Bulletin N�28 de Planete-Senegal.com

1-  Infos du jour (aujourd'hui le Soleil )
2 - Nouvelles de senegalaisement et des cours de wolof
3 - Les messages des s�n�galiens (vous �tes bien des s�n�galiens non ?)
4- La m�t�o du jour (aujourd'hui Kolda)
5- Infos diverses (Maison � louer,Nouvelle asso et f�tes, l'agenda, )
6- L'Association du Jour (L'AAAC)
7- Le site du jour (Site off. de Grand-Yoff)
8 - Le chanteur du jour (aujourd'hui Wasis DIOP)
9-  L'auteur du jour (aujourd'hui Mame SECK Mback�)


Infos du Jour

(les articles entiers sont disponibles sur la page
Infos/m�dias de www.planete-senegal.com)

1 - Education : subvention accrue au priv�
2-
Bakel : Une ville les pieds dans l'eau
3- D�lestages, sucre, viande, transport : L'Union des consommateurs sur le pied de guerre
4- Dol�ances des jeunes de Saint-Louis pour une redynamisation du tourisme dans leur ville
5- Fleuve S�n�gal Mutations, contraintes et espoir...

1 - Education : subvention accrue au priv�
L'enseignement priv� est un sous-secteur assez important de l'�ducation nationale. Actuellement, les institutions financi�res sont pr�tes � apporter une aide � ce segment non n�gligeable. Mais, il faut que l'"anarchie" qui r�gne dans ce secteur soit corrig�e. "Du fait d'une l�gislation all�g�e, les promoteurs ouvraient des �coles � tout bout de champ. Ainsi, il revient � l'Etat de prendre ses responsabilit�s pour assainir le secteur. Les propri�taires gagneraient � nous y aider afin de cultiver le label de qualit� qui plaide en faveur de bonnes performances. Il faut plus de rigueur dans la gestion du personnel, certes, mais, aussi, dans celle tout court des affaires des �tablissements", a soulign� Kansoumbaly Ndiaye. L'Etat apportera un important concours � l'enseignement priv�. A condition, cependant, que ce cr�neau garantisse des emplois aux enseignants dipl�m�s des �coles de formation. Par ailleurs, le ministre a indiqu�, au sujet de l'�cole de Touba, que c'est un "probl�me effectivement sensible, mais que des initiatives sont men�es pour aller au fond de la question". S'agissant du cumul des enseignements dans le public et le priv�, c'est une pratique qui est interdite par les textes, a-t-il dit. "Le priv� doit pouvoir recruter les "�fiens" et nous y r�fl�chissons avec les propri�taires d'�coles priv�es. Nous pensons que par le dialogue, nous arriverons � trouver des solutions qui iront dans le sens du renforcement des acquis de l'�cole s�n�galaise.
Saliou Fatma LO

2- Bakel : Une ville les pieds dans l'eau
Bakel a les pieds dans l'eau. On patauge. Toutes les issues sont inond�es ce jeudi � 13 heures quand nous sommes arriv�s dans cette commune. C'est l'�tat tr�s avanc� de d�gradation des ruelles qui a attir� notre attention car des rues goudronn�es, la commune de Bakel, surtout dans les quartiers traditionnels, n'en poss�de pas. A cela s'ajoute les coupures intempestives d'�lectricit� et les plaintes fusent de toutes parts. "C'est Ourossogui, localit� situ�e dans la r�gion du Fleuve qui nous donne de l'�lectricit�. Nos groupes �lectrog�nes sont trop petites pour desservir la commune", nous a-t-on indiqu�. Si la route qui traverse le Boundou et le Gadiaga est la plus belle du S�n�gal, cela contraste avec l'�tat de la voirie municipale qui prend les allures de bourbier. Mamadou Diagne, conseiller municipal d�verse sa bille et s'en prend � lui-m�me : "Bakel est une localit� qui a connu un boom d�mographique extraordinaire, un village con�u dans un sens qui a vu son flux remonter par la population venus du sud et du nord". Aujourd'hui, ajoute-t-il, "nous sommes dans une localit� qui par manque de r�seau d'assainissement voit l'eau stagner partout. La route principale qui traverse le march�, selon le conseiller, vient tout juste d'�tre r�habilit�. Sur une enveloppe de 5 millions, la municipalit� a d�caiss� et donn� � la CITAP, une entreprise venue pour faire des am�nagements au niveau de la SAED, une somme de 2 millions. Le constat est que c'est de l'argent jet� par le fleuve, dira M. Diagne. V�ritablement, la commune de Bakel se trouve dans les oubliettes, selon ce dernier. Pour lui, les finances municipales tr�s limit�es ne permettent pas de r�ajuster et de reprendre les travaux. C'est un fonds de concours qui a permis d'enclencher le processus de r�habilitation, souligne-t-il. Il est n�cessaire de mettre en œuvre un plan d'assainissement car la majorit� des maisons sont inond�es, les rues aussi, dans toute la commune.
Pape Demba SIDIBE

3- D�lestages, sucre, viande, transport : L'Union des consommateurs sur le pied de guerre
L'Union nationale des consommateurs du S�n�gal (UNCS) n'entend plus faire les frais des d�lestages de la Soci�t� nationale d'�lectricit� (SENELEC). " Depuis 18 mois, nous constatons avec amertume des interruptions fr�quentes de fourniture de courant sur toute l'�tendue du territoire national ", note le communiqu� qui nous est parvenu. Cette situation r�sulte, pour l'UNCS, du fait que les " Fran�ais et Canadiens, repreneurs de la SENELEC n'ont pas pu honorer leurs engagements consistant � distribuer normalement l'�lectricit� ". Les cons�quences de cette rupture dans la fourniture de l'�nergie �lectrique sont �normes : " 200 millions de pertes par jour sur notre �conomie influant sur la croissance, des h�pitaux paralys�s, des appareils perdus… " Trop c'est trop. Tout le S�n�gal en souffre. Cela ne peut plus continuer… ", mart�le l'UNCS avant de donner au minist�re de l'Hydraulique et de l'Energie un ultimatum pour le retour � la normale dans la fourniture d'�lectricit�. Le plan de lutte envisag� se veut progressif. " Si d'ici trois semaines il (le minist�re) ne mettait pas fin aux d�lestages, au courant de la quatri�me semaine suivante, nous allons faire un sit-in devant ses locaux. Pass� ce d�lai, alors qu'il n'y ait pas d'avanc�s notoires, nous allons organiser une marche nationale. Si les deux premi�res actions ne trouvaient pas de satisfactions, nous allons demander � tous les consommateurs du S�n�gal de ne plus r�ceptionner � plus forte raison payer une facture d'�lectricit� jusqu'� nouvel ordre ", pr�vient l'UNCS. Sur la lib�ration de la fili�re du sucre, elle demande � l'Union nationale des commer�ants et industriels du S�n�gal (UNACOIS) de produire des unit�s industrielles de sucre afin que la concurrence avec la Compagnie s�n�galaise de sucre (CSS) soit loyale. L'Union des consommateurs d�nonce que la " plus grande partie de la viande consomm�e vienne des abattoirs clandestins localis�s � Diamagu�ne et � c�t� de l'abattoir de Dakar, sous la complicit� des agents du service de l'�levage et m�me des policiers ". Elle demande aux minist�res concern�s de r�gler au plus vite ce probl�me. � ce sujet, elle projette d'organiser, en partenariat avec les industriels et ou importateurs, " un forum national sur le contr�le sanitaire des produits alimentaires les 25 et 26 octobre prochains pour mieux sensibiliser les consommateurs ". Le ministre de l'Equipement et des Transports est invit�, quant � lui, � " fixer, en collaboration avec les transporteurs un tarif raisonnable et d'�viter aux populations de payer deux � trois fois au niveau d'un seul itin�raire". " Le peuple s�n�galais doit �tre bien transport� ", conclut l'UNCS.
Ibrahima Khaliloullah NDIAYE

