LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE
Du plus drôle au plus anecdotique >>>
Achetées à plus de 100 millions les caméras du port de Dakar tombent en panne en quelques jours.
Des caméras de surveillance, achetées il y a quelques semaines par les autorités portuaires à plus de 100 millions de francs Cfa, sont tombées en panne. Un fait qui plonge le port dans un climat d’insécurité. Les caméras de surveillance du port autonome de Dakar ne fonctionnent plus. Ces appareils que la direction générale du(Pad) a acquis à plus de 100 millions de francs Cfa, n’ont fonctionné que quelques semaines. Les caméras qui ont été installées par des canadiens, étaient visibles au niveau des différents points stratégiques du port de Dakar. En effet, c’est dans le cadre de l’application du code Isps que la direction générale avait installé des caméras de surveillance dans tous les endroits du port. Et ce, pour respecter les normes édictées par le code qui est entré en vigueur depuis le 1er juillet 2004. Et pour ce faire, les autorités portuaires avaient porté leur choix sur l’offre des canadiens. Mais depuis la panne de ces caméras, le port de Dakar n’est plus surveillé à 100%, alors qu’il est devenu un passage obligé depuis la crise ivoirienne. Mieux, il ne répond plus aux normes dudit code. Au moment où, les autorités portuaires font la part belle à certains cadres. En clair, depuis deux mois, la direction a acheté des voitures neuves pour plus de 18 millions de francs Cfa à certains cadres. Il s’y ajoute que ces cadres ne verseront que la moitié du prix du véhicule sur une période cinq ans. D’ailleurs, l’un d’eux qui avait bénéficié d’un départ volontaire est revenu en gagnant d’autres galons. Par Mamadou SECK >>>>
Eté, saison de l'Espagnol et du Belge, saison du pauvre Village artisanal de Soumbedioune : Le temps des vaches maigres. Par ces temps de vacances, le village artisanal s’est assoupi. L’affluence des touristes qui constituent à 95 % la clientèle, n’est pas celle des grands jours. A défaut des vagues habituelles, quelques groupes de touristes belges et espagnols et quelques Français permettent aux vendeurs de sauver la situation. Soumbédioune, 11 heures. Le calme des lieux est rompu par le vrombissement d’un bus blanc, flanqué du logo d’une agence de voyage. Une trentaine de touristes en descendent à pas nonchalants, précédés par leur guide. “ Actuellement, c’est la marée des Belges et des Espagnols ” explique le jeune Massata Touré, chargé de la visite. Pendant trente minutes, les hôtes parcourent les différents stands, chacun selon son goût et ses préférences. La plupart se rue vers les objets sculptés en bois. Le village artisanal est l’une des destinations préférées des tours operators parce qu’ “ ici, le marché est organisé. Il n’y a pas d’arnaque et les touristes peuvent faire leurs achats sans aucun problème ” se réjouit Vieux Touré. A l’entrée principale du village artisanal, les bâtiments situés à gauche, abritent la Chambre des métiers de Dakar. Cheveux grisonnants et plongé dans les dossiers qui envahissent son bureau, le secrétaire général derrière ses lunettes, avoue sans embage que “ la saison est morose ”. Même son de cloche chez le président Malick Mbow qui trouve que “ chaque année, la période des vacances est une période morte au cours de laquelle tout est au ralenti pour les artisans ”. Et le bijoutier Matar Thiam d’argumenter : “ c’est une crise mondiale. Avant, les touristes passaient trois à quatre semaines. Aujourd’hui, ils viennent en croisière pour une semaine. Les vacances coûtant de plus en plus cher, ils font moins d’achats pour les cadeaux et les souvenirs qu’ils emportent ”. M. Boubacar Touré est le chef du centre artisanal aux huit corps de métiers. Ce jeune amateur des objets sculptés en bronze trouve une autre explication : “ le temps assez limité des visites touristiques qui ne durent que trente minutes, est l’une des raisons du faible taux d’entrée en devises à Soumbédioune pendant les vacances ”. Suffisant