Bulletin N°62 de Planete-Senegal.com    envoyé à 55.331 inscrits
SOMMAIRE :
>> Edito : C'est fini !
>> Senegalaisement INTERACTIF : La météo (Kédougou), photos et petites annonces.
>> Site "Sénégal" du jour : Sama Africa et Au-Senegal.com
>> Hôtel du jour : O'Dunbeye Land
>> La revue de presse sénégalaise de la semaine. Du plus drôle au plus anecdotique :
1- Beauc'Outreau de pédophiles au Sénégal
2- Vélingara : le brise-rêve des filles
3- Sénégal et scandales à deux balles
4- Les éléphants roses du Grand Masseck
5- La "première pierre" du jour à 1 milliard
6- The Touba Yamba Connection
7- Les tradipraticiens et le SIDA
8- Ma ché ?
 
 

EDITO : C'est FINI  !

Une grosse partie des internautes du Sénégal et d'Europe ont déserté Planete-Senegal.com en soirée depuis une dizaine de jours. C'est enfin FINI car Dieu merci la France n'a pas de Cocu et préfère aller se faire voir chez les Grecs (désolé pour les nombreux lecteurs hollandais "l'Autre Pays du Fromage" ou flamouches qui lisent ce bulletin !!!). Du coup, en compagnie d'Alassane et de Gold, ça a été une occasion de découvrir vendredi soir le restaurant Teranga de Barcelone ainsi que passer une soirée à écouter un concert de Cheikh en compagnie de la jeunesse sénégalaise de la capitale catalane.

C'est de plus en plus dur de faire la revue de presse des présents bulletins tant la frénésie déclarative des personnalités sénégalaises va crescendo.... Alors à partir du prochain bulletin, vous aurez le plaisir (j'espère), ne découvrir à chaque nouvel envoi l'interview d'une personnalité culturelle du pays.

Mais trouver des trucs marrants à rapporter, est toujours aussi facile. Notamment dans les propos de Wade, le Jean-Marie Bigard africain. Cette semaine, durant son voyage à Kaolack il nous a promis une autoroute à quatre voie de Dakar à Bamako. Maintenant, fermez les yeux, et imaginez Bigard en train de prononcer cette déclaration (extraite du journal "Le Quotidien") : "Ainsi la route Dakar-Kaolack sera prolongée jusqu’à Kidira, voire Bamako. «C’est le Nepad qui aurait dû le faire, mais comme je suis le responsable au niveau du continent des infrastructures, j’ai voulu donner l’exemple en demandant au gouvernement du Sénégal de construire le maximum de cette route du Nepad…» Et Me Wade d’ajouter : «Je vais m’efforcer de faire en sorte que les fonds du Nepad qui devaient servir à construire ces routes servent à les élargir, de deux à quatre voies jusqu'à Bamako (1500km).»"

Y'a t'il besoin de commenter ce type de déclaration devenue quotidienne lorsqu'on met 3 heures pour aller de Dakar à Mbour (80 km) sur une route lamentablement mauvaise et dangereuse ? Le gros rhinocéros vert, le diable à longue queue que l'on voit se profiler à l'horizon vitesse grand V est, devant la déception généralisée du peuple de voir revenir aux affaires les gringos d'avant 2000. La solution n'est sûrement pas là....

Dans chaque bulletin vous trouverez désormais aussi la sélecton de la plus belle pierre posée récemment. Cette semaine, deux ou trois pierres pour un montant total d'une dizaine de milliards. Envoyez nous vous aussi les pierres que nous aurions malencontreusement oublié...

Enfin, comme il faut donner aussi des bonnes nouvelles du pays, vous trouverez un article de la presse nationale où Oussou Masseck Ndiaye, nous apprends que les professionnels du tourisme au Sénégal sont des cons. En effet, à ceux qui disent que le nombre de touristes a baissé de 30%, il répond NON (en plus ces cons d'hôteliers n'ont pas de preuves) ! : +3% de touristes au Sénégal cette année. Personnellement, j'abonde dans le sens des propos d'Ousmane en disant qu'en effet beaucoup d'hôteliers ne sont pas finfins et particulièrement ceux qui par couardise ou crainte de représailles n'ont pas le courage de dire des gros mots à ceux qui sapent leurs investissements (les vrais....)...Car il est de bon ton de s'exhiber avec un spécimen ministriel sénégalais, aussi incompétent soit-il (ce qui n'est pas le cas de Monsieur Ndiaye qui a réussi à nous augmenter le tourisme de 3%). Voir article plus bas dans la revue de presse.

La prochaine étape est le retour très attendu de l'agenda Sénégalien. Les plus anciens internautes se rappellent de l'agenda interactif présent jadis sur le site et fermé parce que certains y mettait la date de leur anniversaire ou leurs recettes de cuisine. Dans cette nouvelle version de l'Agenda Sénégalien vous découvrirez et pourrez ajouter vous-mêmes vos évènements, programmes télé, concerts, fêtes, réunions ou manifestation ayant pour sujet EXCLUSIF le Sénégal...
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La nouvelle sénégalerie : Cliquez ici
Une page de documents d'époque : Cliquez ici !
Une septième page de cartes postales d'antan : Cliquez ici !
Mise à jour des noms et prénoms du Sénégal : Cliquez ici !
Ajoutez votre site au moteur de recherche sénégalien : Cliquez ici !

A très bientôt ! Et n'hésitez pas à participer au prochain bulletin

PROVERBE SENEGALAIS DU JOUR
Waax ju boon dekoul fou mou jem
(les calomnies ne sont pas fondees)
(N'hésitez pas à nous envoyer des proverbes avec leur traduction !)
 

