LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE
Du plus drôle au plus anecdotique
>>>
Le Sénégal au bord de l'abîme
Alors que la valse des
journalistes, opposants et directeurs de sociétés
qui vont en prison s'accélère au Sénégal
et que l'opinion publique s'inquiète de cette frénésie
qui plonge la nation dans le chaos de l'incertitude, le pays n'a
jamais été aussi proche de l'explosion. Le Sénégal
se meurt depuis cinq ans dans une ambiance délétère
en raison d'un gouvernement composé en partie d'incapables
et d'un président de la république devenu un concentré
de tout ce que l'Afrique a fait de pire en termes de dirigeants
depuis cinquante ans. Combien de volumes nécessiterait
une réécriture au goût du jour du désormais
célèbre livre d'A.L. Coulibaly "Wade,
Un Opposant Au Pouvoir : L'alternance piégée"
? La fin de l'ère Wade risque t'elle de se terminer d'une
façon tragique, par une révolte ou un push ?
Avec son ego démesuré, ce
petit avocat qui n'a jamais plaidé autre chose que sa propre
cause et qui pourtant se prévaut d'une qualité "d'avocat
international" en aimant à se faire appeler «
Maître », est le type même de parvenu qui devient
dangereux dès qu'on lui laisse une parcelle de pouvoir.
Ca donne des personnages ubuesques qui n'ont rien à envier
à Idi Amin Dada. Le Seigneur Wade se fait accompagner d'un
lion (en piteux état d'ailleurs) lors des défilés
de la Fête Nationale. Il se fait couronner Bour Saloum (Roi
du Saloum.. sic !). Il voyage quatre fois plus que le Sultan de
Bruneï (quand on lui reproche, le vieux ne trouve rien d'autre
à dire que Youssou Ndour voyage aussi.... re-sic !). Il
emmène une cour pharaonique dans son majestueux avion présidentiel
pour se faire remettre des pseudo récompenses décernées
par d'obscures fondations ou associations que Dieu seul connaît
et qui facturent évidemment des frais pour ces insignes
honneurs. Il décrète son bled natal (Kébémer)
nouvelle capitale du pays (ça date de ce matin... nouvelle
fraîche). Il fait du népotisme une institution en
plaçant sa famille à droite à gauche : le
fils à papa, l'exemple était bon, sorti de derrière
les guichets d'une obscure banque anglaise débarque au
Sénégal sous le titre de "banquier" sans
que personne ne bronche, et passe en quelques mois de l'ombre
du guichet à la lumière des spotlights en devenant
(juste grâce à son immense talent) patron de moult
entreprises sénégalaises dont un réseau de
stations services à qui on octroie toutes sortes d'avantages
et de marchés. Quant à la fille, qui a hérité
du père cette magnifique dentition préhistorique,
elle s'offre avec les stars de la Jet Set, une course dans le
désert à quelques centaines de milliers d'euros
pour épater la galerie et taper la bise à Johnny...
Pour finir, la daronne s'exhibe elle aussi à qui mieux
mieux dans toutes les émissions où on daigne l'inviter.
Son Best Of étant une émission diffusée sur
France 5 où la vieille, dans un 4x4 noir gigantesque aux
vitres fumées tout droit sorti d'un film d'action américain,
vient donner des leçons aux mères de famille de
Pikine en leur expliquant qu'il faut bien se laver les mains...
Donnez moi un sac, cette famille me fait gerber.
Ceci dit, l'admiration de soi même,
même si c'est un pêché capital, ne ruine pas
le pays, n'affame pas les paysans et ne plonge pas les jeunes
dans un défaitisme sans issue. Hélas, cet ego démesuré
n'est pas la seule tare wadienne qui affecte la survie du Sénégal.
Wade se veut aussi le Grand Démurge
des grands projets ! Sa naïveté le dispute à
son incompétence et à sa frénésie
de mensonge, aggravée par ce temps qu'il voit passer sans
réel résultat positif. C'est sans aucune gêne
que le vieux nous parle depuis des lustres des "pluies artificielles"
pour faire reverdir le Ferlo et les plaines désolées
du nord du Sénégal. Et le bataillon de petits nervis
militants qui lui sert de milice d'acquiescer devant tant d'idiotie…
Qui a pu vendre ou faire croire à Gorgui qu'on allait faire
tomber la pluie quand il n'y avait pas de nuages ? Mais non !