4- Dol�ances des jeunes de Saint-Louis pour une redynamisation du tourisme dans leur ville
Saint Louis, le  5 octobre 2000
Son Excellence Monsieur le Pr�sident, Mesdames, Messieurs
Nous venons par la pr�sente attirer l’attention des autorit�s Saint-Louisiennes et S�n�galaises sur ce qui se fait sur le TOURISME dans notre ville, qui avait �t� d�sign�e il y a  peu pour �tre la Californie du S�n�gal.
On se pose cette question : DE QUOI S’OCCUPENT L’INSPECTEUR DU TOURISME AINSI QUE LES RESPONSABLES DU SYNDICAT D’INITIATIVE ET DU TOURISME DE SAINT LOUIS ?

En effet en observant les donn�es statistiques aujourd’hui,  le  tourisme est la deuxi�me activit� �conomique de la ville de Saint Louis, apr�s la p�che.
Malheureusement, il faut reconna�tre que l’on assiste � une DESORGANISATION TOTALEdans le d�veloppement de ce secteur.
Cette r�alit� semble �chapper � ceux qui aujourd’hui ont la charge de mener � bien le secteur du tourisme , qui doit occuper une des places les plus actives  et les plus importantes pour notre �conomie,  laquelle a vraiment a  besoin d’un souffle nouveau.  Ce secteur est plus que vital pour tous les Saint Louisiens, pour tous les S�n�galais.
On constate malheureusement depuis quelques temps que ces structures ne brillent que par leur laxisme, leur manque de comp�tence et de dynamisme.
Ils sont plut�t omnibul�s par l’argent facile. Ils introduisent r�guli�rement des dossiers pour �tre financ�s soit par les minist�res, les organismes internationaux ou encore la coop�ration entre les �tats.  O� sont pass�s ces fonds accord�s, qui profite de ces dons ?  s�rement pas la Ville de Saint Louis !
En cette p�riode difficile (depuis deux ans la saison touristique n’est vraiment pas bonne au S�n�gal et � Saint Louis en particulier : inondations l’an dernier, �lections cette ann�e,  probl�mes en Casamance…) o� les h�teliers et les aubergistes se battent pour am�liorer le standing de leurs complexes, pour essayer de d�velopper par leurs moyens propres le tourisme � Saint Louis, aucune promotion aucune assistance aucune attention m�me ne leur est accord�e…  seulement des demandes de participation aux frais de tels ou tels �v�nements qui des fois n’ont m�me pas lieu !
Le Syndicat d’Initiative s’est transform� m�me en une agence de voyages, quand � l’Inspecteur du Tourisme, il a toujours brill� par son amateurisme, son manque de professionnalisme et de s�rieux.
Il est loin d’�tre � la hauteur de sa mission, il ne g�re rien, il n’a pas vraiment d’ambition, du moins pour le secteur qu’il devrait �tre fier de repr�senter.
La Journ�e Mondiale du Tourisme c�l�br�e partout au S�n�gal le 27 septembre qui avait �t� annonc�e par la Gouvernance pour Saint Louis � cette date, nous a encore une fois prouv� le manque de moralit� et les agissements suspects du repr�sentant du Ministre du Tourisme : en effet, il n’y a pas eu la f�te annonc�e � Saint Louis,  malgr� les photographes, les journalistes, les h�teliers, les touristes qui s’�taient d�plac�s……  ce dernier s’�tait �vapor� myst�rieusement dans la nature… et pour quelles raisons ????
Cette f�te serait organis�e pour le 7 octobre, sans lettre d’excuses, sans aucune  explication pour l’annulation de la f�te officielle..  Que c�l�bre-t-on le 7 octobre ?  rien n’est �crit au calendrier touristique… seulement l’arriv�e du rallye Toulouse/Saint-Louis mais qui n’a rien � voir avec cette journ�e du Tourisme qui n’a pas sa  place ce jour l�… c’est du r�chauff� !!!
L’ann�e derni�re c’�tait le m�me sc�nario … seule la volont� de certains guides touristiques a pu pr�senter l’organisation de cette journ�e.
A l’�poque, nous avons voulu rencontrer quelques autorit�s qui gravitent autour de ce secteur du Tourisme : �   aucune pr�sence ce jour l� � , nous avaient r�pondu les guides, ni l’Inspecteur, ni le Pr�sident, ni le Coordinateur n’ont foul� le sol du Syndicat d’Initiative ni pour l’ouverture, ni pour le final de cette journ�e.
Nous lan�ons tous un appel d’urgence � nos autorit�s pour qu’elles se penchent sur ce qui se passe dans le secteur touristique � Saint Louis… nous leur demandons de tout cœur de bien vouloir assainir et mieux organiser ce secteur dans la Ville de Saint Louis, qui nous est ch�re..  et qui m�rite de sortir enfin de l’ombre.
Groupe de jeunes Saint Louisiens, Soucieux de l’avenir de Saint Louis.