Asso : Aide au Développement Kabadio
http://iefr.ath.cx/index.php

Kabadio est un village casamançais situé non loin de la frontière gambienne et des localités touristiques d'Abéné et Kafountine. L'asso lance différents projets tel qu'une prometteuse fabrique de savon artisanal. Le site présente les actions et les manifs de l'asso ainsi qu'une superbe galerie photos du village et de ses environs. http://iefr.ath.cx/index.php

Le site "Sénégal" du jour : Sama Africa

Le réel Cyril nous raconte à sa sauce une année complète de pérégrinations en Afrique et particulièrement au Sénégal avec des centaines de photos du pays et un carnet de voyage sénégalais plein de surprises...

http://www.sama-africa.com/

Hôtel du jour : O'Dunbeye Land à Abéné

Le centre culturel O'Dunbeye Land organise des ateliers créatifs, ainsi que des cours de djembe et des danses africaines. Il est dirigé par Thomas Diabang, un danseur professionnel d'Abene. Les ateliers sont dirigés par des spécialistes originaires du village. Ils se déroulent à proximité de la mer. Le programme comprend suffisamment de temps pour le repos et la détente; nager dans l'océan ou se promener dans le village et faire connaissance avec la population locale. Excursions à la demande. Les prix défient toute concurrence et montre qu'il est encore possible d'être raisonnable dans ses tarifs au Sénégal. Hébergement en cases typiques, prix par personne : 2600CFA (4€), 4600CFA (7€) avec petit-déj, 8500CFA (13€) en demi-pension et 11.500CFA (18€) en pension complète. Repas africain à 1650CFA (2,5€). Tél : 936-9524 (demandez Thomas Diabang) www.odunbeyeland.com/fr/

LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE
Du plus drôle au plus anecdotique

>>> Voilà le risque de beauc' Outreau parler de pédophilie.....
Deux jeunes filles qui réclamaient de l’argent à un vieux couple toubab ont été déférées au parquet par les pandores de la brigade de Ouakam pour dénonciation calomnieuse. Il s’agit des nommées Bineta Sow dite Thion et Marième Ndiaye domiciliées respectivement à la cité des Nations-Unies et au village de Yoff. Les filles en question disaient que le couple toubab leur devait 30.000 F Cfa chacune, suite à des séances d’exhibition de sexe. Pour réussir leur forfait, ces filles tambourinaient sans cesse la porte de la villa du couple occasionnant un grand bruit. Devant ce fait, le toubab avertit les pandores par téléphone. Arrivés sur les lieux, les hommes en bleu trouvent les jeunes filles en train de frapper à la porte. Interrogées sur place, elles déclarent : «on a joué un film pornographique avec le toubab. Il nous doit 60.000 F Cfa. Au moment même du tournage dans son salon, sa femme carressait nos parties intimes». Les gendarmes qui veulent élucider l’affaire convoquent d’urgence le blanc dans leurs locaux. Mieux, ils procèdent à la fouille de la demeure du couple français. Là, les hommes en bleu ne découvrent qu’un appareil photo. Face aux enquêteurs, le blanc nie les faits. «Je n’ai jamais rencontré ces filles et je n’ai pas de caméra. Et de plus, le dimanche qu’elles fixent comme étant la date de notre rencontre à Yoff m’a trouvé loin de cette zone» explique le toubab. Sa femme interrogée à son tour sert la même version que son mari. Pressées de question à leur tour, les filles servent des versions différentes avant d’avouer. «Nous ne connaissons pas le toubab, nous voulions tout simplement lui soutirer de l’argent» avouent Bineta et Marième. Ces filles dangereuses sont envoyées devant le procureur de la République. Ces êtres qui ternissent l’image de notre pays doivent être punies sévèrement.  (L'Observateur).