E.T. persévère à distraire son peuple ! Ce
matin (15 juillet) je reçois dans ma boîte email
un communiqué de l'UEMOA qui fait part du versement d'une
aide d'urgence de 50 millions de CFA au Sénégal
pour faire face à la pénurie alimentaire due aux
invasions de criquets de l'année dernière. Dix minutes
après je lis un article dans le quotidien en ligne Le Soleil,
sur l'érection du "Monument pour la Renaissance Africaine"
pour un montant de ... 10 milliards de CFA... Et cet âne
de ministre de l'urbanisme qui ose dire devant le peuple affamé
, je cite "Pour ceux qui doutent de la réalisation
des projets du président de la République, en voilà
un qui va débuter dans les meilleurs délais possibles".
Voilà donc la seule réalisation du vieux en cinq
années ? Un monument merdique à 10 milliards quand
l'UEMOA doit verser 50 millions de CFA pour nourrir en urgence
des régions rurales entières ? Les Sénégalais
dorment ils ? Alors que ce criminel devrait être jugé
prestement pour crime contre l'humanité pour continuer
d'affamer quotidiennement son peuple sans vergogne (avec pourquoi
pas une peine de mort bien méritée à la clé),
le vieux continue sereinement d'arpenter le monde avec son Air
Force One tout neuf pour se faire décerner des pseudo récompenses
payantes... Donnez moi un mouchoir, je pleure.
Le pays agonise, se meurt. Les infrastructures
ont rendu l'âme. On essaye de panser comme on peut les plaies
en faisant semblant d'être intelligent. L'autre jour, je
consulte le Soleil (décidemment une grande source d'information)
et j'y lis que pour lutter contre les embouteillages à
Dakar le gouvernement avait décidé d'y instituer
désormais la priorité à gauche. Faut-il lire
cette information seulement depuis l'étranger pour pleurer
de rire ou quelques "Sénégalais du Sénégal"
se sont aussi dit qu'on les prenait pour des cons ? Dans le même
ordre d'idées, j'ai gardé toutes les coupures de
journaux qui depuis 2002 parlent du bateau censé remplacer
le Joola : chaque mois depuis 3 ans on nous annonce sa venue.
Comment peut-on être aussi mauvais ? Comment ? Moi ça
m'intrigue. Aujourd'hui, le nouveau bateau semble être là,
"en test". On attend de voir. De toute façon
les Sénégalais depuis trois ans se sont habitués
à ne plus voyager entre Dakar et Ziguinchor... Ce n'est
pas ça qui va arranger la crise en Casamance que le Vieux
devait régler en 100 jours et qui s'éternise depuis
son arrivée au pouvoir : la semaine dernière, deux
militaires sénégalais ont été grièvement
blessés lors d'échanges de tirs avec les indépendantistes
et deux autres sont morts dans un guet-apens il y a quelques semaines...
Ne parlons même pas du train pour
Saint-Louis. Les rails sont balayés tous les six mois et
la gare est nettoyée pour faire croire sans doute que le
train va arriver. Peut-être même, et ce serait encore
plus grave, que le vieux est sincère dans ses promesses
semestrielles de rétablissement de la ligne... Pathétique
! Bien heureusement, les dépités de l'Assemblée
Nationale ne sont pas trop handicapés par ces voies de
transport en ruine puisque le Bour Saloum leur a généreusement
octroyé à chacun un véhicule flambant neuf
à quelques dizaines de millions de CFA la pièce
pour ne pas trop se casser le os sur les routes trouées
du pays (avec un pare buffle devant pour ne pas les abîmer
au cas où un enfant traverserait la route inopinément)....
Dans la même veine, pensant sans doute que l'aéroport
de Yoff était indigne des 0.2% de Sénégalais
qui allaient prendre un avion durant leur vie, Gorgui continue
de croire en son aéroport ultramoderne de Ndiass…
Ca vous fait rire ? Tant mieux, puisque s'apercevant l'année
dernière qu'un aéroport ça coûtait
cher, une taxe spéciale "nouvel aéroport"
a fait augmenter de 60€ (40.000CFA) tous les billets d'avion
vers le Sénégal pour financer le rêve du vieux
fou sans qu'on sache d'ailleurs si un jour le projet verra le
jour (la première pierre posée il y a deux ans est
toujours toute seule et commence sérieusement à
s'emmerder...). Aller à Cotonou ou Ouagadougou coûte
aujourd'hui moins cher que se rendre à Dakar. Donnez moi
une aspirine, j'ai la migraine.
