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Le parc national du Djoudj

C'est, d'après les ornithologues, le deuxième parc du monde pour sa richesse en oiseaux. En effet, en plus des nombreuses espèces autochtones, la plupart des oiseaux migrateurs vont hiverner ou transitent par le Djoudj. Le spectacle des étendues d'eau recouvertes de nuées de flamants, de pélicans et autres grues cendrées est époustouflant. Mais outre les oiseaux vous pourrez voir des singes, crocodiles, varans, gazelles, etc....

Le parc du Djoudj, sanctuaire des oiseaux:

Au coeur du delta du fleuve Sénégal, le parc national du Djoudj est une zone humide de 16.0000 hectares inondée une grande partie de l'année. Ce sanctuaire fait de lacs, de bolongs (canaux de mangroves) et d'îlots, inondés par les crues (ou jadis avant la construction du barrage de Diama par les marées) forme un fragile écosystème pour près de 3 millions d'oiseaux migrateurs et une grande population d'oiseaux qui y vivent toute l'année.

Depuis 1999, le Djoudj est menacé par une fougère aquatique, la Salvinie géante ou Herbe de Kariba (Salvinia molesta), qui a aussi atteint le parc national du Diawling en Mauritanie, de l'autre côté du fleuve Sénégal. Cette plante, une des plus invasives de la planète, menace l'écosystème et l'économie de toute la région en asphyxiant rivières et plans d'eau.

Photo à gauche : une poule sultane (Porphyrio porphyrio), une des 300 espèces d'oiseaux du sanctuaire du Djoudj

Une espèce de coléoptère herbivore d'Afrique du Sud a été introduite en 2001 dans le parc pour tenter de réduire l'invasion de Salvanie. Le résultat fut convaincant mais nécessiterait de renouveler l'expérience. L'inscription en 2000 sur la liste du patrimoine en danger à cause de ces herbes aquatiques a aidé à débloquer des fonds pour leur éradication.
Dates importantes:

1962: Une zone de près de 13.000 hectares est classée réserve naturelle par le décret N°62-065
1971: Le décret N°71-411 classe la réserve en sanctuaire national des oiseaux
1975: Le décret N°75-1222 élargit la réserve à 16.000 hectares
1977: Le parc est désigné Zone Humide d'Importance Internationale par la Convention Ramsar
2000: Il est placé sur la liste du Patrimoine Mondial en Danger en raison de l'invasion des fougères aquatiques.

Données géographiques:
Le sanctuaire du Djoudj est une petite partie du large delta inondé de la rivière Sénégal, le deuxième plus important cours d'eau d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Le fleuve Sénégal marque la frontière entre le désert du Sahara et le Sahel. Il forme une essentielle barrière écologique au bord du désert. Un tiers de la zone humide de l'estuaire du fleuve Sénégal se trouve en Mauritanie. Le sanctuaire est précisemment situé dans le bassin du bolong du Djoudj qui a donné son nom au parc. Le bolong, terme uniquement employé au Sénégal et en Gambie, est un canal d'eau saumâtre bordé de mangrove et caractérisé par de nombreux bosquets de palétuviers. Le bolong du Djoudj se trouve entre la rivière Sénégal proprement dite (au nord) et le bolong de Gorom au sud. Ces bolongs forment avec des plaines alluviales inondées à chaque saison des pluies et des cuvettes inondées lors des crues les trois principaux paysages du parc. Durant la saison sèche, le Djoudj est le seul lieu vert sur toute la longueur de la rivière Sénégal. Malgré ça, le sol est recouvert par endroits d'une croûte imperméable imprégnée de sel formant naturellement des marais salants. Jadis, on voyait ici des steppes, des rizières et des lagunes inondées par les crues à partir de septembre. Mais des digues ont peu à peu canalisé la rivière et les barrières qui ont été construites en aval (barrage de Diama) pour empêcher l'eau de mer de remonter ont déséquilibré la balance naturelle entre eau douce et eau salée que connaissait jadis l'écosystème.