>>> Vélingara : La pauvreté, brise-rêves des filles

Il faut quitter Dakar, très tôt, pour espérer arriver à Kolda avant la tombée de la nuit. Le trajet est long et le voyageur finit par se lasser de la route. Une route chaotique, dont on se soulage cependant par une beauté : le paysage qui est en fait la seule chose qui permet de noyer sa fatigue dans ce périple. Un paysage qui, en ce début d’hivernage, offre une vue magnifique dans sa diversité avec des reliefs accidentés où arbres et arbustes rivalisent de coiffures aux couleurs végétales. Sur le chemin de Kolda, la nature s’offre dans toute sa splendeur. L’herbe, séchée par les rayons du soleil, s’incline vers la direction du vent. Elle couvre la terre ferme que l’on entrevoit sur les petites pistes laissées par le passage des tractions animales. Sur ce jaune fragile et chancelant, que d’arbres martyrisés par les rayons du soleil ! Et petit à petit, à l’horizon, on découvre toutes leurs formes qui se succèdent dans ce relief montagneux, défiant aussi bien la chaleur des latérites que les rayons du soleil. Ils sont robustes, ces êtres qui ne devraient avoir qu’un seul regret : Il n’y a même pas l’ombre d’un oiseau qui vient se poser sur leurs belles cimes. Ces cimes qui ornent les montagnes de pierres rougeâtres que la route fend en deux pour tracer une ligne noire. Comme un serpent noir qui serpente des mottes de terre posées l’une après l’autre. On bifurque tantôt à gauche, tantôt à droite, traversant les villages et les départements du Sud-est du Sénégal. Sur cette chaussée longue de plus 700 km qui relie les deux bouts du pays, les trous, comme des blessures sur le dos d’un serpent, secouent la voiture, l’obligeant à ralentir, s’ils ne l’immobilisent pas par moments. Toute chose ayant une fin, Kolda finit par s’offrir au voyageur qui découvre la ville des «Molo». Créée en 1984, cette région qui représente 10,8 % du territoire national a vu son taux de scolarisation évoluer à la hausse, ces dernières années. De 33,1 % en 1992, ce chiffre est passé en 2000 à 54 % pour le cycle primaire.
DESILLUSION, DEPERDITION : Mais, la déperdition scolaire au primaire, les mariages précoces et la non-inscription des enfants à l’état civil reste une réalité dans cette zone. Surtout dans les départements où le taux de scolarisation est encore faible malgré les efforts des autorités et des Ong. Autant de facteurs de blocages chez les jeunes filles dans la poursuite de leurs études. C’est du moins ce que l’on retient de la plupart des jeunes filles interrogées dans le département de Vélingara.
Awa Baldé, 14 ans, figure dans ce lot. Elle travaille comme aide-ménagère dans un petit restaurant au bord d’un carrefour, sur la route qui mène à Kolda. Rien qu’un regard suffit pour se rendre compte que les habits qu’elle porte lui servent de tenue de travail. Sales et déchirés sur les flancs, elle les passe sur sa figure pour essuyer la sueur qui tombe de son front. L’adolescente a un visage innocent sur lequel quelques boutons sur ses pommettes forment des tâches noires sur un teint marron que les chauds rayons d’un soleil jaloux n’a fait qu’embellir. Comme de l’or sur du feu. Entre deux va-et-vient et quelques hésitations, elle finit par accepter de confier les raisons qui l’ont poussée à abandonner l’école. «J’étais en classe de Cm2 quand mon père est mort», commence-t-elle, comme pour dire que tout est parti de là. Sa famille vivait alors dans un village non loin de Kankouné, une communauté rurale du département de Vélingara. Ne pouvant plus supporter les charges de la famille, sa mère décida de déménager en ville où son oncle les a accueillies. Ce fut le début de la désillusion pour la belle Awa. Elle ne verra jamais son rêve de devenir enseignante se réaliser. La famille d’accueil ne pouvant pas supporter ses frais de scolarité, elle fut contrainte au travail pour subvenir aux besoins de sa «tendre maman». Ce qui lui permet, à chaque fin de mois, de donner 10 000 francs, de ce qu’elle gagne à sa mère. Toutefois, l’éventualité de poursuivre ses études, à l’avenir, figure dans les projets de Mlle Baldé qui s’en remet à Dieu. «Si le Seigneur dit que je retournerais un jour à l’école, j’y serais», lance t-elle. Et le cas échéant, elle veut devenir institutrice dans la nouvelle école construite dans son village natal. Dans le même restaurant où les apprentis et les chauffeurs des transports en commun discutent et racontent leurs aventures, Holél Kandé vit, à peu près, la même situation. Elle n’a que 13 ans. Mais comme Awa, elle a arrêté ses études parce que ses parents ne supportaient plus les frais de sa scolarité. Le teint clair de cette Al poulaar et sa petite taille tranchent d’avec sa voix grave. Le sourire toujours aux lèvres, elle ne parle pas bien le wolof. Mais malgré tout, tente-t-elle, tout de même, de répondre dans la langue de Molière.Holél a quitté l’école quand elle a terminé son Cm1. Contrairement à Awa, elle a abandonné les études de son propre gré. «Je veux avoir de l’argent pour régler mes dépenses personnelles». Avec les 10 000 F francs qu’elle gagne, le mois, elle s’achète des effets de toilette, des habits, entre autres explique-t-elle. En attendant le mariage, elle lave la vaisselle dans le restaurant où elle observe les élèves de l’école Thierno Souhaibou Souaré qui rentrent tout en gaieté.
L’ECOLE DES REVES : Dans le département de Vélingara, le taux de scolarisation était de 48 % en 2003. Sur les 9 007 élèves que compte le département 4 388 sont des filles. Cette montée des chiffres est motivée par la campagne de sensibilisation menée sur le terrain par l’Ong Tostan en partenariat avec l’Unicef. A quoi s’ajoute l’effort du gouvernement du Sénégal qui a facilité l’obtention des bulletins de naissance aux élèves afin de leur permettre de s’inscrire. Des audiences foraines sont organisées et la dernière est en cours dans le département. A la date du vendredi 28 mai, 20 000 personnes venaient d’obtenir leurs extraits de naissance, déclare le maire de la ville, Woury Baila Diallo. Toujours pour faciliter la scolarisation des enfants, le président du tribunal de Vélingara, Madické Diop, informe que les enfants qui n’ont pas de papiers administratifs peuvent être admis à l’école en attendant que leur cas soit régularisé. C’est que l’abandon de l’école est vraiment un problème pour les autorités de Vélingara. C’est pourquoi l’école élémentaire Thierno Souaibou Souwaré a été choisie pour abriter le projet : «L’école l’ami des enfants et des jeunes filles», qui consiste à encourager les jeunes filles à rester à l’école, et à les assister pour qu’elles fassent de bons résultats. C’est du moins, les ambitions du directeur Daouda Baldé qui ne compte ménager aucun effort pour réaliser ses desseins. Créée depuis 1989, l’école compte aujourd’hui 756 élèves répartis en 12 classes. Dans cet effectif, les filles représentent un taux de 42,6 %, soit 348 élèves. Le corps enseignant est composé de 17 instituteurs dont des femmes pour la plupart. Pour Daouda Baldé, le mérite de cette école, ce sont les performances de ses élèves, tant au niveau des études qu’au niveau des activités récréatives. En effet, l’année dernière, 75 candidates ont décroché le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee). Parmi ces derniers, 65 ont réussi au Concours d’entrée en 6e. Pour les activités récréatives, le directeur annonce avec fierté que son école est vice-championne du festival Uassu (Ndlr : Union des associations scolaires et universitaires) et vient de remporter le trophée de théâtre organisé dans la région. Dans cette école, les élèves affichent un visage épanoui et c’est un plaisir que d’y venir étudier, laisse croire Mme Ndour, institutrice dans ledit établissement. Seulement, tient-on à préciser sur les lieux, ces performances sont le résultat de la synergie des efforts de l’Ong Tostan, de l’Unicef, du gouvernement du Sénégal et surtout de la volonté des parents d’élèves. En effet, avec le concours de Tostan, une pompe a été installée à l’école et les enfants n’ont plus besoin de sortir pour chercher de l’eau pendant les heures de pause. Et avec la cantine scolaire financée par l’Unicef, la nourriture est assurée aux enfants. Pour lutter contre la déperdition et les absentéismes dans l’école, un comité des mères d’élèves a été mis sur pied. Composée de six membres, la structure est dirigée par Ramatoulaye Kandé. La quarantaine dépassée, son visage ridé et sa petite corpulence ne l’empêchent point de s’occuper de la propreté de l’école. Aussi explique-t-elle qu’à chaque fois qu’un élève est absent, elle va lui rendre visite pour s’enquérir des raisons de son absence. D’ailleurs, dit-elle, pour cela je connais tous les domiciles des enfants. Avec les parents d’élèves, Mme Kandé informe qu’elle a de bonnes relations et ces derniers n’hésitent pas à la rencontrer pour discuter des problèmes des enfants. Ramatoulaye passe dans ce patelin comme une seconde mère pour les enfants. Partout où elle passe, dans les rues comme dans l’enceinte de l’école, les enfants l’appellent. Elle est reconnue par tous. Interrogée sur les motifs de l’absence des élèves, elle raconte qu’en dehors des maladies, même le manque de stylo peut pousser l’enfant à ne pas venir à l’école. «Les enfants sont des complexés, dit-elle. Ils n’aiment pas être humiliés devant leurs pairs ni être la risée de leurs camarades. C’est pourquoi, il faut vérifier souvent leur matériel scolaire, voir ce qui leur manque pour prévenir certaines frustrations qui pourraient causer l’absentéisme», poursuit Mme Kandé. Alors à l’école Thierno S Souwaré, pour palier toutes ces éventualités, les enfants sont assistés, suivis, régulièrement, par le comité des mères des enfants. Par Cheikh Fadel BARRO