pour Thiam d’affirmer : “ notre chiffre d’affaires baisse de 60 à 70 %. La période faste, c’est la période de Noël jusqu’en avril ”. Pourtant, il fut une période où les affaires marchaient même en cette période, selon le vendeur d’or de 18 carats. “ Avant, il y avait des Américains toute l’année. Depuis les événements du 11 septembre, ils ne viennent plus ”. Les « Toubabs » n’achètent plus les yeux fermés. “Belgique, petit pays, petit sou”. Cette boutade de Martine Catoul au sculpteur montre bien qu’elle est en terrain connu. Accompagnée de son mari et sa fille, ils ont l’habitude du marchandage. Vêtue d’une culotte kaki et d’un tee-shirt sans manche pour faire face à la chaleur, cette femme au tempérament de feu a acquis l’habitude de cette négociation à l’africaine, grâce aux voyages. “ Nous avons été en Amérique du Sud, en Asie, au Vietnam où c’est de la même manière qu’on discute les prix ”, affirme la famille Catoul. Intéressés par la sculpture des trois singes (se référant à la maxime ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire), le vendeur Ibrahima Sow est obligé de les leur céder à 7 euros (environ 4500 f cfa). Et de s’empresser d’ajouter : “ Le prix reste entre nous ”. Françoise, la cinquantaine, est plus dure. Elle veut acheter un “ car rapide ” en miniature. “ C’est 1000 Fcfa ou rien. On n’a plus d’argent ”, lance-t-elle sèchement au vendeur. Mais tous les touristes n’ont pas la même sensibilité. Véronique Jacquot et sa fille Agathe ont acheté deux couverts en ébène, trois sculptures d’éléphant et deux tableaux, le tout à 45 euros, soit un peu moins de 30 000 Fcfa. “ On ne sait pas jusqu’à quelle limite aller dans le marchandage. Parfois, j’abandonne même si le prix m’arrange. Je me dis que ce n’est pas juste. Chez moi, cela coûte plus cher ” se désole-t-elle. Les vacanciers se frottent les mains : Damien Sorel, 16 ans, est français. C’est la première fois qu’il vient à Dakar. “ Je suis venu ici (à Soumbédioune) avec 25 000 Fcfa. J’ai déjà acheté un pantalon teinté à 5000 Fcfa. C’est vachement bien car il n’y a pas cela en France. Je compte tout dépenser ”. Débordant de sourire, Jacqueline, lunettes de soleil bien vissées, s’exclame : “ Je me rends compte qu’on dépense beaucoup plus que ce qu’on avait prévu ”. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé finalement à la famille Catoul qui a épuisé tous ses billets en Fcfa. Leur dernier achat, Jules, Martine et Julie, leur fille, l’ont effectué en remettant un billet en euro, alors que jusque-là ils payaient en Fcfa. A Soumbédioune, les affaires ne marchent peut-être pas. Difficile de convaincre du contraire ces touristes qui ont secoué leur portefeuille pour payer des souvenirs. Besoin d’accompagnement : M. Pape Massaer Guèye, alias Paco, propose une parade pour mieux vivre cette période de vaches maigres des artisans. Le secrétaire du regroupement des maroquiniers pense que l’Etat devrait les aider à privilégier le passage des touristes au village artisanal de Soumbédioune. Cela leur permettra d’engranger assez de bénéfices pour faire face à la période basse des vacances. Par ailleurs, l’invitation à des expositions ou à des conférences pourrait aider à écouler les produits artisanaux hors de Soumbédioune. Une expérience de ce genre a eu lieu en juin, à l’hôtel Méridien et mérite d’être renforcée. Un reportage de Djibril BOUSSOU (Le Soleil)
>>> Gland Masseck embarque des passagers sans papiers
