Les enfants au Sénégal
Malgré la pauvreté du pays, l'enfant sénégalais a, dans l'ensemble, une place enviable dans la société. Il est vrai que, dans les zones rurales, la scolarisation est minimale et même souvent nulle plaçant le Sénégal dans le lot des pays les moins alphabétisés d'Afrique. Les enfants commencent à la campagne à aider très tôt leurs parents sans que celà soit une corvée. Ici, les jeunes ne sont pas exploités comme celà se voit souvent en Amérique du Sud. Le seul phénomène de ce type se voit hélas chez les marabouts, pseudo chef-religieux envoyant des myriades de gosses en bas âge, les talibés, mendier dans la rue. Photos : à gauche, jeunes circoncis près de Sédhiou, à droite, deux enfants de la pauvre banlieue dakaroise jouant au baby-foot. Au sein des familles, le cadet doit rester à la disposition du reste de la famille. Lorsqu'il est à la maison, on enverra ainsi le plus jeune aller chercher du sucre ou du pain à la boutique du coin sans que ce dernier n'ait le droit de se plaindre. Il reste des pays où on sait élever ses gosses. |
Comme ailleurs en Afrique, la classe d'âge à la campagne
et dans les petites villes a beaucoup d'importance.
Les enfants qui naissent et grandissent ensemble sont
des frères jusqu'à la fin de leur vie. Ainsi ne soyez
pas étonné qu'un Sénégalais vous parle de ses cinquante
frères : en plus de ses frères de sang et de ses cousins
il y aura tous ses amis d'enfance issus de la même classe
d'âge. Joueurs et libres, sportifs fous de foot, les
rues du pays grouillent de vie, de cris, de rires et
de pleurs. Généreux et partageurs, ils sont choyés par
toute la famille même si très tôt
ils sont autonomes. Dans un pays où les châtiments corporels
sont très rares, ils restent en milieux rural très respectueux
des adultes et des étrangers. On ne peut que regretter
le nombre important de mariages précoce pour
les fillettes (il n'est hélas pas rare de voir
une gamine de 13 ans être offerte en mariage dans les villages de brousse)
et les mutilations sexuelles (excisions) toujours présentes. |
Vidéo-reportage sur une école de la banlieue dakaroise