5- Fleuve S�n�gal Mutations, contraintes et espoir...
Depuis que les barrages de Diama et de Manantali ont �t� construits par les Etats riverains du fleuve S�n�gal, la vall�e de celui-ci de m�me que celle de la Fal�m� un peu plus haut, sont devenues l'eldorado de beaucoup de gens qui, � travers la fonction agricole, cherchent fortune. C'est pourquoi a-t-on l'habitude de dire "la terre ne ment pas" et � c�t� d'une activit� intense rythm�e par l'agro-buisiness, des mutations profondes sont entrain de s'op�rer dans cet univers o� les acteurs sont nombreux et divers. A quelques heures de la visite de Pape Diouf, ministre de l'agriculture et de l'�levage notre correspondant vous pr�sente cet univers particulier.
Un reportage de notre correspondant Madine NDAO
C'est vrai. En cette p�riode du mois d'ao�t consid�r� comme le mois le plus pluvieux de l'ann�e, le ciel a �t� cl�ment parfois, fermant ses vannes lors de notre passage dans les p�rim�tres hydro-agricoles ou pendant les rencontres avec les repr�sentants des organisations paysannes. Nous f�mes de la suite qui accompagnait monsieur Mamadou L�, le nouveau Pr�sident Directeur G�n�ral de la SAED en tourn�e de prise de contact avec son dispositif d'appui-conseil sur le terrain, les producteurs des diff�rentes zones, les �lus locaux et autorit�s administratives. Il a fallu attendre la fin de la premi�re �tape en ce jeudi du mois d'ao�t pour qu'il tombe � nouveau des hallebardes, juste au moment o� l'on posait le pieds � Gu�d�-chantier. Ph�nom�ne insolite, cette pluie sera accompagn�e de gr�lons pendant une demi-heure. Cela n'�tait pas arriv� dans la zone depuis 27 ans pour certains, mais pour d'autres plus �g�s, c'est en 1953 qu'ils ont vu des gr�lons pour la derni�re fois. Dans cette zone nord du pays commun�ment appel�e " Rive gauche du fleuve S�n�gal" par les techniciens, la ma�trise de l'eau bat le rythme de la vie quotidienne. Ici, I'irrigation est ce que la p�che repr�sente � Cayar ou ce que sont les phosphates de Ta�ba � la r�gion de Thi�s. C'est le leitmotiv dans les toutes les discussions li�es au d�veloppement. Introduite dans les jardins du baron Roger � Richard-Toll vers les ann�es 1947, I'irrigation prendra par la suite une dimension importante apr�s les premi�res ann�es d'ind�pendance dans le delta avec l'organisation autonome pour la mise en valeur du delta (OAD) mais aussi avec la mission chinoise install�e � Gu�d�-chantier. Quand, trois ann�es apr�s l'accession de leur pays � la souverainet� internationale, les chefs d'�tat du Mali, de la Mauritanie, de la Guin�e Conakry et du S�n�gal d�cid�rent de cr�er l'OERS (organisation des �tats riverains du fleuve S�n�gal) et de construire deux barrages, les politiques de d�veloppement essentiellement bas�es sur l'agriculture, trouvent l�, une opportunit� extraordinaire qui allait r�volutionner le bassin du fleuve. Ces deux ouvrages, en plus du volet �nergie et navigation comme facteurs d'int�gration �conomique entre ces pays fr�res, offrent une potentialit� �norme en irrigation avec 375.000 hectares dont la rive gauche, � elle seule, occupe 240.000 ha. Selon Alioune Gassama, le commissaire � l'apr�s-barrage et Mamoudou D�me, ing�nieur d�l�gu� de Podor, tous les yeux sont braqu�s dans le d�partement de Podor et principalement l'�le � Morphyl. Cette bande de terre s�par�e du reste du S�n�gal par le marigot du Dou� qui fend le d�partement de Podor en deux parties sur 200 kilom�tres, repr�sente pour sa part 90.000 ha. Ici, l'eau, la terre, le climat et les ressources humaines sont disponibles en quantit�. L'�le, � elle seule symbolise le panorama de cette rive gauche. En plus du rel�vement du plan d'eau du fleuve, I'ensoleillement de 3000 heures par an permet le d�veloppement correct et une photosynth�se normale des cultures. La rive gauche a un climat de type sah�lien caract�ris� par la faiblesse des pr�cipitations (moyenne de 231 mm en 22 jours de pluies de 1951 � 1966) et des �carts de temp�ratures variant entre 20� et 45� C avec des vents chauds et secs (harmattan) accompagn�s la plupart du temps par des vents de sable. L'insolation tourne autour de 3000 h/an provoquant une �vapotranspiration �lev�e tandis que l'humidit� relative de l'airelle, varie entre 14 et 18 %. Pour exploiter toutes ces potentialit�s, les producteurs de la rive gauche ont tent� de s'inscrire d'abord dans une dynamique d'organisation de leurs structures respectives avec l'appui de la SAED, des ONG, et des autres partenaires au d�veloppement. En dehors des organisations traditionnelles (associations, Gie, unions, f�d�rations, etc...), des comit�s interprofessionnels se sont cr�es depuis trois ans. Ceux-ci sont des fili�res riz local, tomate industrielle et oignon r�cemment charg�s. Elles ont l'avantage de regrouper les repr�sentants des producteurs de la rive gauche mais et surtout des professionnels dont les int�r�ts sont li�s � ces cultures. Ces comit�s visent la promotion et la protection de chaque fili�re contre une concurrence d�loyale ext�rieure qui influe n�gativement sur sa rentabilit�. L'autre mutation est la gestion par ces organisations paysannes des infrastructures hydro-agricoles dont la r�alisation a �t� rendue possible par la puissance publique appuy�e par plusieurs, partenaires au d�veloppement. Cette responsabilit� confi�e � la SAED par l'Etat jusqu'au d�but des ann�es 80, sera conc�d�e aux producteurs eux-m�mes qui devront prendre en main leur propre destin�e. Avec la politique de responsabilisation de ces derniers et le d�sengagement de l'�tat de certaines fonctions, les producteurs deviennent ainsi de v�ritables partenaires de la SAED dont la mission tourne essentiellement sur l'appui-conseil. Dans cette mutation tr�s profonde, l'agro-business se signalera par une pr�sence tr�s marqu�e pour occuper les autres fonctions d�tenues ant�rieurement par la soci�t� qui reste l'�l�ment r�gulateur de l'activit� agricole notamment vis-�-vis des expressions de besoins en cr�dit de campagne octroy� par la CNCAS. Par ailleurs, si la production agricole semble donner de bons r�sultats dans l'ensemble, il n'en demeure pas moins �vident qu'elle vit plusieurs contraintes technico-�conomiques mais aussi d'adaptation des organisations paysanne de leurs nouvelles fonctions d'autogestion. Ces contraintes ont trait � la commercialisation des produits agricoles, au remboursement des dettes, � la conservation et au stockage mais �galement au cr�dit. Selon le dernier annuaire des statistiques de la vall�e �dit�e par la SAED, le cr�dit accord� en 1987/88 se chiffrait � 160.419.661 francs pour une superficie totale de 22.722 ha dont 78 % occup�s par le riz. Ce cr�dit atteindra en 90/91 la bagatelle de 6.512.884.279 francs pour 39.424 ha, le riZ occupant 83 %. Avec des mesures plus drastiques de protection, celui-ci conna�tra une tendance � la baisse les arm�es suivantes. Pour la pr�sente campagne d'hivernage, la CNCAS a refait confiance aux producteurs en octroyant un cr�dit de 2.973.398.263 francs dont 73 % ont �t� d�j� mobilis�s par ces derniers au 15 septembre. Cependant note le bulletin de suivi n� 7 de la soci�t� : " bien que sensiblement sup�rieur � 73 %, le taux de lib�ralisation du cr�dit reste faible en valeur relative (82 % en hivernage 1999/2000), mais satisfaisant par rapport au niveau d'endettement des organisations paysannes. Quant aux superficies exploit�es, elles d�passeront la barre des 40.000 ha avec respectivement 41.136 ha et 41.664 ha en 91/92 et 93/94. Les statistiques r�v�lent que la production rizicole a �volu� entre 111.149 tonnes � 124.133 tonnes entre 90 et 95. L e meilleur rendement moyen a �t� enregistr� en 91/92 avec 5,5 t/ha. Pour la tomate industrielle qui a repris un second souffle sous l'impulsion du comit� national de concertation sur la fili�re, les rendements et les productions ont �volu� en dents-de-scie. L�, les contraintes sont souvent observ�es au niveau du transport de la production, une obligation qui est attribu�e, selon le contrat de culture � la SOCAS. D'ailleurs, la semaine derni�re, le comit� a d�cid� l'�talement de la mise en place de la culture pour ne pas vivre les situations d'engorgement des usines de transformation. Pendant cette pr�sente campagne de contre-saison froide, la superficie � exploiter sera de 2185 ha r�partie entre les d�partements de Dagana et Podor. Cette mesure devrait permettre une certaine fluidit� des �vacuations pendant les r�coltes. S'agissant de l'oignon qui s'est positionn� selon une �tude de l'ISRAIPSI comme �tant la seconde culture apr�s le riz en culture de contre-saison, la campagne 98/99 a laiss� un go�t amer chez les producteurs. Paradoxalement, ils ont �t� victimes de la surproduction estim�e � plus de 50.000 tonnes dans le seul d�partement de Podor o� la culture a �t� introduite au d�but des ann�es 80. Avec l'absence notoire d'infrastructures de conservation et d'acheteurs du fait de l'inondation des march�s de Dakar ou de ceux de l'int�rieur du pays, le pourrissement �tait in�vitable. Dans cette vall�e du fleuve S�n�gal, d'autres cultures essaient de se faire une place avec ~plus ou moins de r�ussite devant l'h�sitation, voire la m�fiance des producteurs jusque-l� habitu�s � ces trois principales cultures. Pourtant l'arachide irrigu�e avec l'introduction de la vari�t� " fleure l 1 " a donn� de bons r�sultats dans l'�le � Morphyl avant de subir une baisse. Le gombo a fait comme les autres une perc�e fulgurante cette ann�e avec 201 hectares contre 20 seulement il y a un an. Pour sa part, le coton irrigu� a Fis un net recul sur le plan des superficies occup�es. Introduit il y a quatre ans gr�ce au programme de diversification agricole initi� conjointement par la SAED et la SODEFITEX, les superficies occup�es ont chut� de 423 ha �... 35 ha cette ann�e. L'impossibilit� de consommer le produit en plein champ, la longueur du cycle et ses exigences en main-d'œuvre, etc... sont les causes principales �voqu�es par les producteurs m�me si certains d'entre eux ont r�alis� les objectifs du programme en termes de rendement. Le mara�chage qui n'a pas encore atteint une dimension importante pose moins de probl�mes d'autant que l'offre est inf�rieure � la demande. Voil� en d�finitive le plateau sur lequel s'articule les activit�s agricoles dans la rive gauche. Cependant, une r�organisation des syst�mes de production et des plans de campagne plus concert�s, devraient permettre � cette rive gauche, d'�tre le v�ritable grenier du S�n�gal gr�ce � ra disponibilit� des ressources naturelles immenses. Il suffit juste d'oser, de diversifier davantage les activit�s agricoles pour trouver le parfait �quilibre d'une s�curit� alimentaire.
Madine NDAO

