"Les caprices d'un fleuve"
"Les
caprices d'un fleuve": le générique
"Un
film d'amour déchiré par l'histoire"
- Scénario et dialogues:
Bernard Giraudeau
(librement inspiré du Journal du chevalier de Boufflers) - Avec:
Bernard Giraudeau (Jean-François de la Plaine)
Richard Bohringer (Commandant de Blanet)
Thierry Frémont (Pierre Combaud)
Roland Blanche (Monsieur Denis)
Raoul Billerey (L'abbé Fleuriau)
Aissatou Sow (Amélie)
France Zobda (Anne Brisseau)
Olivier Achard (Monsieur de Kermadec)
Vincent Debouard (Le chevalier de Marcera)
Frédéric Lorber (Le chirurgien-major)
Christian Rauth (Le capitaine français)
Smail Mekki (Le maître des langues)
Moussa Toure (Hannibal)En France
Anna Galiena (Louise de Saint-Agnan)
Pierre Arditi (Henri de Breuil)
Jean-Claude Brialy (Monsieur de Saint-Chamont)
Marie Dubois (La vieille duchesse)
Lambert Wilson (Monsieur de la Malène)
Brigitte Rouan (Esther)
Isabelle Otero (Emma)
Sophie Artur (Eléonor)
Jean-Claude Jay (Iphicrate)
Philippe Laudenbach (Nicolas de Saint-James)
Madeleine Marie (la vieille dame)
Victoire Theismann (Madame de la Malène)
Sara Giraudeau (La petite demoiselle)
Pierre Benzakein (le témoin)En Afrique
Laurent Arnal (le commandant français)
Aminata Diakhate (Zoé)
El Hadj Dieng (Ali Bonko)
Mansour Diouf (Job)
Aissatou Fam (Naïma petite)
Fama Fam (Naïma grande)
José Fernandes (Le capitaine portugais)
Thierno N'Diaye (Makouta)
Ibrahima N'Diaye (Le guerrier mandingue)
Assane Sagna (Siméon)
Samba Wane (Le chef des guerriers de la pluie)
Aissata Gaye (Amélie à douze ans)- Musique:
René-Marc Bini (Editions Music 2 - Musiflach) - Directeur de la photographie:
Jean-Marie Dreujour - Costumes::
Sylvie de Segonzac, Oumou Sy. - Chef monteuse:
Annick Baly - Production:
Un film produit par Jean-François Lepetit.
Une coproduction franco-italo-allemande: le studio Canal +, Flach Films, les Films de la Saga, France 2 cinéma, Jürgen Hasse provobis gmbh, Cecchi Gori Group Tiger cinematografica srl. - Durée: 1h51
- Sortie: 3 avril 1996
- Distribution: Pyramide
Richard Bohringer - Musique:
"Un film d'amour déchiré par l'histoire"
Le bateau du film
"J'ai voulu conter le destin exceptionnel
d'un homme exilé par le roi vers un comptoir d'Afrique
de l'Ouest, peu avant la Révolution française.
J'ai souhaité faire un film d'amour déchiré par l'histoire,
un film d'aventures, dans le désert, sur les fleuves
et les côtes de la Sénégambie.
Les armateurs nantais et rochelais armaient leurs navires
pour traiter le morphil, la gomme, l'or de Galam et
surtout le noir bambara, Toucouleure ou Saracolet.
Les guerres endémiques entre les rois nègres fournissaient
en esclaves les bateaux en partance pour les Amériques.
Les équipages des navires embarquaient les hommes, les
femmes, les enfants, tuaient les récalcitrants.
Le silence du siècle des Lumières était assourdissant.
Il s'agit d'esclavage, mais avant tout de tolérance
et surtout d'acceptation de la différence. C'est un
parcours initiatique en somme, une prise de conscience,
ceux d'un homme profondément européen, français, noble,
élitiste, aveuglé par le luxe et le confort de sa condition;
Il est des ignorances aussi coupables que le silence.
La révolution est en marche, inéluctable. Le peuple,
lui, se réveille.
Mais la France est loin. Dans son palais de sable, le
héros de cette histoire ne connaîtra pas la tourmente
révolutionnaire. Son destin est ailleurs. Il est un
autre voyage à faire, un amour inattendu à vivre, des
musiques à écouter, une culture à deviner. L'homme nouveau
va naître.
Comment découvre-t-il le peuple noir? Mais plus important
que tout, qui est Amélie Maimouna Ba l'esclave peule?
Confronté aux doutes, à la contradiction, il s'initie
à la sensualité, au métissage.
Il va vivre l'Afrique comme peu de blancs l'ont vécue
à cette époque.
Les déchirements, les doutes jalonneront le fleuve de
sa vie africaine.
Le maître et l'esclave. Le père et la fille. L'homme
et la femme.
Au temps de "notre" Révolution Française,
le héros de cette histoire tente, sur une terre neuve
mais déjà bafouée, de faire cet Eloge de la différence qu'Albert Jacquard n'écrira que deux siècles plus tard.
Bernard Giraudeau
(Ce texte est extrait du beau livre intitulé "Les caprices du fleuve". Collection Mille et une nuits")
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Vos contributions et commentaires sur le contenu de cette page
Un film que j'avais enregistré pour le regarder un jour, plus tard, tant Bernard Giraudeau me touche par son jeu toujours juste et profond. Le sujet, tolérance, liberté, le cadre, Sénégal magnifique et magnifié, l'histoire, celle de la transformation d'un homme et l'évolution de ses idées, tout ici est formidable de sensibilité et de justesse, alors merci et bravo, Mr Giraudeau, si quelque part vous me lisez.
Bernard, si vous m'entendez de là où vous voguez, merci pour ce super film, - aux spendides images, à la musique envoûtante, aux couleurs travaillées,- qui aborde avec délicatesse un sujet brûlant comme l'omniprésent sable encapuchonné de brume et d'embruns.
Revu ce film pour Bernard Giraudeau et les magnifiques, majestueuses photos, de véritables tableaux. Chapeau au chef op.
Inspiré du marquis de Boufflers mais pas seulement. Mon manuscrit qui reprend exactement la même histoire et la même période, mais en Inde_-une commande d'éditeur refusée au final après avoir eu le texte- est maintenant impubliable. Merci pour la concurrence déloyale, D'autant plus que Flach film avait déjà pompé un autre de mes romans pour " Le grand chemin". C'est pourquoi ils attendaient la suite en quelque sorte. A ce niveau ce n'est plus de l'escroquerie mais une forme de meurtre.
Merci! Belle histoire et belle musique!
Ce film m'a marqué... et j'en ai adoré notamment la musique ! Me voilà sur ce site parce que Bernard Giraudeau est parti aujourd'hui... Une personne que j'ai admiré énormément et qui nous avait donné entre autre ce si beau film.