AEROPORT LEOPOLD DEDAR SENGHOR : Une société française de sécurité supplante la police nationale de l’air. Il s’agit de la société française de sécurité et de protection ( SOFRASEP). Un franco-malien, Paul Gamard fait régner sa loi. En fait, il s’agit d’une agence anti-immigration en amont. M. Papa Samba Mboup, ministre, chef du protocole de la Présidence de la république et M. Ousmane Masseck Ndiaye, ministre du Tourisme et des Transports aériens ont eu des antécédents avec lui. Il s’était opposé à l’embarquement de certains membres de leurs délégations en partance pour l’étranger. M. Paul Gamard est si puissant qu’il peut refuser l’embarquement de n’importe quel passager de la Compagnie Air France même quand il a passé toutes les formalités d’usages au niveau de la police nationale de l’air. Commençons par l’historique de la Société française de sécurité et de protection( Sofrasep) qui n’est rien d’autre qu’une agence anti-immigration en amont. Elle date du magistère socialiste. Ce sont les néo-socialos qui l’avaient autorisée. Son objectif est de contrôler des documents et titres de voyages, passeports, visas, certificats de séjour…afin de voir si tout est conforme et en règle. Durant l’avènement de l’Alternance, sous la primature de M. Moustapha Niass, précisément en 2001, la Sofrasep est interdite d’exercer. Elle va donc plier bagage et quitter le territoire national, mais ce sera pour revenir un an plus tard. En 2002, alors que M. Youssoupha Sakho, donné dans certains cercles comme étant très proche de l’ex Premier ministre, est au ministère de l’Equipement, des Infrastructures et des Transports, cette société française revient à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Par quel moyen ?...Puisqu’en matière de législation aéronautique, les textes juridiques en vigueur au Sénégal ne le permettent pas. Dans les faits, un tel travail est du ressort de la police des frontières appelée encore police de l’air. Mieux, comment une note de service ministérielle peut-elle abroger ou avoir le dessus sur un texte juridique ?...Mystère et boule de gomme ?...Voilà les questions que des journaux de la place avaient osées soulever. Et pour cause !...Cela leur a valu des plaintes pour diffamation du sieur Paul Gamard. Dans certains cercles, ce « haut d’en haut » est donné comme étant tellement puissant, que d’aucuns n’hésitent guère à avancer que certains très proches du pouvoir seraient derrière lui… Donc, M. Paul Gamard a le pouvoir de vous faire débarquer d’un avion de la Compagnie Air France même si la police des frontières vous autorise à embarquer. Pourtant, lors d’une récente visite à l’aéroport L.S.Senghor, M. Bécaye Diop, ministre des Forces armées, avait violement dénoncé une telle situation. Rien n’y fit depuis. Ainsi, si vous êtes un passager d’Air France, vous n’êtes jamais sûr d’embarquer. Plutôt vous risquez de vous retrouver en prison. Il suffit que M. Paul Gamard vous indexe pour que la gendarmerie nationale vous interpelle et vous défère. Là, nous avons une série de questions aussi pertinentes les unes que les autres à poser. Depuis quand la gendarmerie nationale obéit-elle aux ordres d’une agence privée de contrôle documentaire ?...Quel lien peut-il y avoir entre un démembrement de l’armée nationale et la Sofrasep ?... Les dernières frasques de Paul Botha Gamard : Récemment, il s’était opposé à l’embarquement du commandant Touré, Garde de corps de M. Papa Samba Mboup, ministre, chef du protocole du Président de la République. Ce soir-là, n’eut été la sagesse du personnel de la Compagnie Air France, une bagarre rangée allait opposer sur la piste, les agents de la société aux membres du staff de M. Papa Samba Mboup. Et curieusement, ce soir là, M. Paul Gamard avait recruté tout spécialement des mastodontes !... M. Ousmane Masseck Ndiaye, actuel ministre du Tourisme et des Transports aériens a eu les mêmes démêlés avec M. Paul Gamard. La dernière frasque en date est l’interdiction d’embarquer opposée au sieur Cheikh Sow. L’affaire a eu lieu le 23 juillet dernier. Il est débarqué de l’avion par M. Gamard et accusé de faux usage de faux. Pourtant, M. Cheikh Sow avait effectué les formalités en bonne et due forme et a été agréé par la police nationale de l’air du Sénégal. Déféré au parquet par les gendarmes, M. Cheikh Sow est jugé le 28 juillet dernier. Non seulement il est relaxé, mais il bénéficie d’un non-lieu. En outre, le juge du tribunal des flagrants délits ordonne qu’on lui restitue ses titres et documents de voyages et qu’on le dédommage pour tous les préjudices subis. M. Cheikh Sow retourne voir