Diversification agricole Agriculteur de demain
Lorsqu'au d�but des ann�es 1970, la SAED a introduit dans son r�pertoire d'am�nagement un nouveau type de p�rim�tre, elle ne se doutait pas qu'elle allait r�volutionner l'am�nagement des espaces agricoles dans toute la zone irrigable. Les p�rim�tres irrigu�s villageois commun�ment appel�s " PIV " avaient pour seul but de contribuer � freiner l'exode rural en offrant aux paysans de la vall�e soumis aux rudes �preuves de la s�cheresse, les moyens de s'adonner encore � l'activit� agricole dominante dans la zone. C'est vrai que les bras valides fuyaient massivement vers la capitale si ce n'est vers l'�tranger. En un temps record, un vaste Programme de cr�ation de PIV dans les d�partements de Podor et Matam finance par le fonds europ�en de d�veloppement, permettra de doter plusieurs villages de leurs unit�s d'exploitation. Plus tard, la nouvelle loi sur le domaine national attribuant la gestion des terres aux collectivit�s locales et le d�sengagement de l'�tat aidant, I'initiative priv�e tentera un pas important vers cet am�nagement de l'espace agricole. C'est ainsi que le premier PIV de 20 hectares verra le jour dans le d�partement de Matam. Quant aux priv�s, leur domaine passera de 12.500 ha en 1989/90 � 33.614 ha en 95/96 tandis que celui de la SAED portait sur 17.991ha dans le m�me temps. La superficie am�nag�e dans la rive gauche tous am�nagements confondus couvrait 71.751 ha. A part l'exploitation syst�matique du riz en hivernage, ces p�rim�tres irrigu�s villageois seront les premiers supports de la diversification agricole en raison de leur facult� extraordinaire d'autogestion paysanne mais �galement de la taille r�duite des parcelles, proches de celles des stations exp�rimentales. La tomate, I'oignon, le ma�s et le sorgho, seront les principales cultures � c�t� du mara�chage � petite �chelle avant l'introduction, il y a quelques ann�es, d'autres cultures industrielles comme l'arachide et le coton irrigu�. Cependant l'autonomie dans l'�laboration des plans de campagne des propri�taires permettra � ces derniers d'introduire quelques innovations. Si certains ont tent� de mettre l'arbre dans leurs am�nagements pour cr�er des brise-vent, d'autres sont all�s un peu plus loin en y cr�ant des possibilit�s de g�n�rer des revenus assez substantiels. C'est le cas notamment de deux pionniers de l'agriculture parmi tant d'autres, dont les domaines respectifs pr�sentent � peu pr�s la m�me configuration. Thierno Oumar Yaya D�me du village de NDouloumadji et Ibrahima F�dior de Dagana font partie de ceux dont les p�rim�tres repr�sentent tout le syst�me de production agricole dans toute sa diversit� qu'on trouve dans la vall�e. Ils sont de v�ritables fourre-tout sur une superficie de 30 hectares o�, une fois � l'int�rieur, le visiteur se croirait dans une for�t dense compar�e � l'environnement imm�diat qui les entoure. Tous les deux ont plant� dans une sole, des arbres fruitiers, laissant les autres aux cultures qui se succ�dent dans une rotation limpide qui tienne compte des recommandations techniques. Les brise-vent sont constitu�s d'eucalyptus (acacia nilotica), d'acacia m�lif�ra, de leuc�nas et de parkinsonias. De v�ritables "oasis" dans le d�sert (nous sommes � quelques encablures du Sahara), ces p�rim�tres sont un d�fi relev� par l'homme lui-m�me apr�s n'avoir pas �pargn� les for�ts dans cette partie nord il y a quelques ann�es. D'autres esp�ces sont pr�sentes dans ces p�rim�tres notamment chez F�dior d�j� soutenu par le CIRAD de Montpellier et le BIT/ACOPAM. On retiendra, I'acacia Magium, une l�gumineuse des zones humides et l'acacia Olo dont 5 � 6 esp�ces poussent encore. De ces arbres, plus pr�cis�ment de l'eucalyptus, les propri�taires tirent des revenus avec la fabrication de bois de chauffe, de perches pour les maisons ou pour la fabrication de mobilier. Si chez F�dior le peuplement se chiffre � 150.000 unit�s, par contre chez le vieux D�me, les innovations portent sur l'exploitation de 5 bassins piscicoles et 10 ruches pour l'apiculture. Cette ann�e, c'est une population de 15.000 poissons d'eau douce qui sont �lev�s � travers ces �tangs. Leur alimentation disponible sur place se compose de 50 kilos de fumier et 2,5 kgs de son de riz par �tang. En plus de ces activit�s men�es avec l'appui de la mission vietnamienne bas�e � Matam, le sexag�naire tient �galement un �levage d'une centaine de t�tes de bœufs. Ibrahima F�dior utilisera de sa r�serve d'eucalyptus comme mati�res premi�res pour la fabrication de poteaux �lectriques vendus � 78.080 francs l'unit� contre 100 a 150.000 francs le m�me type import�. Avec des partenaires belges, il se fera confectionner des meubles avec des arbres dont le diam�tre du tronc varie entre 0,50 � 0, 80 m. Mais surtout avec la surproduction d'oignons de 1998/99 que F�dior fera la bonne affaire. En effet, il cr�era un abri s�choir d'une superficie de 600 m2 compos� de 100 �tag�res pour une capacit� de stockage de 300 tonnes en puisant de sa r�serve 6000 perches d'eucalyptus. Les frais de stockage r�colt�s par le promoteur ont �t� fix�s � 5 francs par kilo avec seulement 10 % de pertes au bout de 3 � 5 mois. En somme avec ces deux p�rim�tres, c'est une v�ritable r�volution dans l'exploitation rationnelle de ces derniers qui est ainsi amorc�e. L'exemple de F�dior et de Thierno Oumar Yaya D�me m�rite d'�tre soulign� car c'est en innovant dans une bonne combinaison des plans de campagne, que l'on peut rentabiliser ces micro-r�alisations l� o�, loin de minimiser les autres, les contraintes surviennent constamment. Chez eux, les sources de revenus sont multiples en puisant dans tout ce qu'offre l'ensemble du syst�me de production de la vall�e mais et surtout en pr�servant l'environnement du domaine. Les restitutions des r�sidus de r�coltes contribuent � maintenir encore longtemps la fertilit� du sol. En recevant le ministre Pape Diouf, Ibrahima F�dior sera encore fier de montrer la voie � ces camarades agriculteurs.

