LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE
Du plus drôle au plus anecdotique
>>>
Voilà le risque de beauc' Outreau parler de pédophilie.....
Deux jeunes filles qui réclamaient de l’argent
à un vieux couple toubab ont été déférées
au parquet par les pandores de la brigade de Ouakam pour dénonciation calomnieuse.
Il s’agit des nommées Bineta Sow dite Thion et Marième Ndiaye
domiciliées respectivement à la cité des Nations-Unies et
au village de Yoff. Les filles en question disaient que le couple toubab leur
devait 30.000 F Cfa chacune, suite à des séances d’exhibition
de sexe. Pour réussir leur forfait, ces filles tambourinaient sans cesse
la porte de la villa du couple occasionnant un grand bruit. Devant ce fait, le
toubab avertit les pandores par téléphone. Arrivés sur les
lieux, les hommes en bleu trouvent les jeunes filles en train de frapper à
la porte. Interrogées sur place, elles déclarent : «on a joué
un film pornographique avec le toubab. Il nous doit 60.000 F Cfa. Au moment même
du tournage dans son salon, sa femme carressait nos parties intimes». Les
gendarmes qui veulent élucider l’affaire convoquent d’urgence
le blanc dans leurs locaux. Mieux, ils procèdent à la fouille de
la demeure du couple français. Là, les hommes en bleu ne découvrent
qu’un appareil photo. Face aux enquêteurs, le blanc nie les faits.
«Je n’ai jamais rencontré ces filles et je n’ai pas de
caméra. Et de plus, le dimanche qu’elles fixent comme étant
la date de notre rencontre à Yoff m’a trouvé loin de cette
zone» explique le toubab. Sa femme interrogée à son tour sert
la même version que son mari. Pressées de question à leur
tour, les filles servent des versions différentes avant d’avouer.
«Nous ne connaissons pas le toubab, nous voulions tout simplement lui soutirer
de l’argent» avouent Bineta et Marième. Ces filles dangereuses
sont envoyées devant le procureur de la République. Ces êtres
qui ternissent l’image de notre pays doivent être punies sévèrement.
(L'Observateur).
>>>
Vélingara : La pauvreté, brise-rêves des filles
Il faut quitter Dakar, très tôt,
pour espérer arriver à Kolda avant la tombée de la nuit.
Le trajet est long et le voyageur finit par se lasser de la route. Une route chaotique,
dont on se soulage cependant par une beauté : le paysage qui est en fait
la seule chose qui permet de noyer sa fatigue dans ce périple. Un paysage
qui, en ce début d’hivernage, offre une vue magnifique dans sa diversité
avec des reliefs accidentés où arbres et arbustes rivalisent de
coiffures aux couleurs végétales. Sur le chemin de Kolda, la nature
s’offre dans toute sa splendeur. L’herbe, séchée par
les rayons du soleil, s’incline vers la direction du vent. Elle couvre la
terre ferme que l’on entrevoit sur les petites pistes laissées par
le passage des tractions animales. Sur ce jaune fragile et chancelant, que d’arbres
martyrisés par les rayons du soleil ! Et petit à petit, à
l’horizon, on découvre toutes leurs formes qui se succèdent
dans ce relief montagneux, défiant aussi bien la chaleur des latérites
que les rayons du soleil. Ils sont robustes, ces êtres qui ne devraient
avoir qu’un seul regret : Il n’y a même pas l’ombre d’un
oiseau qui vient se poser sur leurs belles cimes. Ces cimes qui ornent les montagnes
de pierres rougeâtres que la route fend en deux pour tracer une ligne noire.
Comme un serpent noir qui serpente des mottes de terre posées l’une
après l’autre. On bifurque tantôt à gauche, tantôt
à droite, traversant les villages et les départements du Sud-est
du Sénégal. Sur cette chaussée longue de plus 700 km qui
relie les deux bouts du pays, les trous, comme des blessures sur le dos d’un
serpent, secouent la voiture, l’obligeant à ralentir, s’ils
ne l’immobilisent pas par moments. Toute chose ayant une fin, Kolda finit
par s’offrir au voyageur qui découvre la ville des «Molo».
Créée en 1984, cette région qui représente 10,8 %
du territoire national a vu son taux de scolarisation évoluer à
la hausse, ces dernières années. De 33,1 % en 1992, ce chiffre est
passé en 2000 à 54 % pour le cycle primaire.
DESILLUSION, DEPERDITION : Mais, la déperdition scolaire au primaire, les
mariages précoces et la non-inscription des enfants à l’état
civil reste une réalité dans cette zone. Surtout dans les départements
où le taux de scolarisation est encore faible malgré les efforts
des autorités et des Ong. Autant de facteurs de blocages chez les jeunes
filles dans la poursuite de leurs études. C’est du moins ce que l’on
retient de la plupart des jeunes filles interrogées dans le département
de Vélingara. Awa Baldé, 14 ans, figure dans
ce lot. Elle travaille comme aide-ménagère dans un petit restaurant
au bord d’un carrefour, sur la route qui mène à Kolda. Rien
qu’un regard suffit pour se rendre compte que les habits qu’elle porte
lui servent de tenue de travail. Sales et déchirés sur les flancs,
elle les passe sur sa figure pour essuyer la sueur qui tombe de son front. L’adolescente
a un visage innocent sur lequel quelques boutons sur ses pommettes forment des
tâches noires sur un teint marron que les chauds rayons d’un soleil
jaloux n’a fait qu’embellir. Comme de l’or sur du feu. Entre
deux va-et-vient et quelques hésitations, elle finit par accepter de confier
les raisons qui l’ont poussée à abandonner l’école.