Le constat pour le Sénégal
aujourd'hui est éloquent : on ne s'étonne plus de
voir des journalistes emprisonnés, attaqués à
coup de marteau, harcelés de procès ou des sites
internet condamnés à des peines si lourdes qu'elles
en deviennent comiques. On ne s'étonne plus de voir un
réalisateur de film sénégalais reconnu internationalement
convoqué à la "DIC" (devenue milice gouvernemental
alliée des nervis du PDS) pour s'expliquer sur un film
osant faire un état de l'alternance. L'arbitraire est omniprésent,
l'amateurisme monnaie courante. L'insécurité morale,
financière, économique et physique rend le Sénégal
répulsif ( au moins 43 hôtels ou campements à
vendre au Sénégal, tourisme en chute libre comme
après un attentat !). L'arbitraire est omniprésent
et chacun peut se faire emprisonner par une lettre de cachet d'un
vieux sénile se prenant pour le Roi Soleil. Un Roi Soleil
assez prétentieux pour solliciter une place au Conseil
de Sécurité de l'ONU pour son pays dont la plupart
des jeunes essaye désespérément de fuir à
l'étranger.
Abdou, répare ta prostate et reviens
(mais seul !).
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Nouveau sanctuaire naturel à Joal-Fadiouth
Dépôt de la première
balise de l'Aire Marine Protégée de Joal :
Les populations demandent l'extension de la zone de maillage
à 12 miles
La cérémonie symbolique de dépôt de
la première balise de l'Aire Maritime Protégée
(AMP) de Joal-Fadiouth a été célébrée
mercredi dernier, dans la commune de Joal-Fadiouth, sur le nouveau
pont qui relie l'île de Fadiouth à Joal.
La pose de la première balise de l'Aire Maritime
Protégée (AMP) de Joal-Fadiouth a été
effectuée mercredi dernier, dans la commune de Joal-Fadiouth,
sur le nouveau pont qui relie l'île de Fadiouth à
Joal.
Le Directeur de Cabinet du Ministre de l'Environnement et
de la Protection de la Nature, M. Mamadou Sall, le Préfet
de Mbour, M. Gabriel Sidi Diouf, le Directeur Général
de WWF, le Dr Claude Martin pour ne citer que ceux-là et
les nombreux invités venus de la sous-région et
même d'Europe ont assisté à la présentation
symbolique des trois pirogues à rames, qui ont transmis
la première balise de l'AMP de Joal-Fadiouth à
une autre embarcation à moteur qui, elle, s'est chargée
d'acheminer la balise à son lieu de dépôt.
Hormis cet acte purement symbolique qui garde toute sa charge
émotive, les populations de la commune de Joal-Fadiouth
ont, de vive voix, exprimé leur adhésion, lors de
la rencontre riche en couleurs et en rythme du quai de pêche
de Joal, à la stratégie qui consiste à opérer
un repos biologique sur certaines zones côtières
afin de repeupler les eaux marines.
Le Directeur de Cabinet du Ministre de l'Environnement a,
pour sa part, dit l'engagement du Chef de l'Etat,
le Président Abdoulaye Wade, d'appuyer toutes les
initiatives qui tendent à préserver l'Environnement
et à assurer une conservation judicieuse de la biodiversité
marine et côtière.
Citant l'AMP de Joal-Fadiouth, il l'a qualifiée
d'exemple de gestion participative entre d'une part
l'administration à travers son appui et son conseil,
et d'autre part les organisations du développement
à la base, à travers leur expertise et leur appui
financier. C'est un modèle qui allie, selon lui,
les objectifs de développement et la préservation
des aires marines et côtières. Le Directeur Général
de WWF, en remettant des certificats du « don à la
Terre » aux représentants des Communautés
Locales de Kayar, Saint-Louis, Abéné, Bamboung et
Joal-Fadiouth, n'a fait que témoigner sa reconnaissance
et son soutien à ces pionniers qui se sont engagés
dans le combat pour la préservation des ressources halieutiques
qui, rappelle-t-on, jouent un rôle très important
dans la vie sociale et économique des pays de la côte
ouest africaine. « Les défis sont énormes
et il faudra agir, vite et de façon concertée, pour
arriver à pérenniser les richesses halieutiques
et la biodiversité marine en général »,
avertit-il. « Les populations de Kayar ont montré
la voie en élaborant un modèle de loi communautaire
» cite-t-il, invitant les populations à tracer les
balises du succès à travers ces initiatives qui
ne feront qu'assurer leur propre développement.