>>>> Le Sénégal et ses scandales : qui sont les responsables ?
(Photo : Maître ade dans sa chaise à porteurs au Sénégal). L’épisode du riz et de l’argent distribués aux partis membres de la Cap 21 a prouvé que les Sénégalais et les Sénégalaises, dans leur majorité, ne cautionnent pas ces actes. Mieux encore, ils s’indignent de ces agissements qui ne sont, ni plus, ni moins, que de la corruption, phénomène que le pouvoir en place s’était pourtant engagé à combattre.
A défaut de pouvoir stopper net ce fléau, beaucoup de Sénégalais et Sénégalaises ont fait le moins que l’on puisse attendre d’eux, c’est-à-dire manifester leur indignation soit par voie de presse, soit dans des cercles d’amis etc. Cet acte, si insignifiant qu’il puisse aussi paraître, est très important dans la mesure où les cas de corruption, malversation et autres formes de gabegie semblent se succéder à un rythme effrayant depuis l’avènement au sommet de l’Etat de cette alternance politique tant applaudie au soir du 19 mars 2000. Les exemples de ces scandales sont légion et ont pour noms : l’affaire des six milliards de la Sonacos, celles de retombées financières de la Can et de la Coupe du monde 2002, le scandale impliquant des inspecteurs du trésor, les milliards de la modernisation de la ville de Thiès, la rénovation de l’avion présidentiel et plus récemment cette affaire avec les partis politiques membres de la Cap 21. Le traitement réservé à chacune de ces affaires a toujours été le même. Elles font l’objet d’un tollé général pendant quelques semaines, des mem-bres ou des proches du pouvoir en place montent au créneau pour donner un semblant d’explication (toujours peu convaincant) histoire de calmer le jeu ; et comme par hasard, quelques jours après le cas est rangé aux oubliettes. Aucune leçon n’est tirée de ces mésaventures, aucune excuse venant d’où que ce soit n’est présentée au peuple floué, les responsabilités concernant ces affaires ne sont même pas clairement situées et aucune sanction n’est prise contre les contrevenants qui vaquent à leurs occupations comme si de rien n’était. Les rares fois où les responsabilités ont été situées, les affaires en cause concernaient la gestion des deniers de l’Etat du temps où l’administration Diouf, aussi turpide que celle Wade sinon pire, était en place. Et au lieu d’appliquer aux coupables les sanctions qui s’imposaient (et s’imposent toujours d’ailleurs), le monarque prétendument éclairé les a tous absolus en échange de l’appui de ces bandits de grand chemin à son parti. Et, comme par miracle, ces malfaiteurs, qui devraient se retrouver dans la citadelle du silence pendant de longues années pour avoir le temps de méditer calmement sur leurs actes ignobles qui leur ont coûté la liberté, se voient confier d’autres responsabilités étatiques, parfois même plus élevées que celles qu’ils avaient sous l’ère Diouf, comme si le mot d’ordre était : «On efface tout et on recommence.» Ces brigands ne doivent ce traitement de faveur qu’au fait d’être crédités d’une importante base électorale et dans un pays comme le nôtre qui est en perpétuelle campagne électorale, cela compte beaucoup. Mais à bien y réfléchir, qui doit-on prendre pour les premiers responsables de ces turpitudes ?
NOTRE RESPONSABILITE INDIRECTE : A mon avis, on ne doit s’en prendre qu’à nous-mêmes, le peuple (ou plus précisément les électeurs), qui les avons élus. En vertu de quoi devrait-on voter pour ces mafieux qui ne pensent qu’à se remplir les poches, qui retournent leurs vestes au gré de leurs intérêts personnels et qui ne se soucient vraiment de leurs électeurs que quand vient le moment de prouver qu’ils ont toujours cette bonne base électorale ? Pourquoi devrait-on accepter de soutenir de tels dirigeants véreux et, tels des moutons de Panurge, les suivre pour qu’ils puissent se prévaloir de cette base politique qui est un sésame qui ouvre beaucoup de portes sous nos cieux ? En continuant d’accorder notre confiance à ces politiciens qui n’en sont pas à leurs premières bévues, nous contribuons indirectement à encourager ces situations que nous déplorons comme celle qui défraie actuellement la chronique ; et c’est là que se situe, à mon avis, notre première responsabilité.De toute façon, cette transparence dans la gestion des affaires publiques à laquelle semble tenir le peuple ne nous tombera pas du ciel. C’est à nous de l’exiger de nos dirigeants pour l’avoir. Cette exigence, on n’a même pas besoin de la crier sur les toits, il suffit juste que cela transparaisse dans nos actes de tous les jours. On ne peut pas démontrer une indiscipline tous les jours sur nos routes, au travail, au marché et demander à nos dirigeants d’être disciplinés. On ne peut pas se livrer à des petites magouilles à chaque fois que l’occasion se présente et demander à nos dirigeants qu’ils soient d’une probité à toutes épreuves. Nos dirigeants ne constituent pas une classe à part qui nous vient d’une autre planète. Ils sont issus du peuple et il y a fort à parier que les tares les plus saillantes de la société sénégalaise risquent de se retrouver en grande partie au sein de ces dirigeants qui nous honnissent. On ne peut pas continuer de se satisfaire de quelques malheureux «bonbons électoraux» saupoudrés de quelques promesses alléchantes et, par la suite, s’indigner du fait que ces dirigeants que nous avons portés au pouvoir n’écoutent même plus nos doléances en vue de les solutionner. Cela peut paraître surréaliste de ma part de condamner le peuple, alors que c’est lui qui est la principale victime de ces agissements de nos «politicards». En cela faisant, une partie de moi se sent mal et un tantinet injuste à l’égard de ce peuple, mais d’un autre côté, je suis convaincu que ce n’est qu’avec l’exemple que l’on pourra prêcher. Si le peuple arrive, dans sa majorité (individuellement et collectivement), à s’ériger en modèle de droiture, de discipline et d’intégrité, nos dirigeants n’auront d’autre choix que de bien se tenir pour ne pas