Crue du Fleuve Un mal n�cessaire pour les populations
L'hivernage 1999, tout comme ceux de 1950, 1965 et 1967, resteront grav�s dans la m�moire collective des g�n�rations respectives les ayant v�cus. En dehors des fortes pluies enregistr�es ces ann�es dites de " r�f�rence" par les sp�cialistes de L'OMVS, ils donnent un large aper�u de la situation hydrologique de la vall�e entre les p�riodes comprises de juillet � octobre. Si avant l'av�nement des barrages cette crue �tait naturelle, aujourd'hui, gr�ce � ces ouvrages, son r�gime se trouve bien modifi� en fonction de l'hydraulicit� dans le bassin. C'est ce qui permet la disponibilit� permanente en eau dans le fleuve et la plupart des autres axes. En effet, Diama jouant d'abord le r�le de stoppeur de la langue sal�e en p�riode de saison s�che, permet � partir des remous qu'il provoque, un rehaussement de la ligne d'eau au del� de la zone de Podor-Lexe�ba Cet avantage offre ainsi l'opportunit� aux stations de pompage install�es dans la vall�e d'�tre aliment�es correctement, l� o�, il y a quelques ann�es, les producteurs ne pouvaient pas pratiquer les cultures de contre-saison chaude principalement du fait d'une ligne d'eau trop basse ne noyant pas suffisamment les pompes. Quant au barrage de Manantali install� sur le cours du Bafing, il contr�le 40 � 60 % des d�bits qui transitent par la station de Bakel consid�r�e comme la r�f�rence d'o� partent tous les calculs pour la gestion des eaux du fleuve. Le reste du d�bit est apport� par les autres affluents comme le Bakoye, la Fal�m�, le Karakoro et la Kolombin�. A titre d'exemple, rappelons que le barrage de Manantali a permis une retenue dans le lac situ� en amont dans les hauts plateaux de 4 milliards 200 millions de m3 d'eau entre le 7 juillet 99 et le 4 septembre de la m�me ann�e. L'importance de cette quantit� d'eau avait pouss� la commission permanente des eaux � prendre la d�cision de g�rer la retenue du barrage � une c�te sup�rieure (209,53 m) � celle de gestion pr�vue � 208 m. Si cette retenue s'�tait ajout�e aux 22 milliards de m3 enregistr�es dans le fleuve � l'�poque, il n y a pas l'ombre d'un doute que le niveau de 565 cm atteint � Podor serait mont� encore plus haut. Certes, la superficie deviendrait dans ce cas plus importante, mais la psychose en serait de m�me chez les populations install�es dans le lit majeur du fleuve sans digue de protection comme Donaye. Il est vrai que les ann�es de s�cheresse ont amen� la plupart des villages � s'installer d�finitivement ou s'�tendre dans ce "domaine" du fleuve. L'am�nagement des p�rim�tres irrigu�s dans cette zone du Walo et l'absence de crues significatives pendant pr�s de trois d�cennies, finiront par endormir ces populations qui ont �t�, il faut le dire, surprises par le retour en force de ce d�bordement du fleuve. Contrairement � certaines villes de l'int�rieur du pays inond�es par la pluie, ici, c'est la crue qui est le principal responsable des d�g�ts importants. Cependant, cette inondation constitue un mal n�cessaire dans la vall�e o� la pluviom�trie est faible et les ressources naturelles immenses. Les effets pervers de ce ph�nom�ne naturel sont multiples � plusieurs �gards pour l'�cosyst�me autour de qui gravitent toutes les activit�s agro-sylvo-pastorales. Le plan directeur de d�veloppement int�gr� pour la rive gauche (PDRG) chiffre � plus de 63.000 ha les zones de boisements et de p�turages tandis que les terres pour la culture de d�crue sont estim�es a 42.000 ha avec une submersion sup�rieure � 15 jours. Le sorgho et le ni�b� sont les principales cultures conduites par les propri�taires terriens apr�s le retrait des eaux de crue. Une l�g�re r�g�n�ration des for�ts class�es et de certaines essences a �t� manifestement observ�e. Sur le plan de la p�che continentale, beaucoup d'esp�ces disparues avec la perturbation de leur milieu biologique font leur r�apparition dans les �tals des march�s L'alimentation de certains �tangs et r�serves jadis ass�ch�s en a permis la reproduction de cette faune aquatique. En tout cas, m�me s'ils sont conscients des d�g�ts consid�rables susceptibles d'�tre causes par les crues, les populations ne se plaignent pas du tout que celles-ci fassent leur apparition toutes les ann�es. Ayant les yeux constamment braqu�s sur le niveau du fleuve � partir des mois d'ao�t et septembre, ces derni�res obtiennent des productions vivri�res importantes des cultures du Walo, compl�ment indispensable � celles tir�es des autres cultures irrigu�es des p�rim�tres. C'est l� que se trouve toute la philosophie de l'adage " I'eau, source de vie. "