Beaucoup d'orateurs sont intervenus, lors de cette cérémonie,
dont Lamine Ndiaga Ndiaye, Président du Comité Inter-professionnel
regroupant, entre autres, les pêcheurs, les mareyeurs et
les transformatrices de produits de la mer. Il a salué
les actions entreprises par le Chef de l'Etat dans la commune
de Joal-Fadiouth telles La construction du quai de pêche
de Joal , les infrastructures de stockage et de transformation
des produits de la mer et, enfin, cette aire marine protégée.
En guise de demande, il a sollicité, au nom des professionnels
du secteur de la pêche, l'augmentation de la zone
de maillage à 12 miles, compte tenu du fait que l'aire
marine protégée de Joal va prendre 3 des 7 miles
de l'actuelle zone de maillage. Le maire de Joal-Fadiouth
a remercié les autorités du pays au plus haut niveau
et les membres du WWF. Comme ses prédécesseurs,
il a pris l'engagement, au nom des populations de la commune
de ne, de ne ménager aucun effort pour le succès
de cette stratégie concertée de conservation des
richesses halieutiques de la zone côtière ouest africaine.
Il a élevé au titre de citoyen d'honneur de
la commune de Joal-Fadiouth, les ministres Djibo Leyti Ka, Modou
Diagne Fada, le DG de WWF, le Dr Claude Martin, Lamine Ndiaga
Ndiaye, président du comité Inter-professionnel
de Joal et Cheikh Talibouya Aïdara, au nom des journalistes
en Environnement. Par Babacar Bachir Sané (Le Soleil)
>>> Si tu m'aimes pas, gare à ton cas !
Hamidou Diallo alias Baba Gallé
né en 1969 à Lixar (République Islamique
de Mauritanie), domicilié à Pikine a été
déféré hier au parquet pour avoir poignardé
une fille au niveau du bras. Une blessure qui a coûté
à la fille qui repoussait ses avances une incapacité
temporaire de travail (Itt) de 12 jours. Selon les déclarations
de la victime, le mis en cause, Baba Gallé, voulait qu'elle
devienne coûte que coûte sa petite amie. «Il
m'a demandé de devenir sa petite amie et j'ai
refusé, car je ne suis pas amoureuse de lui». Mais
d'après la fille, à chaque fois qu'elle
croisait Baba Gallé dans la rue, celui-ci ne cessait de
lui renouveler ses avances. Devant son refus, il finira par jurer
de lui faire mal si jamais elle essayait de fréquenter
un autre garçon. «Il m'avait même interdit
de fréquenter d'autres garçons et avait juré
de me tuer si jamais je ne suivais pas ses recommandations. D'ailleurs,
un jour, il m'avait balancé une brique sur l'épaule».
Seulement le 7 juillet dernier, Baba Gallé est passé
à la vitesse supérieure. Aux environs de 22 heures,
il débarque chez la fille. Et par hasard, la fille sort
de sa chambre pour se rendre dans les toilettes. Il l'intercepte
avant de lui pointer le couteau dans le bras. Alertés par
les cris stridents de la petite, Ndongo Seck, père de la
victime, évacue la petite dans un district sanitaire avant
d'aller déposer une plainte chez les limiers de Sor.
Face aux policiers enquêteurs, Baba Gallé reconnaît
les faits qui lui sont reprochés. «Je suis amoureux
de Ndieubé et je désire même l'épouser
si elle accepte de devenir ma fiancée. Mais malheureusement,
elle m'a signifié qu'elle ne voulait pas de
moi. Alors je lui ai interdit de fréquenter un autre garçon.
C'est pour cette raison que lorsqu'elle m'aperçoit
dans la rue, elle prend immédiatement la fuite».
Article Par El Hadji Tall (Le Quotidien)
>>> La
pédophilie, fléau du Sénégal : 3 affaires
en 3 jours....
1) Pour satisfaire sa libido :
Un marchand abuse d'un jeune de 16 ans. Un marchand ambulant
répondant au nom de S. S, né en 1961 à Thiès,
a été arrêté et déféré
au parquet de Ziguinchor, le 3 juillet dernier, pour pédophilie,
vol, et administration de substance nuisible à la santé.
Il est soupçonné d'avoir drogué, et abusé
d'un jeune de 16 ans à la gare routière de Ziguinchor.