ramer à contre-courant. Et ce premier pas vers ce ressaisissement collectif réside dans l’introspection. Cette étape qui requiert une grande humilité nous aidera à détecter nos propres défauts pour ensuite nous aider à y remédier. Cela prendra le temps que ça voudra, mais au moins, à défaut de noter des retombées significatives, on pourra toujours se consoler d’avoir posé un geste, si minime soit-il, en vue de changer les choses vers la bonne direction. Tant que nous n’aurons pas fait cela, il nous sera difficile d’attendre mieux de nos dirigeants qui, quoi qu’on dise, sont à l’image du peuple. Et c’est là précisément que se situe le second niveau de notre responsabilité dans ce qui nous arrive. Mais il est aisé de voir que cette responsabilité que j’attribue au peuple est indirecte. Cependant, celui, dont la responsabilité, directe cette fois-ci, est indéniable, est cet homme que nous avons triomphalement porté au sommet de l’Etat et à qui nous avons confié la direction de notre barque et qui n’est nul autre que Maître Wade.
CE QUE MAITRE WADE DEVRAIT SAVOIR…
Ce qui est maintenant sûr, c’est qu’on ne peut plus attendre grand-chose de l’administration Wade en matière de transparence. Et cela, on devrait le savoir depuis que sa victoire aux élections présidentielles de 2000 a été confirmée. Ce prétendu chantre de la bonne gouvernance devrait savoir qu’on ne peut pas amnistier (selon ses propres mots) un président déchu sans même savoir s’il a ou non des choses à se reprocher. D’ailleurs, l’avocat qu’il fut devrait savoir qu’il n’appartient pas au président de la République d’amnistier qui que ce soit. Le seul pouvoir que lui confère la Constitution sénégalaise dans ce domaine est de gracier, mais seulement après que la justice se soit saisi de l’affaire. Mais venant de lui, cela ne doit pas trop nous étonner, puisque le but de cette opération semble être de pouvoir bénéficier de ce même traitement de faveur de la part de son successeur quand viendra pour lui le moment de quitter le pouvoir (espérons que ce moment ne soit plus très loin). Cette opération procède aussi d’une volonté de passer pour un homme généreux aux yeux du peuple, mais là encore, il devrait savoir qu’on ne peut pas être généreux ou faire preuve d’une grandeur d’âme dans une affaire où on n’est pas le seul à devoir décider, ni dans l’utilisation de biens qui ne lui appartiennent pas, mais appartiennent à l’ensemble de la Nation. Maître Wade devrait également savoir que des pratiques sont de cours dans notre pays depuis notre accession à l’indépendance et qui ne riment ni avec la transparence, ni avec la bonne gouvernance, encore moins avec la démocratie. Ces avatars (peut-être les derniers) de la monarchie que constituent les «caisses noires» et autres «fonds politiques» sont des instruments au service de la corruption institutionnalisée et n’ont aucune raison d’être dans une vraie démocratie. Prétendre que cela se fait encore et toujours sous d’autres cieux plus démocratiques, comme le diront certains, est un argument fallacieux qui ne tient pas la route et qui peut être battue en brèche très facilement, parce que non seulement les contextes ne sont pas les mêmes (peut-être que ces démocraties sont suffisamment riches pour pouvoir se permettre l’existence de «caisses noires», ce que je ne pense pas être notre cas), mais aussi parce qu’on est pas obligé de singer ces administrations jusque dans leurs moindres pitreries. Ces centaines de millions, voire des milliards, qui garnissent les «caisses noires» de la Présidence, de l’Assemblée nationale et de je ne sais quel autre organe de l’Etat sénégalais grugent lourdement nos finances publiques et auraient pu être utilisés à meilleur escient. Si Maître Wade se permet de dire devant le peuple interloqué que ces «cadeaux» distribués à tout bout de champ aux partis politiques (seulement ceux qui lui témoignent un soutien indéfectible) proviennent de ses fonds politiques desquels il peut puiser (sans vergogne) sans avoir à rendre compte à qui que ce soit, c’est parce que le vieux se croit dans un système politique autre que démocratique. Démocrate, comme il croit l’être, il devrait savoir que dans un tel système, pas un sou de l’Etat ne devrait être dépensé, fût-il par le premier de tous les Sénégalais, sans qu’il n’y ait de traces en prévisions des moments où des comptes devront être rendus. Il sait cependant qu’il peut se livrer à de tels agissements parce que la loi, en quelque sorte, le lui permet puisque quoi qu’on dise, c’est de l’argent qui est légalement mis à sa disposition. Mais le juriste qu’il est devrait savoir que les lois ne nous tombent pas du ciel et que ses prédécesseurs qui ont fait voter ces lois fort discutables ne l’ont fait que dans le but de se ménager un «jardin secret» où il leur serait loisible de s’adonner à des tripatouillages les plus mesquins et assouvir leurs desseins les plus lugubres. Un promoteur de la bonne gouvernance n’aurait pas perdu de temps pour abolir ces pratiques moyenâgeuses, ce que Me Wade n’est pas prêt à faire. Les contribuables de ce pays ont trimé dur et sacrifié une partie de leurs gains en impôts. Ils ne l’ont certainement pas fait dans le but de faire disposer au président en exercice de fonds (dits politiques) dont il disposerait comme il veut sans avoir de compte à rendre à personne. Cela, tout le monde devrait le savoir et si Me Wade ne le sait pas, c’est parce qu’il n’a alors rien à faire à la place où il se trouve. S’il le sait et a volontairement choisi d’en faire fi, cela est encore plus grave, puisqu’on est alors en présence d’un cas patent de déficit démocratique. Dans l’un ou l’autre des cas, les électeurs et électrices qui aiment le pays et se soucient du bien-être de sa population sauront quoi faire d’un tel homme quand viendra de nouveau, dans quelques années, le moment de choisir une personne à qui confier la direction de notre chère Nation. Babacar DIENG diengbabs@yahoo.fr Canada / paru dans "Le Quotidien"

