La prostitution au Sénégal
C'est un véritable problème de société au Sénégal comme dans l'ensemble de l'Afrique noire. Plusieurs types de prostitutions sont observables au Sénégal. D'une part les véritables "professionnelles", d'autre part certaines femmes en détresse sociale (mères célibataires, veuves pauvres, etc...) et enfin les filles pratiquant ce que l'on appelle le "mbaraan" qui n'est ni plus ni moins qu'une prostitution occasionnelle.
Photo à droite : les prostituées sénégalaises exercent majoritairement dans les night-clubs et les bars.
La prostitution «professionnelle» touche assez peu de femmes (leur nombre est évalué par différents organismes à moins de 8000 sur l'ensemble du territoire). Seule «consolation» pour ces femmes, elles exercent en boîte de nuit ou bar sordide mais ne font pas le trottoir. Il n'y a pas ou peu de proxénétisme au Sénégal mais certains bars glauques qui ont quelques chambres de passe indignes mangent allégremment sur les honoraires des travailleuses.
Ces prostituées "professionnelles" sont titulaires d'une carte sanitaire et ont l'obligation d'un contrôle médical régulier (tous les 15 jours). Victimes de violence, nombreuses sont celles atteintes du SIDA. Le gouvernement, aidé par les ONG, essaye d'aider ces filles depuis plusieurs années en les obligeant à avoir une carte sanitaire régulièrement mise à jour après examen médical et test HIV. Malgré ça, environ 26% des 283 femmes incarcérées en 2016 au Sénégal le sont pour "prostitution avec défaut de carnet sanitaire" (la principale cause d'incarcération étant le trafic de drogue pour 31%). En effet, la prostitution, qui est légale au Sénégal, devient délit et passible d’emprisonnement dès lors qu’une travailleuse du sexe n’est pas détentrice d’un carnet de santé ou n’est pas enregistrée au registre administratif.
Si les hommes sénégalais sont les principaux clients de ces prostituées, il est également à noter une augmentation de la prostitution dans les zones touristiques telles que Saly. Certains grands hôtels (de grandes chaînes internationales...) font fonctionner ouvertement leur night-club avec cette prostitution. Cette activité a explosé ces dernières années avec la baisse des prix des séjours et la venue de touristes sexuels. Les habituels "antiquaires" servent de rabatteurs pour emmener les prostitué(e)s dans les hôtels les moins scrupuleux et dans les maisons à louer qui se sont multipliées. A clientèle différente, professionnelles différentes et tarifs en conséquences. Les prostituées des zones touristiques peuvent gagner en une nuit le salaire mensuel d'une domestique. Alors qu'un billet de 5000FCFA (7,5€) suffit à une prostituée misérable de Pikine, la nuit est rarement facturée moins de 50 000FCFA (75€) dans stations balnéaires du pays.
C'est dans petites frontalières rurales qui servent de carrefours et accueillent de grands marchés hebdomadaires, que la prostitution la plus massive et la moins organisée est à déplorer. C'est par exemple le cas de Diaobé (carrefour Diaobé) en Haute-Casamance, où le marché régional accueille des commerçants et voyageurs de Gambie, de Guinée et de Guinée-Bissau.
Un deuxième type de prostitution réside dans la misère de certaines femmes, particulièrement en ville. Pour un certain nombre de femmes pauvres, célibataires ou veuves avec ou sans enfants, la prostitution occasionnelle demeure le seul moyen de gagner un peu d'argent. Petites commerçantes ou sans emploi elles exercent parfois cette prostitution à leur domicile et parfois avec comme clients réguliers des connaissances du voisinage.
Enfin, le "mbaraan", phénomène montant au Sénégal voit de plus en plus de femmes ou de jeunes filles (souvent étudiantes) pratiquer une quasi-prostitution pour arrondir les fins de mois ou accéder à un mode de vie supérieur. A Dakar en particulier et dans l'ensemble du pays, une catégorie de jeunes filles échangent leurs charmes contre de petites sommes d'argent pour acheter des pacotilles, perruques et vêtements coûteux. Le "mbaraan" consiste à avoir un ou plusieurs partenaires réguliers qui offrent de l'argent et des cadeaux. La multiplication des partenaires favorise évidemment les MST et en particulier le SIDA. C'est le cas notamment en zone rurale ou l'usage du préservatif reste marginal.
Il existe une prostitution masculine au Sénégal. Elle est concentrée à Dakar et dans les zones touristiques. L'homosexualité est un délit au Sénégal. Elle est en théorie punie par la loi. Régulièrement, des faits divers paraissent dans la presse et relatent des affaires de moeurs de ce type. Si la majorité des clients des prostitués masculins sont des étrangers (Européens pour la plupart), certains Sénégalais font également partie de leur clientèle. Il est à noter pour finir une généralisation de la prostitution masculine zones touristiques envers des vieilles Européennes bien que cette forme de prostitution ait un objectif plus migratoire que financier (voir l'article venir en Europe).
Voir aussi la
page sur le "mbaraan"
Voir
aussi la page sur la mendicité au Sénégal
Vos contributions et commentaires sur le contenu de cette page
d'après un journal de la presse, les femmes rwandaises prostituées sont recyclées en balayeuses pour nettoyer les building, ...Mais est ce qu'une femme qui a été prostituée peut devenir balayeuse,ce métier demande d'avoir de la force et d'être en bonne santé, il faudrait passer à Thiès ces temps ci pour s'en rendre compte.Ce sont des femmes braves en pleine forme qui sont entrain de nettoyer les rues de Thiés, c'est un job noble comme un autre . Le problème est ailleurs, quand l'on veut par cupidité faire passer une Sénégalaise pour une rwandaise pour gagner quelques sous dans son dos, toutes la fabulations sont possibles.L'on se demande quel délit c'est de vouloir alièner la personnalité d'une femme dans le but de la détruire, c'est aberrant.Mais la vie à de longue jambe, et la vérité triomphera tjours. Citoyenne Sénégalaise Attachée de Direction en chômage tél 773055545