Les faits incriminés se sont produits, le 30 juin dernier,
aux environs de 4 h 30 mn du matin à la gare routière
de Ziguinchor. S. S., possédé par on ne sait quel
démon, interpelle le jeune apprenti-car avec qui il discute,
un instant, avant de lui offrir le restant de la boisson qu'il
était en train de consommer. Quelques moments après,
le jeune se perd dans un grand sommeil. Lorsqu'il s'est
réveillé, au petit matin, il se surprend dans une
nudité totale sans savoir comment cela lui est arrivé.
Mais, ses entre-fesses inondées de liquide gluant lui font
déduire qu'il a été violé. Et
ses derniers souvenirs lui rappelant que la dernière personne
avec laquelle il a eu à parler n'était autre
que le vieux S. S. Il en déduit que celui-ci était
son violeur. Conforté dans sa conviction par la boisson que
ce dernier lui avait offerte, quelques instants avant, qu'il
ne plonge dans son sommeil profond. Il pense alors être drogué
puis abusé par ce quadragénaire qu'il accuse
de lui avoir soutiré ses 3 000 francs Cfa. Il saisit, alors,
les policiers qui étaient en faction au niveau de la gare
routière et leur explique sa mésaventure. Ces derniers,
sans attendre, sont allés cueillir le présumé
pédophile qui sera placé en garde à vue pendant
trois jours au Commissariat urbain de Ziguinchor, histoire de voir
si d'autres éventuelles victimes viendraient se plaindre
avant qu'il ne soit déféré au parquet.
Les limiers étant persuadés que l'homme n'était
pas à son premier coup. Ainsi, S. S. qui est originaire de
Thiès et qui passait le plus clair de son temps à
parcourir les marchés hebdomadaires de Diaobé (région
de Kolda), de Madina Wandifa, département de Bignona et de
Boutoupa Camaracounda (département de Ziguinchor), a été
inculpé pour administration de substances nuisibles à
la santé, de pédophilie et de vol. Par A. CISSE
- Correspondant (l'Obs)
2) Un jeune homme voulait
violer une fillette de huit ans sur une tombe. Incroyable ! Une
tombe où repose paisiblement un homme de Dieu, disparu dans
les années 1969, dans les cimetières de Soumédioune
plus connu sous le nom «d'abattoir» a été
transformée en lieu de débauche par un jeune homme
âgé d'environ 20 à 25 ans pour y satisfaire
sa libido. Le pédophile qui était en garde-à-vue
à la police de la Médina a été relaxé
après l'intervention de la maman de la fillette. Le
jeune homme qui avait déniché une fillette de 8 ans
chez ses parents à la Médina Rue 17 X…en lui
faisant croire qu'il va lui acheter des crabes l'a finalement
amenée dans un sépulture pour abuser d'elle.
C'était avant-hier, lundi 11 juillet. Mais c'était
sans compter avec la vigilance des gardiens des lieux. Ces derniers
qui l'avaient aperçu au moment où il déshabillait
la fille sur la tombe se sont rapidement accourus vers lui. C'est
ainsi qu'il a pris la fuite en prenant la direction du marché
Soumbédioune. Seulement, la fille qui a été
trouvée sur les lieux, a expliqué que le fugitif et
elle habitaient dans la même maison. Au moment où la
fille livrait sa mésaventure aux vigiles des cimetières,
le pédophile lui, est allé changer ses habits. Non
seulement il a enlevé la casquette bleue qu'il portait
au moment où il prenait ses jambes à son cou, mais
il a également changé le tee-shirt blanc qu'il
portait. Une fois chez le domicile de la victime, la fille l'a
vu et désigné aux vigiles comme étant l'auteur
de l'acte. Quand les gardiens l'ont interrogé
sur les raisons pour lesquelles il a changé ses habits, le
mis en cause est resté muet. Sans tarder, ils l'acheminent
au commissariat de la Médina. Là sa mère a
refusé de déposer une plainte contre le mis en cause.
Car, dit-elle aux enquêteurs. «Je considère le
garçon comme mon propre fils. D'autant plus qu'il
est né dans notre maison. Je ne porte pas plainte»,
a soutenu la maman de la victime aux policiers de Médina.
La fille de son côté a déclaré que le
mis en cause n'a pas entretenu de rapports sexuels avec elle
grâce à l'intervention des gardiens, même
si elle avait déjà été déshabillée
sur la tombe. En tout cas, les cimetières «abattoir»
restent le lieu de prédilection de plusieurs malfaiteurs.
On garde encore fraîchement en mémoire l'homme
qui y était venu avec sa grand-mère pour la violer.