>>> Le Grand Masseck nous rassure : les inquiétudes viennent d'illusions car le tourisme progresse au Sénégal. Qu'il est fort ce Masseck. Il ne s'agit pas de -30% mais de + 3%. Qu'ils sont cons ces hôteliers....
(en gras, les mots marrant de Masseck). Ousmane Masseck Ndiaye l’affirme : Le tourisme progresse convenablement au Sénégal. Le tourisme a connu une progression l’année dernière, affirme le ministre du Tourisme et des Transports aériens. Interpellé le samedi dernier à Saly, sur les difficultés des réceptifs hôteliers à atteindre un taux de remplissage optimal, le ministre a tenu à battre en brèche des affirmations qui, selon lui, ne seraient pas fondées. S’il a reconnu la difficulté des hôteliers à attirer les touristes, il a néanmoins tenu à préciser que la destination Sénégal avait attiré l’année écoulée, 3% de touristes de plus. Il a notamment affirmé : «On ne peut pas prouver (il a osé le dire !) qu’il y ait une baisse des arrivées au Sénégal. Mais, par contre, il y a peut-être une baisse de fréquentation des hôtels. Comme nous avons connu une augmentation de 3% de touristes, la question se pose de savoir, où vont les touristes ?» L’index est directement mis sur les tenanciers de résidences hôtelières, qui sont accusés de détourner à leur profit ce flux de clientèle. Les propriétaires des hôtels leur ont toujours reproché de n’avoir pas les mêmes niveaux de coûts, et de leur voler leur clientèle, sans que la collectivité n’en tire un quelconque profit. Le ministre Masseck Ndiaye a reconnu cette situation pour la déplorer. S’il reconnaît que la législation reconnaît à n’importe quel individu la possibilité d’ouvrir un réceptif hôtelier, après versement de 500 mille francs Cfa, il a néanmoins réaffirmé la volonté de son gouvernement d’assainir le secteur. «On ne peut pas encourager des gens à engager du personnel, lui verser un salaire, et verser des charges, alors que des para-hôteliers continuent allégrement de tuer le secteur.» Dans la batterie des mesures qu’il envisage, certaines seront publiées d’ici un mois (je te donne rendez-vous dans le bulletin de juillet waye !), et dont la finalité est «d’assainir le secteur et de sécuriser le touriste». Ne reconnaissant pas la chute des arrivées au Sénégal, Ousmane Masseck Ndiaye a donc évacué le débat sur le défaut de communication de son département vers les pays fournisseurs. Pour lui, le Sénégal n’a pas les moyens de se disperser en s’attaquant à tout le marché européen. Donc, «nous mettons un accent particulier sur la France, qui est notre premier fournisseur (c'est quoi la marchandise ?)». Son séjour dans le nouveau réceptif a montré un responsable particulièrement attentif à la consommation par les touristes, des produits du terroir. Masseck Ndiaye n’a pas hésité (ouf, ça nous rassure) à demander d’où étaient fabriqués les éléments introduits dans la fabrication des chambres du nouveau complexe hôtelier. Mohamed GUEYE (Le Quotidien)