Donaye village martyr
Donaye, c'est dans la douleur mais aussi dans la dignit� et le courage que les habitants de ce village du d�partement de Podor sont devenus c�l�bres un soir du 17 septembre 1999. Luttant avec l'�nergie du d�sespoir, aid�s les jours suivants par les voisins des villages environnants, ces habitants tir�s de leur sommeil r�parateur par le grondement assourdissant des eaux provenant du fleuve S�n�gal mais aussi des marigots du Dou� et du Gayo, quitteront finalement les lieux o� ils �taient �tablis depuis 1973. Vingt-six bonnes ann�es o� le site du village initial devenu trop exigu, conna�tra une extension importante sur les parties sud et ouest. Vingt-six ann�es plut�t, c est � Tar�dji en zone di�ri distant d'une vingtaine de kilom�tres � vol d'oiseau, que des g�n�rations ont pass� leur vie enti�re. Constitu�s � majorit� d'agriculteurs, ces derniers se d�placeront en fin octobre et d�but novembre de chaque ann�e dans la zone Walo pour proc�der aux premiers semis des cultures de d�crue. Les producteurs y resteront 5 � 6 mois, juste le temps de mettre en sacs la production de sorgho et de ni�b� pour l'autoconsommation pour remonter avant l'arriv�e des pluies et de la crue en zone di�ri, c'est � dire � Taredji pour pr�parer les cultures pluviales. Cette valse qui rythma la vie des habitants durera jusqu'au plus fort de la s�cheresse des ann�es 70 o� ces derniers s'�tabliront d�finitivement dans ce qui est devenu aujourd'hui le c�l�bre village de Donaye. Situe au bord du fleuve S�n�gal � une quinzaine de kilom�tres � l'Est de la ville de Podor, le village est accessible gr�ce � une piste en lat�rite r�alis�e sur financement du 6� FED. Pour les populations, il fallait se rapprocher des exploitations agricoles et de la source d'eau. Depuis cette date, la SAED y a r�alis� 516 ha avec le projet Italimpianti pour 4 p�rim�tres de 50 ha chacun financ�s par la F AO. L'initiative priv�e n'a pas �t� en reste avec 68 ha r�alis�s soit un total de 584 ha enti�rement exploit�s par le village. Apr�s une premi�re menace pendant la crue de 1995 o� les eaux ont inond� quelques-uns de ces p�rim�tres et donn� des sueurs froides aux populations, le fleuve mettra � ex�cution cette menace dans la nuit du 17 au 18 septembre 1999. Depuis cette date, le village de Donaye en zone Walo est presque ray� de la carte du S�n�gal d'autant que 369 familles pour une population totale estim�e � 4435 habitants se r�installeront sur les terres de leurs anc�tres l�-bas � Tar�dji. La solidarit� nationale et internationale intervenant promptement, ces populations conna�tront le calvaire pendant les premiers jours en vivant dans des huttes de fortune ou tout simplement sous les arbres avant que l'�tat n'installe 400 cases-tentes en plastique par les services du g�nie militaire Un an apr�s ce d�part massif et total des terres profondes du Walo pr�s du fleuve, la vie a repris � Tar�dji et les premi�res constructions sortent de terre apr�s celle des latrines. Des tentes plus adapt�es offertes par le pr�sident Abdoulaye Wade et son gouvernement, sont en cours de montage. A Tar�dji, croisement entre la route nationale n� 2 et la bretelle menant � Podor � 24 kilom�tres de l�, I'ambiance de jour comme de nuit est chaude. En attendant une viabilisation et un �quipement a l'instar des autres localit�s de la r�gion, les habitants ont comme grande contrainte le suivi des cultures dans leurs p�rim�tres respectifs situes loin d'eux. Il va falloir s'y faire pour trouver mieux.
Madine NDAO

 


Des Nouvelles de Planete-Senegal.com

Salut � tous les s�n�galiens. Nang�nedef  Cette lettre d'information est envoy�e aujourd'hui � 3866 personnes � travers le monde ! Bienvenue aux nouveaux inscrits qui sont CHAQUE JOUR un peu plus nombreux et du monde entier.

IMPORTANT : Le Lyc�e Galandou DIOUF, un des plus grands lyc�es de Dakar, est le moins dot�, le moins r�put� de la capitale. Il accueille pourtant de nombreux �l�ves de grande qualit�. C'est le seul qui n'est actuellement jumel� avec aucun lyc�e europ�en. Sa direction manifeste n�anmoins son d�sir d'�changer avec l'Europe. Un jumelage, c'est des �changes de lettres et la possibilit� de faire venir des �l�ves Europ�ens dans des familles au S�n�gal au S�n�gal. C'est aussi une bonne mani�re de prouver sa solidarit� en organisant des collectes de livres de documents etc... pour un lyc�e bien moins favoris� qu'en Europe. En cette p�riode de rentr�e scolaire (au S�n�gal c'est dans deux semaines), c'est le moment de s'y int�resser. Vous pouvez jusqu'au 10 octobre, si vous �tes int�ress� par un partenariat, un jumelage avec le Lyc�e Galandou DIOUF (sous quelque forme que ce soit) contacter sa tr�sori�re, Mme SENE,  qui est en France jusqu'� cette date au 01 53 60 10 88.

De nombreuses nouvelles pages ont �t� t�l�charg�es sur le serveur de Planete-Senegal.com. Beaucoup ont �t� mises � jour. Je tiens � remercier particuli�rement 4 personnes qui ont ces derniers jours contribu� largement � Planete-Senegal.com en nous offrant leur participation. Ainsi vous pourrez d�couvrir plusieurs pages r�alis�es par Corinne DERIOT (qui nous a �galement concoct� la grille de mots crois�s). Vous pourrez ainsi lire des pages sur le th��tre Daniel SORANO, sur la polygamie au S�n�gal (avec des axtraits de textes juridiques), sur les cauris et les femmes qui lisent l'avenir avec, sur les droits de l'homme, sur la litt�rature et sur l'association ni�oise "la pirogue ambulance".  Merci �galement � Patrick et Mich�le Cl�ment qui nous ont envoy� de superbes photos de Casamance (dont certaines sont d�j� sur le site). Et pour finir, merci � Arnaud LEGRAND, notre cuisto-voyageur qui pour la �ni�me fois nous a envoy� quelques photos sympa.