Paul Gamard. Mais celui refuse d’obtempérer à une décision de justice. Il refuse de rendre les documents de voyage. Il refuse de dédommager !... Alors, c’est normal de s’interroger si, au Sénégal, sous le magistère de Me Abdoulaye Wade, sans que nul ne soit informé, on avait autorisé aux Français d’introduire le système des «pass» en vigueur sous le régime inique de l’apartheid ?... Par Abdel. K. Aïdara >>> Ce porc corrompu de R. Sagna ne paye pas ses éboueurs Les éboueurs engagés par la mairie de la commune de Ziguinchor pour le curage des caniveaux sont en colère. L’institution dirigée par Robert Sagna, tardent à les payer pour des travaux effectués depuis un mois. Las de se faire valser tous les jours d’un bureau à l’autre, entre l’agent voyer et la mairie, ils menacent de battre le macadam si d’ici à la fin de la semaine, il ne sont pas payés. Ces éboueurs engagés depuis le 5 juin travaillaient sous la supervision de chefs d’équipes choisis par l’agent voyer. Après l’achèvement des travaux le 26 juin dernier, ils s’attendaient comme convenu avec leurs employeurs de se faire payer dans l’immédiat. Plus d’un mois après avoir été balancés, d’un responsable à un autre, l’agent voyer leur indique que les états sont prêts et d’ici à la fin du mois ils auront leur argent soutient Jean Joseph Sagna porte-parole des éboueurs. A la mairie par contre on leur déclare qu’ils ne pourront pas percevoir leur argent avant le retour du maire, Robert Sagna, attendu selon eux à la fin du mois d’août (!!!). Deux versions qui font douter les travailleurs quant à la bonne volonté de leurs employeurs de les payer. De toute façon, les éboueurs déclarent qu’il est hors de question pour eux d’attendre la fin du mois d’août. «Si d’ici à la fin de la semaine comme le dit l’agent voyer, on n’est pas payé, nous allons organiser une grande marche pour dénoncer ces gens-là», fulmine Jean Joseph Sagna porte-parole du jour des éboueurs.L’autre combat que comptent mener les éboueurs c’est celui de se faire payer convenablement. Ils soupçonnent en effet une tentative d’arnaque à un certain niveau de la chaîne. Ils déclarent ne pas comprendre que d’après un document tiré de l’agent voyer, que les coûts de la main d’œuvre pour le curage des canaux et caniveaux de la commune de Ziguinchor soient estimés à 5 millions 751 500F Cfa pour les 8 380 mètres linéaires de tronçons à curer et qu’on veuille leur payer 30 000 francs par personne pour toute la durée des travaux ou 1 000 à 1 500 francs par personne et par jour. «Nous avons curé tous les canaux et caniveaux de la ville, nous tenons en conséquence à être payés avec tout cet argent qui est destiné à ces travaux», prévient Joseph Sagna. «Le plus révoltant dans cette affaire, c’est qu’on nous a fait curer tous ces caniveaux sans gangs, sans masques, sans cache-nez, sans bottes, et sans fourches. C’est avec nos mains qu’on retirait les sachets, les toiles et autres saletés. Et pire, les caniveaux n’ont pas été désinfectés. C’est pour cela que beaucoup n’ont pas pu supporter l’odeur et la saleté. Ils ont tellement vomi qu’ils en sont tombés malades. Et aujourd’hui ils croupissent tous dans leurs lits sans avoir de quoi se payer leurs ordonnances», se désole-t-il. Joseph Sagna ajoute que certains pères de famille qui ne comptent que sur cet argent pour payer leur loyer ne savent plus où donner de la tête. «Si nous avons accepté de faire ce travail dans ces conditions c’est pour ne pas aller voler ou nous livrer à des actes répréhensibles, mais aussi pour sauver la ville des inondations et non pour autre chose. Car tout le monde sait que si les canaux et caniveaux n’étaient pas curés, aujourd’hui il en serait autrement pour cette ville. Donc si on ne nous remercie pas on ne nous félicite pas, nous ne pouvons pas accepter qu’on nous traite comme des moins que rien», martèle-t-il. A la mairie on nous a soutenu que tous les responsables étaient en réunion pour toute la journée. Nous avons essayé en vain de joindre à partir de son portable Moustapha Diédhiou deuxième adjoint au maire. Par Aliou CISSE - (Le Quotidien)