Note de Planete-Senegal.com : je précise, qu'une augmentation de 3% combinée aux 30% de perte des hôteliers signifie une augmentation de 33% des locations de villa des "tenanciers".... Je ne ferais aucun commentaire sur ce chiffre quand je vois une somme considérable de propriétaires tentant désespérément de vendre à défaut de trouver des locataires... Qu'il est fort ce Grand Masseck (le R se prononce parfois L avec l'accent sénégalais....).


>>>> La première pierre du jour : 1 milliard pour Tivaouane
Comme nous l'évoquions dans le précédent bulletin, le nombre de premières posées est impressionnant au Sénégal si on le compare au nombre de dernières.... Dans chaque bulletin vous pourrez donc découvrir une nouvelle première pierre dont on suivra l'évolution.... Aujourd'hui, une 1ère pierre d'un milliard pour un daara et un lycée à Tivaouane (y'a pas de problème waye...).

CONSTRUCTIONS SCOLAIRES À TIVAOUANE : Un milliard de F.CFA pour le « daara » moderne et le nouveau lycée.
Donner aux pensionnaires des « daaras » (écoles de formation religieuse) les ressorts spirituels et les ressources intérieures leur permettant de retrouver leurs repères et construire leur destin, ici-bas et dans l’au-delà. Telle est la quintessence du propos du ministre de l’Education, à la cérémonie de pose de la première pierre du « daara » moderne de Tivaouane. Moustapha Sourang, accompagné de son collègue en charge du Patrimoine bâti, de l’Habitat et de la Construction, Salif Bâ, avait, en faisant le même geste sur le terrain devant abriter le futur lycée de la capitale de la Tidjaniya au Sénégal, invité les jeunes à être des citoyens imbus des problèmes qui se posent à leur pays. Le « daara » moderne, d’un coût de 300 millions de F.CFA, sera construit à la Cité « Borom Daaraji » de Tivaouane. «C’est une innovation majeure », a souligné Moustapha Sourang, accueilli par les autorités administratives et les élus locaux, ainsi que par le porte-parole du Khalif général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Jr. Il a ajouté que : « dans le cadre de l’offre éducative et de l’adéquation formation-emploi, mais aussi dans celui de la pertinence des projets pédagogiques, le président Abdoulaye Wade a demandé qu’on prenne en compte les 800 mille jeunes qui sont dans le système arabo-islamique ». L’objectif est de faire en sorte qu’ils soient formatés pour être utiles à leur pays. Selon le ministre Moustapha Sourang, les « ndongos », qui terminent leurs humanités religieuses, ont souvent le choix entre émigrer ou être marchands ambulants à Dakar. C’est pour corriger tout cela que : « le président Abdoulaye Wade nous a demandé d’introduire des modules qui permettent, après que les enfants ont satisfait à leurs humanités religieuses, notamment la mémorisation du Coran, leur accès au bilinguisme et à une formation professionnelle», a-t-il fait savoir. Dans cette volonté de formaliser les «daaras», Moustapha Sourang a laissé entendre que : « nous avons élaboré un programme important qui va dans le sens de l’introduction de la normalisation et de l’appui à ces cadres de formation ». Le premier jalon du « daara » moderne a donc été posé à Tivaouane où le ministre de l’Education a assuré que, pour ce projet, le Sénégal a l’accord de tous ses partenaires, principalement des pays arabes et de l’UNICEF. S’agissant du nouveau lycée de Tivaouane, son coût est de 500 millions de F.CFA. «Sa réalisation entre dans le cadre des lycées de proximité instaurés par le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade», a indiqué Moustapha Sourang. Du même modèle que celui construit à Sampathé à Thiès, il pourra accueillir 1.500 à 2.000 jeunes et polarisera des localités comme Ndiassane et autres. «À terme, l’investissement global, pour le « daara » moderne et le nouveau lycée, va tourner autour d’un milliard de F.CFA», a dit le ministre de l’Education qui a aussi fait l’esquisse de ces ouvrages qui porteront des blocs administratifs, salles de cours, ateliers, sanitaires, aires de jeux… Les délais contractuels pour l’exécution des travaux sont de huit mois. Auparavant, le ministre du Patrimoine bâti, de l’Habitat et de la Construction était intervenu pour magnifier cette cérémonie de pose de la première pierre intéressant deux structures consacrées à l’éducation de la jeunesse. Selon Salif Bâ, voilà : « deux actes de plus posés par le président Abdoulaye Wade dans la marche du Sénégal vers son développement ». Aussi, le « grand destin » que le Chef de l’Etat nourrit pour la jeunesse du pays avait été salué par les autres intervenants. Il s’agissait du maire de Tivaouane El Hadji Malick Diop, du Proviseur du lycée Boukar Diouf, de Serigne Abdoul Aziz Sy Jr et du président du Conseil régional, Serigne Babacar Diop. Par Cheikh Aliou AMATH (Le Soleil).

Parmi les autres premières millionesques du mois : un centre commercial de 7 milliard à Pikine qui sera fini dans 30 mois et un village artisanal à Vélingara... Aucun dernière pierre posée ce mois-ci....

>>>> Touba, plaque tournante de la drogue : Astafourlah !
Circulation de la drogue à Diourbel : Touba, la plaque tournante. Entre janvier et mai 2004, quatre-vingt-quatorze personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt pour trafic et usage de drogue dans la région de Diourbel. De même 8,75 kilogrammes de chanvre indien et 156 comprimés de barbituriques ont été saisis. La brigade spéciale de Touba est celle qui s’est signalée le plus avec 79 arrestations. Des chiffres annoncés par le substitut du procureur de la République de Diourbel, lors d’un forum organisé de façon conjointe par le réseau régional des journalistes et le réseau des jeunes contre la drogue. Après avoir fait l’exposé des motifs de la loi 97-18 du 1er décembre 1997 portant code des drogues et la loi 2000-38 qui introduit des modifications dans le code pénal pour punir avec sévérité tous ceux qui se mettent en marge de ces dispositions du législateur, le magistrat a invité les jeunes de à davantage dénoncer tous les usagers de la drogue, car il y va de la sécurité des personnes et des biens. Par ailleurs, sur le plan sanitaire, il y a un comportement à tenir face aux drogués. «Ce sont des composantes à part entière de la société, il ne faut pas les stigmatiser», selon la consœur Touty Sèye qui souhaite la redynamisation du comité régional de lutte contre la drogue. Un plan d’actions régional dont l’objectif est d’éduquer, d’informer et de sensibiliser a été élaboré. En attendant, des causeries seront organisées au niveau des prisons de la région et une conférence sur Sida et Drogue à Diourbel. Par Boucar Aliou DIALLO (Le Quotidien)