Et n'eût été l'intervention des
gardiens qui l'ont appréhendé au moment où
il nettoyait une tombe pour y faire coucher la vielle dame, il allait
abuser d'elle. Les mamans criminelles ne sont pas en reste.
Car, une fille victime d'une grossesse indésirée
voulait y enterrer son nouveau-né qu'elle venait de
tuer. Le cimetière est aussi le champ de règlement
de comptes des malfaiteurs. Pour preuve, l'année dernière
un malfaiteur y a été poignardé mortellement
par son acolyte. En outre, des prostituées qui fréquentent
la corniche n'hésitent pas à y conduire leurs
clients pour une partie de jambes en l'air en pleine nuit.
Un acte qu'elles ne faisaient que durant les périodes
de canicule. Espérons qu'elles ne vont pas récidiver
cet été. Article Par Mamadou SECK (l'Obs)
3) Viol sur une fillette
de 3 ans : La défense invoque l'absence de preuves.A
trois ans, A.S, s'est présentée, hier, à
la barre. Sourde et muette, elle ne semble pas connaître les
raisons de sa présence dans ce lieu. Dans sa robe rose, pieds
nus, elle est accrochée au doigt de sa mère qui porte
au dos son petit-frère. Regardant partout, jouant et en souriant.
Elle est à l'aise, détendue. Tout le contraire
de Aliou Diallo. Ce jeune homme de 19 ans, élève dans
une école de formation, risque sa vie en prison. Il est accusé
d'avoir violé cette fillette. Ce qu'il nie. Mais,
le certificat médical constate l'agression : déchirure
de la fourchette vulvaire sur 1,5 cm et présence de spermatozoïdes
morts dans les parties intimes de l'enfant. Malgré
tout, le prévenu continue de nier. L'auteur de ce viol
serait, à l'en croire, un certain Kéké.
Un mineur qui a été arrêté et jugé
puis relaxé en l'absence de preuves. Son assertion,
fait douter Me Kayossi qui défend la fillette : «Pourquoi,
ne pas l'avoir dit, lors de l'enquête de police,
alors que tu savais que tu irais en prison pour venir devant cette
barre et tenir une autre version des faits.» Pour l'avocat,
cela n'est que diversion. La réalité, pour lui,
c'est que le sieur Diallo a cru que la fillette était
la proie idéale pour commettre ce forfait, étant sourde
et muette. Mais, «il a oublié une chose : elles s'est
se faire comprendre par des signes», soutient le conseil.
La défense, pour sa part, parle d'incohérence
et d'absence de preuves. «Les faits ne sont ni clairs,
ni clarifiés.» C'est pourquoi, pense-t-elle,
son client ne saurait être coupable de ce crime : «Pour
déclarer mon client coupable, il faudrait prouver que la
fillette est sortie de la maison de Aliou Diallo.» L'avocat
rejette l'explication donnée par la mère de
la victime. Cette dernière soutient qu'en sortant de
sa maison, elle a vu sa fille se tordre de douleur en sortant de
chez Aliou Diallo. C'est sur ces entrefaites qu'elle
est venue à sa rencontre et que sa fille et elle sont entrées
dans la maison. Ayant pris, dit-elle, la direction de la terrasse,
sa fille la tirait vers le bas pour l'emmener dans la chambre
de son violeur qui n'est autre que le sieur Diallo. Ce que
le conseil de ce dernier rejette en se fondant sur les déclarations
de son mari : «Son mari nous dit qu'elle a trouvé
sa femme devant la porte et non en train de sortir de la maison.»
Autre fait qui trouble la défense, le fait que le père
de la victime n'ait jamais mis les pieds dans la maison où
sa fille a été violée : «S'il était
un vrai père de famille, un responsable, il aurait dû
aller à cette maison, il ne l'a pas fait. C'est
quand même bizarre pour quelqu'un dont sa fille de 3
ans a été violée.» Des «contradictions»
qui l'ont poussées à demander au tribunal la
relaxe de son client «parce qu'il n'existe aucune
preuve dans cette affaire». La partie civile, convaincue qu'un
tort a été fait sur une fillette de 3 ans, réclame
justice : «Elle doit être protégée du
fait de son âge et de son handicap.» Au tribunal, Me
Kayossi a demandé 8 millions de francs Cfa de dommages et
intérêts. Alors que le parquet a requis l'application
de la loi. Le délibéré est attendu pour le
12 juillet. Par Oumou Khairy DIAKHATE (l'Obs)
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Kébémer, le Yamoussoukro du vieux Wade
Alea jacta est. La ville de Kébémer
a été choisie comme Nouvelle capitale administrative
et politique du Sénégal. La décision découle
d'un vote de projet de loi, hier, par l'Assemblée
nationale. Le vote s'est déroulé en catimini.