GEOLOCALISATION : Le Djoudj se trouve à l'extrême nord-ouest du Sénégal, à la frontière mauritanienne, dans le delta du fleuve Sénégal, à près de 60km au nord-nord-est de Saint-Louis, dans une large vallée à 10km au nord de Ross-Béthio. Coordonnées : 16°30'N, 16°10'W. Il couvre une surface de 16.000 hectares (auxquels on peut ajouter les 13.000 hectares du parc national du Diawling en Mauritanie). Le parc s'élève majoritairement au niveau de la mer. Certaines parties s'élèvent cependant jusqu'à 20 mètres d'altitude.

CLIMAT : Le Djoudj se trouve sous un climat sahélien semi-aride avec une saison sèche et une humide. Il est tempéré par l'océan et les vents marins. La saison des pluies annuelle, entre juillet et septembre, n'excède jamais 300mm de précipitation mais durant la saison sèche l'écosystème du Djoudj est la zone la plus humide de la région (40% d'humidité dans l'air durant la saison sèche, 70% durant la mousson). Le niveau de l'eau des crues est au plus haut en octobre mais ces dernières années l'ensemble du nord du Sénégal a eu tendance à devenir plus sec. La température moyenne est de 27°C mais durant la saison froide (entre décembre et mars), le thermomètre peut chuter à 10°C.

Végétation:

La végétation du Djoudj est une mosaïque d'écosystèmes sahéliens résultant de faibles pluies sur des sols halomorphiques. La savane est dominée par des arbustes épineux, des acacias (nilotica, tortilis, seyal), des dattiers du désert (Balanites aegyptiaca), des tamaris du Sénégal (Tamarix senegalensis) ou des euphorbes du Cayor (Euphorbia balsamifera).

Parmi les plantes très présentes on retrouve du mimosa pigra, du blé de Dekkan (Echinochloa colonum) ou des espèces d'Aeschynomene. Des herbes telles que le riz sauvage (Oryza longistemma), le bourgou (Echinochloa stagnina) ou l'herbe à hippopotame (Vossia cuspidata) sont également visibles en quantité. Durant la saison sèche, les plantes halophytiques (qui aiment le sel) comme la salicorne couvrent la plus grande partie des terres qui ont été couvertes par les remontées d'eau de mer.

Photo à droite : la salvinie géante (Salvinia molesta), principal péril du parc du Djoudj

Durant les pluies, à cause du barrage de Diama empêchant les eaux salées de remonter, se développent des étendues de roseaux (Typha australis) et de nénuphars entourées par des laitues d'eau (Pistia stratiotes).

La salvinie géante (Salvinia molesta), une fougère d'eau invasive présente depuis 1999, s'est répandue à des niveaux mettant en péril le milieu aquatique du Djoudj.

Faune:

Pour des millions de canards migrateurs et d'autres oiseaux aquatiques, le Djoudj est avec les marais de la boucle du Niger au Mali et le lac Tchad l'un des grands lieux de séjour et d'hivernage aux confins du Sahara. De septembre à avril, près de trois millions de migrateurs se joignent à la déjà très dense population d'oiseaux autochtones. Entre 450 et 550.000 anatidés (oies, cygnes, canards), 250.000 limicoles (petits échassiers tels que les ibis), 20.000 flamants roses, entre 3 et 12.000 flamants nains, 2500 spatules blanches (Platalea leucorodia) doivent leur survie hivernale à la qualité de l'environnement du delta du Sénégal.

Près de 300 espèces d'oiseaux ont été enregistrées dans le sanctuaire du Djoudj parmi lesquelles la sarcelle d'été (Anas querquedula), le combattant varié (Philomachus pugnax), la barge à queue noire (Limosa limosa), le magnifique canard souchet (Anas clypeata), ou le canard pilé (Anax acuta).

Près de 5000 nids de pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus) ont été dénombrés mais le Djoudj accueille également toute l'année des pélicans gris (Pelecanus rufescens), des cormorans communs (Phalacrocorax carbo), des cormorans à ventre blanc (Phalacrocorax lucidus), des Anhingas d'Afrique (Anhinga rufa), des bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax), différents types de crabiers, des hérons striés (Butorides striatus), différentes types d'aigrettes, des hérons pourprés (Ardea purpurea) , des hérons cendrés (Ardea cinerea), des tantales ibis (Mycteria ibis), des ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus), des ibis falcinelles (Plegadis falcinellus), des spatules africaines (Platalea alba), des dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), des dendrocygnes fauves (Dendrocygna bicolor), des oies-armées de Gambies (Plectropterus gambensis) ou des outardes arabes (Ardeotis arabs).