Pour ceux qui ont choisi d'avoir leur e-mail sur Senegalaisement, une page de d�marrage que vous aurez � chaque d�marrage d'Internet explorer est dispo � l'adresse suivante : www.planete-senegal.com/demarrage.html   
A bient�t sur planete-senegal.com et n'h�sitez pas � participer � ce bulletin ou � m'envoyer des petits mails sympa 

Pour ceux qui voudrait m'aider : TOUTES LES BONNES VOLONTES SONT LES BIENVENUES car c'est un travail �norme. En p�riode de pointe je re�oit pr�s de 100 mails du monde entier dans la journ�e rien que pour Planete-Senegal.com !
Appel � photo (ter)! Je manque beaucoup de photos sur le S�n�gal, la Gambie et la Guin�e-Bissau. Je suis un pi�tre photographe mais surtout je ne prends plus de photos dans ces trois pays depuis que j'y suis chez moi. Tous ceux qui aurait la gentillesse de m'envoyer leur photos (y'a pas de mauvaises photos ou de mauvais sujets !) sur ces trois pays (je suis en train de faire guinee-bissau.net et gambiennement.com, non non je ne blague pas !) peuvent me les envoyer (au format jpg, maximum 150Ko la photo). Leur nom sera �videmment marqu� sur la photo. Un bon moyen de partager vos exp�rience ! Merci d'avance. Christian


Les messages des senegaliens

(disponible �galement sur le nouveau forum de
planete-senegal.com � www.planete-senegal.com/forum/) :

Par gorby le lundi 02 octobre 2000 - 11h51:

je m 'appelle claude et j'ai 55 ans je suis a la preretraite je suis disponible j'ai effectu� le voyage en janvier dernier avec des copains de bordeaux 13 jours bordeaux st louis 4 vehicules tous vendus dans la matin�, par contre je ne serais pas disponible avant 2001 je pars au sen�gal du 18 nov au 17 dec prochain si cela peut t'interess�
mon e-mail ccherr@club-internet.fr

Par perrochat le lundi 09 octobre 2000 - 12h49:

lionel !pour GORBY message du 29/08 ! je suis egalement �tudiant en partance pour la mauritanie en ce moment ! as tu trouv� un compagnon ! je te donnerai mon email !reponse �ventuel a : perope@cybercable.tm.fr a bientot ! INCH ALLAH !Carl , l' oncle......


Foncez donc vite sur le Forum pour r�alimenter la page et r�pondre � ces messages.
Les meilleurs messages paraissent dans cette lettre d'info envoy�e � plus de 3000 internautes!
www.planete-senegal.com/forum/


La M�t�o

Venez d�couvrir la m�t�o
de nouvelles villes (Cap Skirring, Dakar, Diourbel, Kaolack, K�dougou,
Kolda, Linguere, Matam, Podor, St-Louis, Tambacounda, Ziguinchor )

Aujourd'hui Kolda

Mis � jour: 13:00 GMT le 9 octobre 2000
observ� � Kolda, Senegal
Les temp�ratures90� F / 32� C
Index de chaleur99� F / 37� C
Humidit�59%
Point de saturation74� F / 24� C
VentCalme
Pression29.91 pouce / 1013 hPa
Conditions m�t�oClair
Visibilit�6 Miles / 10 Kilom�tres
Lever du soleil06:50 AM (GMT)
Coucher du soleil06:44 PM (GMT)
Lever de la lune04:23 PM (GMT)
Coucher de la lune03:31 AM (GMT)

Visitez �galement la m�t�o en direct compl�te des plus grandes villes du S�n�gal sur
la page m�t�o de www.planete-senegal.com


Infos diverses

= Les Amis de Baback : Notre Assembl�e G�n�rale aura lieu le samedi 21 octobre 2000 � la Salle des F�tes de La Croix Blanche � 14 heures 30 "prrrrr�ciz�ment". Tout le monde est invit� � y participer. On y parlera, entre autres sujets, de tous les sujets dont on a pas l'habitude de parler.

Une tr�s bonne affaire � Saly,  � 100m de la plage Maison avec petit jardin ,Type F1 mezzanine (56 m�), permettant de loger 4 personnes (lit + divan) Jusqu’au 20/12/2000 : 1170FFau lieu de 1950FF la semaine  T�l�phonez au T�l : 06 16 94 01 61 Site avec photos : http://fabc.free.fr/salylocation   / e-mail : agnes_guinefolleau@yahoo.fr  

= RALLYE de petits avions de 2 � 4 places TOULOUSE / SAINT-LOUIS Organis� par AIR AVENTURE � peu pr�s 96 personnes pilotes et co_pilotes plus les sponsors � part
C'est un rallye descente de Toulouse par Espagne, Maroc Mauritanie St.Louis, en 7 jours
Ils arrivent vers 13, 14H le 6/9 � l'a�roport de Saint Louis, o� une remise de troph�es aura lieu.
Des c�r�monies seront organis�es en leur honneur : Le 6 ils seront re�us dans la soir�e � l'ambassade fran�aise
le 7 des r�gates auront lieu au Pont Faidherbe vers 17H un jeux de FAUX LIONS sera organis� sur le Quai Henri Jay cot� H�tel Sindone et dans la soir�e il y aura un SABAR
Ils repartent de Saint Louis le 8 entre 6H et 10H du matin...
Pour plus d'infos les gens peuvent t�l�phoner � l'HOTEL DE LA POSTE 961.11.18

=Une super occasion pour NGOR : la belle Nafie loue sa maison meubl�e de Ngor aux visiteurs en s�jour au S�n�gal. Situ�e � 50 m�tres de la plage de Ngor et � 250m�tres de la plage des Almadies, la maison est situ�e en bordure du village. Les meubles sont confortables. La maison est neuve et le jardin arbor�e et fleuri est id�al pour le bronzing ou les d�ner au frais le soir. Id�al pour une semaine, 15 jours ou un mois, elle est libre d�s aujourd'hui ! Il y a deux chambres meubl�es (+ une non meubl�e), un vaste salon , des sanitaires complets. Le prix est int�ressant pour une maison meubl�e � Dakar : 2500FF par mois, 1500FF pour 15 jours et 1000F pour une semaine. Pour un couple avec des enfants ou deux couples qui partent passer un mois tranquille sous les tropiques. A noter : le m�nage  est compris dans le prix.   Pour pas grand-chose de plus vous pourrez avoir le thieb � domicile. Dans le village de Ngor vous avez un distributeur de billet (Carte Visa), des night-clubs , des restos sympa et des maquis non moins agr�ables.  Les personnes int�ress�es peuvent t�l�phoner � Nafie au 06 19 77 14 20 (France) jusqu'� 23heures le soir.

Cette rubrique vous est consacr�e. Si vous avez un message � passer n'h�sitez pas � me le communiquer (qu'il soit de nature personnelle, commerciale, associative etc...)


L'association du jour

L'Association des Anciens et Amis de la Casamance
http://perso.infonie.fr/ziguinchor/

Et les obstacles ne manqu�rent pas...... Tant dans la pr�paration, les  probl�mes  de logistique,  le budget  �  boucler,  les autorisations �  obtenir.... qu'ensuite   lors  du  convoyage: intemp�ries, ennuis  m�caniques,   ensablement, attente  aux  fronti�res,  champs de  mines...... mais  heureusement, toujours  dans  la  bonne humeur  gr�ce   �   un  savant  m�lange    des comp�tences et des g�n�rations.