Du moins, si l'on s'en tient au déroulement de
la séance à laquelle ont pris part les honorables
députés. L'un d'entre eux, député
libéral qui appartient à la majorité et qui
s'est confié à nous, hier, au sortir de ce vote,
tente de retracer le film de l'événement. D'emblée,
il annonce que «ce sont 12 orateurs qui se sont inscrits dont
10 de la majorité». A en croire toujours notre source
parlementaire, le député socialiste, Khalifa Ababacar
Sall, a pris la parole pour interpeller le ministre de l'Habitat,
de la Construction et du Patrimoine bâti sur le choix de Kébémer.
Le député Ps, interrogé en marge de la rencontre
entre le ministre de l'Intérieur et l'Opposition,
avoue sa déception. Khalifa A. Sall soutient : «On
est déçu parce que cette loi est une loi électoraliste.
C'est un projet politicien. Wade sait qu'on l'attend
sur tous ses projets. Et puis que rien de tangible n'est prévu,
on nous donne des sucettes comme ce texte politicien de projet de
loi.» Devant les députés, Salif Bâ a déclaré,
d'après Khalifa A. Sall que «le projet a évolué
au niveau du site. Il se rapproche plus de Kébémer
et s'éloigne de Mékhé. (Parce que c'est
entre Djogo et Lompoul. C'est que Lompoul, c'est la
face côtière de Kébémer)». «Donc,
il n'y a que cette évolution qui n'est pas justifiée.
Aucun argument ne nous a été donné. Ce gouvernement
travaille de manière cavalière. Il ne nous a pas expliqué
les raisons pour lesquelles il a renoncé à Mékhé-Pékess.»
Le député socialiste, qui annonce que la majorité
a voté pour et l'opposition contre, n'en possède
pas moins un avis sur le choix du site. Il fait remarquer, d'ailleurs,
que «les parties Centre et Sud (du pays) constitueraient un
meilleur site. (Puisque) le Nord, c'est une zone qui est assez
fourbe, qui a suffisamment d'éléments et d'investissements».
Tout cela devant cadrer avec «la localisation dans un souci
d'aménagement du territoire qui recouvre un développement
plus harmonieux du pays». A la suite de M. Sall, va suivre
l'interpellation du ministre de l'Habitat par l'honorable
député, Madieyna Diouf. Le non moins président
du Groupe parlementaire Espoir aurait lâché, à
l'attention du ministre Salif Bâ, la question suivante
: «Pourquoi pas Kaolack qui est le Bassin arachidier ?»
Ces interrogations ont été suivies par une série
de questions des députés. Celles-ci ont porté
sur le coût du financement et le nom de la future capitale
du Sénégal. Ce à quoi le ministre de l'Habitat,
de la Construction et du Patrimoine bâti a répondu,
d'après notre source libérale, en estimant que
«les études ne sont pas terminées» et
qu'ils (lui et ses collaborateurs) vont publier les résultats
ultérieurement. En attendant, l'on se questionne sur
ce qui a été déterminant dans le choix de Kébémer.
Cette ville a, peut-être, la particularité de bénéficier
d'un plan directeur au même titre que d'autres
villes de l'intérieur du pays, à l'instar
de Guinguinéo et Sokone. Par Mamadou T. DIATTA et Latir
MANE (Le Quotidien)
>>>
L'UEMOA donne 50 millions de CFA au Sénégal pour l'aide
alimentaire d'urgence. Wade se paye un monument de "La Renaissance
Africaine" à 10 milliards.
Monument de la Renaissance Africaine : Le
rêve deviendra bientôt une réalité. Le
Ministre de l'Urbanisme et de l'aménagement du
territoire, M. Assane Diagne et l'ambassadeur de la République
populaire et démocratique de Corée, Kim Pong Hui,
ont procédé hier à la signature du contrat
de construction du Monument de la Renaissance de l'Afrique.
