Landini (Andiel) est en fait, comme beaucoup de villages de cette région montagneuse, divisé en deux parties. Au pied de la colline, la première partie du village est en majorité habitée par des Peulhs. Sur les collines, ce sont plutôt les Bédiks ou les Bassaris qui ont choisi de s'y installer. Voilà pourquoi de nombreux villages ont deux noms (Andiel et Landini concernant celui dont on parle). Ce charmant village de Bediks vous accueillera en toute simplicité. Comme toujours, allez saluer le chef qui est un ancien combattant français. Demandez-lui de vous présenter Gérard Keita qui est le catéchiste du village (le village bédik sur la colline) et qui vous parlera de la région et vous présentera ses habitants. Si vous voulez ramener des beaux souvenirs et faire plaisir aux villageois, achetez-leur des objets fabriqués en écorce de bambou. Il s'agit de dessous de plat, de paniers ou d'éventails (très efficaces) qui sont très décoratifs et bon marché. Vous pourrez, à partir de Landini, faire de belles promenades dans les montagnes. Attention néanmoins aux serpents et aux scorpions qui sont assez nombreux et qui peuvent facilement vous piquer si vous sortez des sentiers. Ayez donc avec vous de bonnes chaussures de marche. Vous aurez également la possibilité, si vous êtes équipés du matériel d'escalade et de rappel, d'exercer ce sport sur les superbes parois entourant le village. Ces parois ont été équipées pour l'escalade et le rappel par les militaires français et sénégalais qui s'en servent une fois par an pour les entraînements.
Photos : à droite grand-mère bédik de Andiel avec son petit-fils, ci-dessous à gauche les collines d'Andiel.
On pourra vous ramener de Landini à Bandafassi à vélo. Comme dans la plupart des localités de cette zone, vous pourrez sans doute acheter du miel. Dégustez-en, il est peu cher et délicieux. Vous pourrez dormir sur place sans problème si vous n'avez pas peur des bruits étranges la nuit dans votre case ! Demandez au chef ou à Gérard un lit pour la nuit. Avant de partir, offrez-leur bien-sûr de petits cadeaux ou une modeste somme d'argent (entre 3000 et 4000CFA par jour sont plus que raisonnables). Pour manger, vous n'aurez que l'embarras du choix : maïs, mil ou fonio sont les céréales les plus communes. Si vous désirez manger du singe, de la gazelle, ou du daman des montagnes (une espèce de petite marmotte locale dont les intestins grillés font à juste titre le délice des enfants), achetez quelques balles de fusil à 300CFA à un chasseur du village qui vous ramènera ce que les génies daigneront lui offrir.
Si vous restez la nuit à Landini, peut-être aurez-vous la chance de pouvoir boire de l'hydromel (alcool de miel) ou de la bière de mil, espèce de soupe de grain de mil fermentée et bue dans les grandes occasions uniquement dans cette région. Les Bédiks sont des hommes généreux, forts, honnêtes et intègres et discuter avec eux après avoir subi déconvenues sur déconvenues à Mbour ou Dakar nous rappelle ce qu'est la vie rurale d'un Africain ancré dans ses traditions et heureux.
Voir quelques photos de Landini
DISTANCE DE DAKAR
: 720 km
DISTANCE DE KEDOUGOU : 25 km
ACCES : A pied ou à vélo
à partir de Bandafassi ou Kédougou.
Les seuls transports en commun au départ
de Kédougou s'arrêtent à Bandafassi
une seule fois par semaine.
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