Un r�sum� ultra compress� de ce que sera le prochain raid qu'organise l'AAAC, qui am�ne encore une fois du mat�riel et des v�hicules � destinations des dispensaires et populations d�favoris�es de Casamance. D�couvrez les anciens raid � travers le d�sert et le programme de l'association.

Visitez �galement la page association de www.planete-senegal.com
Si vous-m�me dirigez une association culturelle ou humanitaire travaillant avec le S�n�gal, n'h�sitez pas � m'envoyer un petit mail !


Le site du jour

Le site officiel de Grand-Yoff

Grand Yoff a �t� cr�� vers les ann�es 1955 suite au d�guerpissement des quartiers de Dakar.
Ndondy, Colobane, Wakhinane, Missirah et Khar Yalla furent les premiers quartiers qui �taient �rig�s sur les champs de manioc des dignitaires du village de Yoff.

    A l’�poque, la pr�carit� dominait la vie du quartier car certaines vieilles personnes en se rappelant de cette p�riode explique que les cars qui �taient les moyens de locomotion s’arr�taient � Castors. Donc, pour parvenir � Grand Yoff, il fallait terminer son chemin en marche, de m�me l’eau n’�tait pas disponible. L’approvisionnement �tait assur� par les camions citernes et le retard accus� par ces citernes constituait un handicap pour le quartier. Cependant il n’est pas sans importance de noter que de nos jours, la vie dans ce quartier est devenue normale en raison des infrastructures et des investissements qu’il a pu b�n�fici�.
    Grand Yoff s’est d�velopp� tr�s rapidement et d’autres quartiers ont vu le jour : Ta�ba, Djiddah, Makka vers les ann�es 64 - 65 et Arafat plus r�cemment. Les quartiers de Missirah et Khar Yalla avaient respectivement comme chef � cette �poque Aly DIALLO et Ndiaga GUEYE. 
C’est vers les ann�es 80 que de nouvelles cit�s furent construites : H.L.M Grand Yoff et plus r�cemment Scat Urbam, Cit� Sonatel, Keur Khadim, Conachap etc…

Si vous avez fait un site parlant du S�n�gal, et voulez le voir para�tre dans cette rubrique, n'h�sitez pas et envoyez moi un mail. Si vous n'�tes pas un webmaster chevronn� (!) et voulez voir votre exp�rience publi�e sur le web, vous pouvez m'envoyer par mailvos textes et photos qui seront
transform�s en page web sur le serveur planete-senegal.com.


Le chanteur du jour

Wasis DIOP : Excellent ! Mais dans quelle cat�gorie classer Wasis ? World Music ? Country Music ? Rock ? Tout � la fois. Un style original et 100% en wolof ! A d�couvrir l'album Toxu qui ne pourra que vous surprendre. On est � 1000km du d�cevant Youssou Ndour ! Ecoutez my "My Son" ou "Soweto Daal" et procurez-vous l'album pour ne pas mourir b�te !
D�couvrez les albums de Wasis DIOP et �coutez des extraits de ses chansons en direct dans la page Wasis Diop de l'Encyclop�die de la musique S�n�galaise de Planete-Senegal.com. Vous pouvez �couter ci-dessous les 16 morceaux d'un de ses meilleurs albums "Toxu"

Toxu

Retrouvez �galement tous les chanteurs et leur discographie sur la page "Encyclop�die de la musique S�n�galaise" de Planete-Senegal.com


L'�crivain du jour

     Mame Seck MBACKE : Mame Seck Mback� est assistante sociale de formation. Elle est titulaire d'un dipl�me de l'Institut des Hautes Etudes Internationales (Paris II) et d'un dipl�me de 3e Cycle en D�veloppement Economique et Social. Elle a fait carri�re dans la diplomatie et fut affect�e pendant de longues ann�es dans les missions diplomatiques de France et du Maroc. Elle a eu la responsabilit� des �cas sociaux� de l'immigration s�n�galaise en France au Consulat g�n�ral du S�n�gal � Paris pendant sept ans.
Mame Seck Mback� est laur�ate du Premier Prix de Po�sie "Message Pour L'An 2000" organis� par le Minist�re de la Culture et d�cern� par le Pr�sident de la R�publique du S�n�gal en D�cembre 1999 au Th��tre National Daniel Sorano.
Elle est l'auteur d'un roman t�moignage, de trois recueils de po�mes et une pi�ce pour le th��tre. Elle est aussi l'auteur du sc�nario "Aadou les Pleurs d'un enfant", pr�s�lectionn� pour le Festival International du Film d'Amiens. Mame Seck Mback� �crit �galement en Wolof.

LE FROID ET LE PIMENT (roman) : Voici des faits atrocement v�cus de l'immigration africaine en France, � partir d'exp�riences incroyables subies par des s�n�galais. Dans la premi�re partie, des comptes rendus sans fioritures qui sonnent sec comme les pi�ces d�charn�es d'un ossuaire. Dans la seconde partie, l'auteur, par le biais de confidences re�ues, rev�t les os de chair, y fait courir le sang et la chaleur de la vie sous le prisme d'�motions tr�s fortes, mais c'est encore vers le m�me, invariable, destin.
QUI EST MA FEMME ? (PIECE DE THEATRE ) : Cet ouvrage est la premi�re pi�ce de th��tre �crite par une femme s�n�galaise : Mame Seck Mback�. Ainsi l'atteste le Professeur Ceusmane Diakhat� de la Facult� des Lettres de l'Universit� de Dakar. "Qui est ma femme ?" de Madame Mame Seck Mback� est une pi�ce audacieuse. Pour la premi�re fois, nous avons une oeuvre qui aborde le th�me des relations extra-conjugales avec autant de clairvoyance que de lucidit�. La femme occupe la place centrale dans cette pi�ce : la femme victime, la femme adult�re, la femme �pouse tromp�e, etc. Les hommes sont peints dans leurs aspects les plus cyniques et les plus monstrueux. Pour arriver � leur fin, ils oublient leur devoir, les r�gles de l'amiti� et de l'�thique. Viennent finalement les cons�quences que de tels comportements peuvent entra�ner : grossesses inattendues, enfants ind�sir�s qui, devenus grands, ont du mal � trouver leur voie. La composition dramatique s'articule autour de douze tableaux assez bien men�s. Les personnages sont diversifi�s et ont suffisamment d'�paisseur pour soutenir une analyse psychologique. Dans l'ensemble, l'�criture est limpide et d'une lecture agr�able. En raison de toutes ces qualit�s, j'estime que la pi�ce "Qui est ma femme ?" m�rite d'�tre lue, en attendant une repr�sentation sc�nique qui, certainement, fera mieux ressortir ses valeurs.

Retrouvez �galement tous les auteurs et leurs livres sur la page "Litt�rature du S�n�gal" de Planete-Senegal.com


 

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bulletin 28 / octobre  2000

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