C'était en présence des collègues des
Infrastructures, de l'Equipement, des transports terrestres,
maritimes intérieurs, M. Mamadou Seck, de l'habitat,
du patrimoine bâti et de la construction, M. Salif Ba. La
statue de la Renaissance de l'Afrique se dresse sur une colline
face à l'océan. Elle représente un homme
puissant, surgit des ténèbres, symbole de la puissance,
de la confiance et de la détermination. Il s'accompagne
d'une femme, à la fois compagne et solidaire, à
l'image des héroïnes du passé. Dans sa
main gauche, est assis un enfant qui pointe un doigt et le regard
droit devant, vers l'avenir. Tout en bronze, elle sera réalisée
par une entreprise coréenne du nom de Mansudae Overseas Project
group (Mop) pour un montant de 10 milliards de francs Cfa environ
et les travaux vont durer 28 mois. La construction du monument de
la Renaissance sera accompagnée de l'aménagement
de la colline, à la sortie de Ouakam, vers les Mamelles.
Cette œuvre sera l'une des plus hautes du monde avec
une statue de 50 mètres, posée sur une colline elle-même
haute de 50 mètres. Un des monuments les plus grands du monde.
En plus du monument, d'autres édifices comme un hôtel
cinq étoiles grand luxe, des espaces de promenades, de loisirs,
des boutiques du souvenir, etc, seront construits. Pour l'ambassadeur
Coréen, M. Hui, ‘'le monument sera réalisé
en fonction du désir des Africains et selon la conception
du président de la République Me Abdoulaye Wade''.
Le monument de la renaissance africaine va porter le rayonnement
du Sénégal plus loin. Il est synonyme de la capacité
à réaliser des œuvres qui échappent au
temps par leur symbolisme. Après la grande statue du Christ
de Rio de Janeiro, symbole de la chrétienneté ; la
Tour Effel qui est l'expression de la lumière et de
la révolution scientifique et technique, « nous allons
compléter par celle de la Renaissance de l'Afrique
», a dit en substance le ministre Assane Diagne. A la place
du monument de la Renaissance de l'Afrique, il y aura un lieu
de pèlerinage où tous les pèlerins de l'Afrique
vont converger. Cette statue aura un début, mais pas une
fin parce que s'inscrivant dans l'éternité,
a indiqué le ministre de l'urbanisme et de l'aménagement
du territoire . Il ajoute que, « Pour ceux qui doutent de
la réalisation des projets du président de la République,
en voilà un qui va débuter dans les meilleurs délais
possibles » Les Coréens travaillent depuis plus d'un
an sur le projet qui symbolise la foi du peuple africain en l'avenir.
Selon le conseiller en architecture du président, Pierre
Goudiaby, « Me Wade avait posé deux conditions qui
ont été respectées : qu'il soit entièrement
financé par les privés et que les Sénégalais
participent à sa réalisation à partir de la
Corée et du Sénégal ». Une œuvre
de cette dimension et de cette importance est un centre d'attraction,
un lieu de convergence du Sénégal et de l'Afrique.
En tant que ministre des Infrastructures, de l'Equipement,
des transports terrestres, maritimes intérieurs, M. Mamadou
Seck a donné son accord « d'en faciliter l'accès
aux populations ». Certes, le monument de la Renaissance va
porter le rayonnement du Sénégal plus loin, mais il
sera aussi la flamme de la Renaissance africaine après toutes
les péripéties de l'histoire. La reconstruction
de l'Afrique passe par un symbole et ce symbole prophétise
le destin de l'Afrique et de l'humanité. Par
SIKIRATOU AHOUANSOU (Le Soleil)
UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE
: COMMUNIQUE DE PRESSE.
Dans le cadre de la solidarité de l'Union, et en appui
aux efforts des Gouvernements en vue de subvenir aux besoins alimentaires
des populations, la Commission de l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA) a décidé d'apporter
une assistance financière d'urgence à quatre
pays sahéliens, dont certaines zones sont durement touchées
par la pénurie de produits vivriers et l'insuffisance
de pâturages. Ainsi, deux cent soixante quinze millions (275
000 000) de FCFA ont été débloqués et
mis à la disposition des Gouvernements, à raison de
cinquante millions (50 000 000) de francs pour le Burkina Faso,
cinquante millions (50 000 000) de francs pour le Sénégal,
soixante quinze millions (75 000 000) de francs pour le Mali et
cent millions (100 000 000) de francs pour le Niger. La saison agricole
2004-2005 a été marquée par un net recul de
la production agropastorale, dû essentiellement à une
pluviométrie insuffisante et à une invasion, sans
précédent, de criquets pèlerins qui ont entraîné
une vulnérabilité des populations et des animaux dans
plusieurs pays sahéliens de l'espace UEMOA. Fait à
Ouagadougou, le 15 juillet 2005. Badjibassa BABAKA. Directeur
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