Note de Planete-Senegal.com : Robert Sagna, gavé jusqu'à gerber d'argent détourné du ministère de l'agriculture qu'il a occupé durant des siècles et qui lui a servi à s'acheter des hôtels en Amérique du Sud, des hôtels à Ziguinchor (dont le Kadiandoumagne et l'hôtel Aubert) trouve évidemment de quoi ne pas payer les pauvres éboueurs de sa municipalité (il est en vacances le pauvre...). Tout comme il trouve le moyen de laisser sa ville complètement à l'abandon d'ailleurs... Planete-Senegal.com demande un procès rapide de ce gringo et son execution publique pour haute trahison. Si nous étions impolis, nous demanderions même qu'on file sa dépouille à manger aux cochons. >>>>
Dakar sous les eaux : faillite de l'assainissement
DELUGE SUR DAKAR : Les inondations suscitent des désagréments et la colère. Les rues inondées, les maisons envahies par les eaux, c’est le visage qu’offrent les quartiers de Dakar après la pluie d’hier. Les dakarois ne peuvent pas se prévaloir de cette maxime : « Après la pluie, le beau temps ». La circulation est perturbée. Les voitures sont prises dans les eaux. A liberté 6, les populations ont investi les rues pour protester contre les inondations. La pluie d’hier est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les populations de Liberté 6 ont investi les deux voies en construction pour protester contre les inondations. Les femmes, les jeunes filles, et les garçons ont érigé des barricades à l’aide de grosses pierres et de briques. Ils crient à tue tête. La scène ressemble à ce qu’on a l’habitude de voir sur l’Avenue Cheikh Anta Diop, lors des grèves des étudiants. La seule différence c’est qu’ici il n’y a pas la présence des forces de l’ordre. Ils ne laissent pas les automobilistes et les conducteurs de scooters passer. L’amertume se lit sur les visages et leurs gestes. Un conducteur de scooter, qui voulait forcer le passage, a failli le payer pour sa témérité. Il est repoussé par un groupe de jeunes filles en furie. Il est obligé d’obtempérer et de faire demi-tour. De fines gouttes d’eau continuent de tomber. La colère monte. « Tous les problèmes que nous rencontrons, aujourd’hui, ont pour origine la construction de cette nouvelle route. L’eau ne circule pas. Les conséquences sont visibles. Plusieurs habitants de ce quartier ne peuvent accéder à leurs maisons qu’à travers l’eau », clame Mme Diouf, membre de l’Association des « femmes pour la cause de Liberté 6 ». L’eau a envahi les devantures des maisons. Les locataires et les habitants accèdent à leurs domiciles, en faisant des détours ou en enjambant les ponts de fortunes installés par les riverains. De l’autre côté de cette flaque d’eau, se retrouve la villa 6476. Les propriétaires sont à pied d’œuvre pour évacuer l’eau. Seule la mère, très âgée, n’est pas mise à contribution. Cependant, elle vous montrera, sans se faire prier, les coins envahis par les eaux. « Depuis 1975, nous habitons ce quartier, mais nous n’avons jamais connu les problèmes d’inondation. C’est depuis la construction de cette route, que les eaux envahissent nos salons, les cuisines, et les autres chambres », fulmine le chef de famille, Moussa Hann. Ndèye Diop balaie les ordures de tout genre laissées par les eaux. C’est le même décor qui s’offre à la vue à la villa 64.76. Les chaussures et les ustensiles de cuisine flottent au-dessus de l’eau. Les valises et les sacs sont parqués dans un coin. Une fille et Maguette Diop, la mère de famille, travaillent d’arrache pied pour assainir leur domicile. « Tous nos bagages sont mouillés. L’eau était dans toutes les chambres. Depuis la matinée, nous travaillons pour vider les chambres », se désole Maguette Diop. Liberté 6 n’est pas le seul quartier qui a connu ces désagréments. A Grand-Yoff, plusieurs routes sont inondées . De petits « lacs » bloquent les passages. Les habitants marchent sur des pneus et des briques utilisés comme ponton de fortune. Les autres pataugent tout