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Droits de l'homme r�serv�s au S�n�gal

© Corinne Deriot, septembre 2000

Cet article a �t� r�dig� lors d'un s�jour � Dakar en novembre 1998. N'h�sitez-pas � nous apporter des informations compl�mentaires le cas �ch�ant ......

En Casamance

Le quotidien L'Info du mercredi 21 octobre 1998, sous la signature de Yaxam C.N. Nbaye, indiquait qu'Amnesty International a constat� qu'en Casamance, r�gion sud du pays en conflit depuis des ann�es, "l'arm�e torture et tue des civils d�nonc�s par leurs voisins ou arr�t�s dans les rafles" et que "160 Casaman�ais soup�onn�s d'appartenir au M.F.D.C. sont d�tenus sans jugement depuis 1995".

L'organisation internationale demande la lib�ration de "tous les prisonniers d'opinion" et explique que "devant l'impossibilit� de remporter une victoire militaire d�finitive, [l'arm�e] a choisi sciemment de terroriser les civils, pour les contraindre � choisir leur camp ou renoncer au moins � soutenir l'adversaire."

Commission africaine des droits de l'Homme

La Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples s'est tenue le jeudi 22 octobre 1998 � Banjul. Le pr�sident de la cour d'appel de Gambie, M. Mwela Chamba, a �t� charg� de repr�senter la Gambie, si�ge de la commission.

Il a d�clar� : "Si nous sommes s�rieux et honn�tes envers nous-m�mes, nous devons en tant qu'Africains, reconna�tre qu'il y a et qu'il continue d'y avoir des violations massives et rampantes des droits de l'Homme sur notre continent."

A cette date, octobre 1998, la commission dispose d'un pouvoir d'investigation et de dialogue, mais plusieurs �tats signataires ne respectent pas les r�solutions qu'elle prend, comme l'indiquait le quotidien dakarois Le Soleil, sous la signature de Chantal Duray.

Droit du travail et droits de l'Homme

Amnesty International a organis� � Dakar, � l'h�tel Ind�pendance, le 26 octobre 1998, une conf�rence sur le th�me LE r�le des syndicats dans l'affirmation des droits humains, en collaboration avec diff�rents syndicats et organisations1.

Autour de la table, neuf personnes �taient pr�sentes dont quatre sont intervenues longuement. La salle �tait comble mais devait �tre remplie de journalistes et surtout de syndicalistes. Kalidou Diallo, historien, appartenant au syndicat SUDES, a fait une approche historique du syndicalisme dans le monde, Coulibaly SECK a expos� l'aspect juridique, c'est-�-dire les dispositions de la D�claration des droits de l'homme et celles de la constitution de la r�publique du S�n�gal. Elle a �galement indiqu� qu'aujourd'hui [octobre 1998], les droits des travailleurs sont bafou�s par la flexibilit� de l'emploi.

Le pr�sident de la section s�n�galaise d'Amnesty International, a ouvert la conf�rence en disant : "Nous sommes insuffisamment connus au S�n�gal."

Kalidou Diallo, dans son rappel historique a indiqu� que le droit syndical au S�n�gal s'est exerc� � partir de mars 1937. Avant 1960, il n'y avait que la C.G.T. de l'A.O.F. La principale bataille � l'�poque, c'�tait "� travail �gal, salaire �gal". Le code du travail d'outre-mer date de 1959. A partir de 19602, la quasi-totalit� des syndicats a �t� dissoute. Il y a eu conflit entre le r�gime politique les syndicats autonomes. 1968 est l'ann�e de la gr�ve g�n�rale au S�n�gal. C'est � partir de 1976 que le syndicat des enseignants rena�t.

Quant � Mamadou Diop "Castro", secr�taire g�n�ral de l'UDEN, il a fait une intervention remarquable par sa ferveur, la ma�trise parfaite de son sujet, ainsi que son humour. Il a indiqu� quels �taient les r�sultats pratiques du syndicalisme au S�n�gal, toujours dans l'optique des droits de l'Homme. Il a �galement rappel� que l'un des membres du bureau de son syndicat �tait � l'heure actuelle en prison [octobre 1998] et que c'�tait sans doute ce qui rendait son discours aussi passionn�.

Voici quelques extraits de son discours :

"On a coutume de dire : "entre le fort et le faible, c'est la loi qui lib�re et c'est la libert� qui opprime". Les syndicats autonomes sont consid�r�s par le pouvoir comme des segments subversifs. Il y a actuellement plusieurs dizaines de personnes en prison pour activit� syndicale. Il y a eu, ce 24 octobre 1998, une "journ�e du d�tenu" mais certains d�tenus en ont �t� arbitrairement exclus.

Vers la page 2


Vos contributions et commentaires sur le contenu de cette page

  • par kathiork 1 votes   

    Les seuls objectifs visés par la CNAES sont : - la suppression de la bourse aux étudiants ; - le relèvement des taux d?inscription ; - la privatisation, à des fins inavoués, de l?enseignement supérieur public ; - le retard pour appliquer des solutions déjà identifiées aux problèmes urgents ; - le refus de respecter les accords signés avec les partenaires sociaux. Ce sont des décisions politiques que nos politiciens ne veulent pas assumer seuls, alors on crée une CNAES. Vous savez, ils ne sont pas démocrates dans la gestion de la chose publique, mais pour des décisions qu?ils pensent impopulaires, ils cherchent des hommes de mains. Il faut ensuite donner à ces "amis" des postes (casser UCAD en 5 donc 5 recteurs, 5 présidents de Conseil d'Administration, etc. envoyer les bacheliers chez nos amis du privé ...). Chacun à son compte sur le dos du Sénégal. En France, on regroupe toutes les universités d'une ville, c'est la tendance mondiale ; les petites universités n'ont aucune chance d?apparaître dans les classements mondiaux ! Au Sénégal, l'union ne fait pas la force. Mais qui vit verra ?, le peuple sénégalais est mature.