La réserve de Guembeul
La réserve de Guembeul, d'une taille modeste de 720 hectares a, et c'est unique au Sénégal, une double mission. La première est bien-sûr celle d'être un sanctuaire de conservation de la faune du Sénégal. Mais la seconde, plus originale, est celle d'être un lieu de reproduction surveillé pour des espèces animales qui seront ensuite introduites ou réintroduites dans d'autres parcs ou réserves du pays. Située à 15km au sud de Saint-Louis, la réserve est complèmentaire au parc national de la Langue de Barbarie. Illustration à droite : illustration sur un timbre présentant la réserve de Guembeul. Il n'y a en fait pas d'autruches dans la réserve. |
La réserve a été créée en 1983 et a été classée par la convention Ramsar (convention internationale qui protège les écosystèmes de zones humides et signée par 150 pays) en 1986. Elle est constituée de zones de brousse fermées par une clôture de 12km préservant la faune et la flore et d'un lac bordé de lagunes d'une surface de 200 hectares dont le niveau et la salinité sont contrôlés par des vannes gérées par les écogardes. A l'ouest du lac, quelques très belles zones de mangrove servent d'habitat à une riche faune spécifique à ce biotope. Sur les dunes de sable, l'habituel filaos sert un peu de coupe-vent.
La fonction "d'élevage" de la réserve de Guembeul s'est particulièrement développée ces dernières années pour devenir la principale activité du parc. Plusieurs enclos de tailles différentes permettent d'acclimater les animaux introduits de l'étranger avant de les lâcher directement dans la réserve ou dans d'autres zones protégées du pays. Dès la création de la réserve ce type d'expérience a été mené, souvent en collaboration avec les parcs nationaux de pays étrangers. En 1984 huit gazelles dama mhorr provenant d'Espagne y sont introduites. En 2003, huit des jeunes gazelles issues de la reproduction des premières sont transférées dans la réserve de faune du Ferlo Nord. De même en février 1999, huit oryx arrivent d'Israël et voient arriver en 2002, pour éviter la consanguinité, deux couples de leurs congénères du zoo du Bois de Vincennes à Paris. Un an plus tard, en 2003, huit oryx issus de la reproduction des 12 autres sont transférés dans la réserve du Ferlo Nord. Plus récemment, en avril 2007, vingt gazelles dorcas élevées en captivité en Espagne ont été implantées dans la réserve. Photo à gauche : l'oryx, qui avait disparu du Sénégal, est le symbole du succès de la réserve de Guembeul Une organisation sous forme de GIE, rassemble des "écogardes" chargés de la protection et de l'entretien de la réserve. Ces écogardes sont originaires des huit villages périphériques du parc. Aujourd'hui dans la réserve de Guembeul (en liberté, semi-liberté ou en enclos) vous pourrez admirer des gazelles dama et dorcas (plusieurs dizaines), des oryx (une vingtaine), des tortues géantes sillonées (plusieurs dizaines), des phacochères, de nombreux varans, près de 200 singes rouges (pata), des lièvres, des renards pâles, des écureuils, des chats sauvages ou des margouillats... |
La très menacée tortue géante sillonnée (Geochelone Sulcata) y trouve également un de ses deux sanctuaires au Sénégal (avec le village des tortues de Noflaye). Le reptile gigantesque qui pèse jusque 100kg peut vivre près d'un siècle.
Quelques photos d'animaux observables dans la réserve de Guembeul |
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Le phacochère | Le chacal | La gazelle dorcas | Le singe pata | La tortue sulcata |
L'oryx | La gazelle dama | Python sebae | La mangouste | Le varan |
Près de 200 espèces d'oiseaux fréquentent en outre la réserve de Guembeul dont 124 sont protégées par les conventions de Berne et de Bonn. Sa proximité avec les parcs nationaux du Djoudj et de la Langue de Barbarie fait que la zone est très attractive pour les oiseaux d'eau. Des îlots de reproduction articificiels ont d'ailleurs été aménagés pour les migrateurs.
Les plus impressionnants, et les plus facilement identifiables, sont évidemment les pélicans, les flamants roses ou les spatules blanches. Mais parmi les espèces les plus belles et les plus représentées on retrouve également le grand cormoran, les avocettes avec leur bec si caractéristique qui ont ici leur principal lieu de colonisation au Sénégal, les barges à queue noire, les sternes naines, les goëlands railleurs, les mouettes à tête grise, les guifettes noires ou les combattants variés.
Dans la brousse où l'acacia et le baobab dominent, quelques épineux et buissons de broussailles accueillent des merles métalliques, des tchagras à tête noire, des calaos, de magnifiques tisserins gendarmes (avec leurs nids en forme de grosse figue tissée si caractéristique) et des agrobates podobé ou roux.
Vous apercevrez peut-être quelques curieux gros amas de produits végétaux dans les arbres (photo à droite). Il s'agit des gigantesques nids de l'ombrette du Sénégal qui peuvent atteindre 2 mètres de diamètre.
Des rapaces tels que le balbuzard pêcheur, le milan noir africain ou le busard pâle planent également dans le ciel de la réserve au milieu du vol furtif de martinets des maisons et de martinets de palmes.
Quelques photos d'oiseaux observables dans la réserve de Guembeul |
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Goéland railleur | Mouette à tête grise | Pélicans (gris et blancs) | Calao | Youyou |
Flamant rose | Avocette élégante | Barge à queue noire | Bécasseau minute | Guifette (sterne) noire |
Merle métallique | Agrobate podobé | Agrobate roux | Martinet des maisons | Ombrette du Sénégal |
Sterne naine | Le tisserin gendarme | Le busard pâle | Combattant varié | Spatule africaine |
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Réserve spéciale de faune de Guembeul
Permis
de visite : 2 000CFA/personne (3€)
Horaires : de 8h00 à 18h00
Contact
: 339 56 49 51
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c'est execelent ce que vous faite mais vous devrez y introduire des especes en danger dans le parc du niokolo koba comme le lycaon l'elan de derby et plusieur antillope du niokolo koba