Voici quelques photos d'espèces d'oiseaux que vous rencontrerez dans le Djoudj

Anhinga d'Afrique

Barge à queue noire

Busard des roseaux

Chevalier arlequin

Cigogne noire
     

Coucal du Sénégal

Echasse blanche

Glaréole à collier

Gonolek de Barbarie

Ibis sacré
     

Jabiru du Sénégal

Jacana

Martin-chasseur pygmée

Milan noir africain

Oedicnème du Sénégal
     

Petit duc africain

Petit guêpier vert

Rollier d'Abyssinie

Soui manga à longue queue

Sterne caspienne
     

Huppe fasciée

Sterne Hansel

Sterne naine

Tarier pâtre

Vanneau éperonné
     

Flamant rose

Calao

Dendrocygne veuf

Le héron pourpré

Vautour
     

Merle métallique

Youyou

Spatule africaine

Pélicans (gris et blancs)

Tisserin gendarme

 

Quelques autres espèces animales que vous pourrez croiser dans le parc du Djoudj

Le phacochère

Le chacal

Gazelle dorcas

Le lamantin

Gazelle à flancs roux
     

La mangouste

Le serval

Le crocodile

La hyène tachetée

Le varan
     

Le singe pata

Termites

Scorpions noirs ou blancs

Chauve souris roussette

Python sebae
     
Population locale:

Les paysans wolof, peulhs et sarakholé ont développé différentes méthodes afin d'adapter leur utilisation des ressources locales en fonction des crues et des périodes sécheresse. Ainsi, pêche, maraîchage, riziculture et pâturage pour les troupeaux dépendent de la saison. Des nomades (maures de Mauritanie et peulhs du Ferlo) utlisent également les environs du Djoudj pour faire transhumer leur bétail lorsque la saison des pluies se termine. Ce n'est sans causer parfois des conflits avec les paysans sédentaires lorsque la sécheresse oblige les nomades à rester trop lontemps dans la zone.

Contraintes et problèmes de gestion du parc:

Les pluies ont été trop faibles ces dernières années pour permettre à la rivière de garder son niveau normal. La CSS (Compagnie Sucrière Sénégalaise) qui exploite en amont des champs de canne à sucre irrigués avait construit un barrage temporaire à Kheune au début des années 80 pour prévenir les remontées d'eau salée. Ce barrage diminua l'afflux d'eau douce dans le Djoudj mettant déjà en péril son équilibre. En 1984, une grosse crues emporta ce barrage et le Djoudj fut à nouveau réalimenté en eau douce normalement. Au cours des saisons sèches 1984-85 le Djoudj fut connecté à l'eau douce par un canal le reliant à l'amont du barrage de Kheune reconstruit. Cependant, en raison de la corrosion de l'une des deux valves du canal, l'équipe technique fut incapable de réguler le débit de l'eau déversée dans le parc. Les nids de pélican furent menacés et les autorités du parc durent aménager des îlots pour permettre aux oiseaux de nicher. Ces menaces ont permis de placer le parc sur la liste du Patrimoine Mondial en Danger entre 1984 et 1988. Heureusement, les habitats naturels du Djoudj sont généralement naturellement protégés contre ces crues. Mais la déforestation, le surpâturage et le braconnage sont d'autres périls qui mettent en danger le parc.

La construction du barrage de Diama pour l'irrigation et l'eau courante a également eu pour effet d'assécher les plaines, les mangroves et l'estuaire situés en aval tout en déréglant l'équilibre du parc du Djoudj situé en amont. Le barrage a également créé les conditions idéales de prolifération des laitues et fougères d'eau (Typha australis, Pistia stratiodes, Salvinia molesta) qui par endroits ont complétement asphyxié les berges. Ces plantes peuvent doubler leur zone d'infestation tous les quatre jours et rendent impossibles autant la pêche que la circulation des pirogues. Ils empêchent l'eau de s'oxygéner et servent d'habitat pour des colonies de moustiques et des escargots transmettant diverses maladies telles la bilharziose. Ces plantes aquatiques ont obligé l'UNESCO à classer une nouvelle fois le parc sur la liste du Patrimoine en Danger en l'an 2000. De très coûteuses campagnes d'éradication (d'abord mécaniques puis ensuite biologiques avec l'introduction d'un coléoptère sud-africain mangeur de fougères d'eau) ont réussi à réduire les zones infestées par ces plantes aquatiques.