>>>> Les tradipraticiens ne guérissent pas le SIDA
Ousmane Ndiaye semble avoir blanchi sous le harnais. Parler de la médecine traditionnelle ne le gêne nullement. En l’approchant, l’homme au bonnet blanc et au grand boubou bazin de même couleur ne se fait pas prier pour évoquer ce qu’il sait de la pandémie du Sida à travers sa posture de tradipraticien. Mais, avant tout, celui qui préside aux destinées de l’Ong «Gëstu» tient à inviter ses camarades qui opèrent dans la médecine traditionnelle à faire dans la prudence. Une attitude qui doit guider leurs observations livrées au sujet du traitement des malades du Vih/Sida. Ousmane Ndiaye ne fait pas dans la rétention quand il aborde la question du traitement des personnes vivant avec le Vih. «On ne peut que soigner les douleurs causées par le Sida chez le malade mais, nous ne pouvons pas trouver, encore, le remède», avoue-t-il. Poursuivant ses explications, le secrétaire général de l’Ong «Gëstu» ajoute que les personnes vivant avec le Vih sont souvent envoyées auprès des centres hospitaliers. «Si nous avons des soupçons sur quelqu’un, on l’envoie à l’hôpital. De 1998 à 2002, tous les malades (du Sida) que nous avons envoyé auprès des hôpitaux ont vu leur maladie confirmée par l’hôpital», ajoute M. Ndiaye. Les tradipraticiens, faute de laboratoires, ne peuvent que s’adonner au diagnostic des personnes vivant avec le Vih/Sida. Et lorsqu’il est interpellé sur les symptômes permettant la reconnaissance des personnes vivant avec le Vih/Sida, Ousmane Ndiaye révèle que cela se vérifie par le vomissement, la diarrhée, la diminution du poids, l’irruption cutanée. Mais, il s’empresse, tout de même, de nuancer que ce sont-là «des signes mais, ça ne veut pas dire, forcément, que c’est le Sida. (Puisque) seules, les analyses de sang et du sperme peuvent permettre de dire que tel patient ou tel autre patient a le virus du Sida». Un rappel à la mesure est même lancé à l’endroit des tradipraticiens qui se pressent d’annoncer qu’ils ont vaincu le Vih/Sida. «C’est dangereux de dire qu’on a tué le microbe qui est dans le sang d’un patient alors qu’on ne possède pas de laboratoire. Il faut être patient. Il faut, d’abord, savoir avant de se mettre à la tâche. Les cauris ne peuvent pas déterminer le microbe qu’il y a dans le sang. La voyance non plus», avertit Ousmane Ndiaye. En plus, l’absence de réserve de sang pour les veines chez le tradipraticien doit constituer un motif suffisant pour dissuader ce dernier à «s’aventurer à soigner des personnes vivant avec le Vih/Sida». D’autant qu’on rappelle qu’on «ne peut que calmer les douleurs provenant du Sida et conseiller ceux qui vivent avec le Vih/Sida». Cependant, pour ne pas se perdre dans le chemin de la quête de connaissance de la pandémie du Sida, M. Ndiaye demande à ses mandants d’accorder une importance singulière à la prévention des populations. Il informe qu’en «matière de sensibilisation, il n’y a pas quelqu’un de plus apte que le tradipraticien qui rencontre toutes les couches de la société. Nous pensons qu’il faut travailler sur ce plan». Par Mamadou Ticko DIATTA (Le Quotidien)

>>> Ma ché ?
Sans nul doute Massino Vincenzo Michel Martini n’oubliera pas de sitôt son séjour au pays de Léopold Sédar Senghor. Ce ressortissant du pays de Berlusconi a vu son bras fracturé par sa concubine nommée Lucine Guèye. C’était dans la nuit du 6 au 7 juin dernier. Au cours de la bagarre, Lucine qui était armée d’une bouteille de boissons a administré de nombreux coups à Massimo. Au finish, l’Italien qui déclare être venu pour s’inscrire à l’université de Dakar, s’en est sorti avec une fracture du bras. A en croire les dires de l’Italien, Lucine n’était pas à son coup d’essai. «Elle est de nature agressive. En outre, elle ne tolère pas que je reçoive des filles dans mon appartement» précise l’Italien. Las du comportement de sa douce moitié, l’Italien muni d’un certificat médical dépose une plainte chez les flics du commissariat du plateau. Aussitôt, les limiers débarquent à l’immeuble sis à l’avenue Amadou Assane Ndoye. Cueillie, Lucine est immédiatement conduite à la police pour les besoins de l’interrogatoire. Devant les enquêteurs elle reconnaît les faits. «Il avait refusé de me donner mon téléphone portable qu’il a confisqué pour 11 000 F Cfa. Pour cette raison, nous nous sommes battus» explique la fille. L’étudiant Italien souligne de son côté que Lucine lui avait remis le téléphone comme gage. « Je lui avais prêté de l’argent 11.000 F Cfa pour l’achat de l’appareil. A ce titre, elle m’avait remis le téléphone comme garantie » soutient l’étudiant. En fait la concubine qui n’a pas respecté ses engagements voulait coûte que coûte récupérer le téléphone. Retenons qu’au cours de l’enquête, les limiers du plateau qui ne disposent pas de violon pour les femmes avaient confié la mise en cause aux flics de la police centrale. Là, dans la nuit du samedi 19 Lucine parvient à s’évader. Notre source soutient qu’elle a escaladé le mur de la clôture pour atterrir du côté de la clinique Casahous. Incroyable ! Du coup, elle se rend à nouveau chez son ex-concubin et ce pour récupérer ses habits. Mis au parfum de l’évasion de Lucine, les flics entament leurs investigations. Ils seront aidés dans leurs recherches par l’Italien. Ce dernier qui a reçu un coup de file de Lucine le dimanche 20 leur a permis de localiser l’évadée. Celle-ci est arrêtée 24 heures après sa fuite à la cité Fass Mbao. Lucine Guèye domiciliée à Pikine Tally Icotaf est mise à la disposition du procureur depuis le mardi 22 courant. En tout cas si les pénitenciers ne suivent pas ses moindres « doxantou » en prison, ils risquent d’enregistrer d’autres cas d’évasion. Par Mamadou Seck (L'Observateur).

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