bonnement dans l’eau. Le boutiquier, Sellou Diallo, a mis plus de temps à creuser une rigole d’évacuation qu’à vendre. Un peu plus loin, avant la route qui conduit à l’échangeur de Léopold Sédar Senghor, se trouve la demeure des Aïdara Mbaye. Les filles, les garçons sont en action. Ils travaillent à la chaîne. Les filles remplissent les bassines pendant que les garçons les transportent dehors pour les y déverser. La devanture de leur maison est transformée en « étang ». En descendant l’échangeur de Léopold Sédar Senghor pour se diriger vers l’Unité 25, on tombe sur une grosse « mare ». Trois voitures sont prises au piège à la hauteur de la station Total où le niveau de l’eau est très élevé. La voie est coupée. Les « cars-rapides » et les autres voitures dévient leur trajet habituel. Les populations riveraines se contentent d’admirer le spectacle. Certains conducteurs ont, eux, sagement immobilisé leurs voitures. « J’ai garé ma voiture. C’est presque impossible pour circuler aujourd’hui. Il y a des endroits où le niveau de l’eau éteint les moteurs », confie Pape Niang, un chauffeur de taxi clando rencontré au garage de Yoff, près du Stade Léopold Sédar Senghor. Il n’est pas le seul. Son camarade Diané nettoie la boue qui s’est collée aux roues de son véhicule. Il préfère attendre le beau moment pour reprendre service. Nombre de chauffeurs ont tourné les pouces dans ce garage, après la pluie d’hier. Devant la caisse de sécurité sociale, les garçons aident un conducteur à tirer sa voiture du courant. La même scène s’offre à la vue, près du siège de la Bceao de la Médina. Les allées centenaires ressemblent à une rivière. Derrière l’immeuble, sept garçons luttent pour sortir un 305 des eaux. Un automobiliste a, lui, abandonné son bus près du rond-point se trouvant près de la maison de prestations familiales. En fait, le seul bien pour les dakarois a été la baisse du thermomètre, faisant oublier la canicule des jours précédents. IDRISSA SANE (Le Soleil) >>>
Le retour des coupeurs de route en Casamance Deux militaires froidement abattus !!! Deux militaires appartenant au 22ème Bataillon de reconnaissance et d’appui (22ème BRA) de Bignona ont été froidement abattus hier, vendredi 5 août, par des assaillants au cours d’un braquage sur l’axe Bignona-Sénoba. Quant aux passagers civils, ils y ont perdu tous leurs biens. Après leur forfait, les assaillants lourdement armés, se sont repliés au niveau de la frontière gambienne. La Casamance a renoué hier, vendredi 5 août, avec les coupeurs de route. Une cinquantaine d'individus armés a fait irruption sur la nationale 4, entre Bignona et Sénoba, à la frontière avec la Gambie. Les véhicules circulant dans les deux sens ont été stoppés par le groupe armé. À en croire un des témoins qui a requis l'anonymat, les assaillants ont dépouillé les passagers de tous leurs biens et argent avant d'ouvrir le feu sur deux militaires qui partaient en congés dans leurs familles. Les assaillants, selon les témoins, ont déshabillé les deux soldats avant d’ouvrir le feu. Ils se retireront après leur forfait à bord de trois véhicules arrachés à leurs propriétaires, vers la frontière gambienne toute proche. Les corps sans vie des deux soldats ont été déposés à la morgue de l'hôpital régional de Ziguinchor par l'armée qui s'est rendue sur place, deux heures après le braquage, toujours selon les témoins. Les passagers eux, ont regagné Ziguinchor aux environs de 15 heures. La circulation a repris sur l'axe Ziguinchor-Bignona. Les deux soldats tués appartiennent au 22ème BRA, bataillon de reconnaissance et d'appui de Bignona, à en croire des sources proches de l'armée qui ont confirmé la mort des deux hommes. Rappelons que le dernier braquage remonte au mois de Juin dernier sur l'axe Ziguinchor-Bignona. Les populations se disent très préoccupées par le regain de tension en Casamance, malgré les accords de paix signés le 30 Décembre 2004 à Ziguinchor. Ibrahima Gassama (Sud Fm Ziguinchor).
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