Photo à droite (visible sur la localisation) : à droite les canaux du Djoudj, en plein milieu on voit très nettement le cours normal du fleuve Sénégal et les digues qui ont été érigées tout au long.

Personnel:

Moins d'une trentaine de gardes forestiers ont la responsabilité du parc sous l'autorité du conservateur.

Coordonnées et prix d'entrée dans le parc:
Parc National des Oiseaux de Djoudj
BP 80
Saint Louis
SENEGAL
Téléphone : 339 63 87 07
Prix de l'entrée :
Permis d'entrée : 2000CFA/personne (3€)
Balade en pirogue : 3000CFA/personne (4,5€)
Balade en véhicule : 5000CFA (7,5€)
Horaires de visite : de 8h00 à 18h00 de novembre à avril
Tourisme:

Entre 5000 et 10.000 touristes visitent chaque année le parc. La vingtaine de voyageur en moyenne qui visitent le parc ne dérangent donc pas trop les animaux... Toutes les infrastructures permettant aux touristes de découvrir le parc dans les meilleures conditions sont disponibles. Un hôtel directement situé à l'entrée du Djoudj et le parc hôtelier saintlouisien rassemblant plusieurs dizaines d'auberges, de campements et d'hôtels à tous les prix proposent des sorties ornithologiques vers le sanctuaire des oiseaux. Des pirogues sont proposées aux touristes pour la visite et une douzaine de miradors situés dans endroits les plus stratégiques permettent d'observer la faune sans la déranger.

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La Louisiane
site web contactez-nous (+221 339 61 42 21 Fax : +221 339 61 61 15
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LOCALITE : Saint-Louis
TARIFS : Chambre single à 19500CFA (29.73€)*, chambre double à 22500CFA (34.3€)*,
TURBELIN France a laissé le commentaire suivant le 19/03/14 :
N'est plus ce que c'était il y a dix ans, j'ai envoyé 2 demandes d'informations pour réserver en avril 2010, je n'ai jamais eu de réponse. Je n'irai plus dans cet hôtel....[LIRE LA SUITE]
COLETTE ET JEAN-CLAUDE France a laissé le commentaire suivant le 29/11/13 :
nous avons connu la louisiane à ses débuts en 1996 c'est pour nous le seul endroit à st louis ou nous voulons y revenir et nous y reviendrons en 2014 nous avons apprécié l'endroit ...[LIRE LA SUITE]
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Hôtel du Palais
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Super ambiance en soirée, patron et staff super sympa et souriant et top chambre petit budget. Merci;)...[LIRE LA SUITE]
MARIE France a laissé le commentaire suivant le 05/03/12 :
Très bon séjour en décembre 2011. Soirée sympa au bar/restaurant de l'hôtel avec animation musicale du Negro Salsa Blues et la superbe voix de Talla. Chambre correcte, terrasse sym...[LIRE LA SUITE]

Pour connaître en détail les oiseaux du Djoudj, consultez les observations d'un ornithologue

  Guide des oiseaux exotiques : les diamants et autres estrildidés de M. Frola et G. Ravazzi

 

Vos contributions et commentaires sur le contenu de cette page

  • par helena 2 votes   

    J'ai quitter le Sénégal a l'age de 12 ans. Aujourd'hui j'ai 14 ans. Je suis entraine de faire un carnet de voyage. Il nous ont demander de choisir notre Région, capital ou pays préféré. J'ai choisi Dakar comme la capital du Sénégal.UN capital ou j'ai vécu qu'une semaine avant de d'arriver ici en France.

  • par moussa 2 votes   

    je voudrai avoir les objectifs et les buts de vote parcs

  • par LORENZA 4 votes   

    page très interessante, professionnelle mais à la fois simple et agréable à lire. Mes compliments!