«J’étais en classe de Cm2 quand mon père est mort»,
commence-t-elle, comme pour dire que tout est parti de là. Sa famille vivait
alors dans un village non loin de Kankouné, une communauté rurale
du département de Vélingara. Ne pouvant plus supporter les charges
de la famille, sa mère décida de déménager en ville
où son oncle les a accueillies. Ce fut le début
de la désillusion pour la belle Awa. Elle ne verra jamais son rêve
de devenir enseignante se réaliser. La famille d’accueil ne pouvant
pas supporter ses frais de scolarité, elle fut contrainte au travail pour
subvenir aux besoins de sa «tendre maman». Ce qui lui permet, à
chaque fin de mois, de donner 10 000 francs, de ce qu’elle gagne à
sa mère. Toutefois, l’éventualité de poursuivre ses
études, à l’avenir, figure dans les projets de Mlle Baldé
qui s’en remet à Dieu. «Si le Seigneur dit que je retournerais
un jour à l’école, j’y serais», lance t-elle.
Et le cas échéant, elle veut devenir institutrice dans la nouvelle
école construite dans son village natal. Dans le
même restaurant où les apprentis et les chauffeurs des transports
en commun discutent et racontent leurs aventures, Holél Kandé vit,
à peu près, la même situation. Elle n’a que 13 ans.
Mais comme Awa, elle a arrêté ses études parce que ses parents
ne supportaient plus les frais de sa scolarité. Le teint clair de cette
Al poulaar et sa petite taille tranchent d’avec sa voix grave. Le sourire
toujours aux lèvres, elle ne parle pas bien le wolof. Mais malgré
tout, tente-t-elle, tout de même, de répondre dans la langue de Molière.Holél
a quitté l’école quand elle a terminé son Cm1. Contrairement
à Awa, elle a abandonné les études de son propre gré.
«Je veux avoir de l’argent pour régler mes dépenses
personnelles». Avec les 10 000 F francs qu’elle gagne, le mois, elle
s’achète des effets de toilette, des habits, entre autres explique-t-elle.
En attendant le mariage, elle lave la vaisselle dans le restaurant où elle
observe les élèves de l’école Thierno Souhaibou Souaré
qui rentrent tout en gaieté.
L’ECOLE DES REVES : Dans le
département de Vélingara, le taux de scolarisation était
de 48 % en 2003. Sur les 9 007 élèves que compte le département
4 388 sont des filles. Cette montée des chiffres est motivée par
la campagne de sensibilisation menée sur le terrain par l’Ong Tostan
en partenariat avec l’Unicef. A quoi s’ajoute
l’effort du gouvernement du Sénégal qui a facilité
l’obtention des bulletins de naissance aux élèves afin de
leur permettre de s’inscrire. Des audiences foraines sont organisées
et la dernière est en cours dans le département. A la date du vendredi
28 mai, 20 000 personnes venaient d’obtenir leurs extraits de naissance,
déclare le maire de la ville, Woury Baila Diallo. Toujours
pour faciliter la scolarisation des enfants, le président du tribunal de
Vélingara, Madické Diop, informe que les enfants qui n’ont
pas de papiers administratifs peuvent être admis à l’école
en attendant que leur cas soit régularisé. C’est
que l’abandon de l’école est vraiment un problème pour
les autorités de Vélingara. C’est pourquoi l’école
élémentaire Thierno Souaibou Souwaré a été
choisie pour abriter le projet : «L’école l’ami des enfants
et des jeunes filles», qui consiste à encourager les jeunes filles
à rester à l’école, et à les assister pour qu’elles
fassent de bons résultats. C’est du moins, les ambitions du directeur
Daouda Baldé qui ne compte ménager aucun effort pour réaliser
ses desseins. Créée depuis 1989, l’école
compte aujourd’hui 756 élèves répartis en 12 classes.
Dans cet effectif, les filles représentent un taux de 42,6 %, soit 348
élèves. Le corps enseignant est composé de 17 instituteurs
dont des femmes pour la plupart. Pour Daouda Baldé,
le mérite de cette école, ce sont les performances de ses élèves,
tant au niveau des études qu’au niveau des activités récréatives.
En effet, l’année dernière, 75 candidates ont décroché
le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee).
Parmi ces derniers, 65 ont réussi au Concours d’entrée en
6e. Pour les activités récréatives, le directeur annonce
avec fierté que son école est vice-championne du festival Uassu
(Ndlr : Union des associations scolaires et universitaires) et vient de remporter
le trophée de théâtre organisé dans la région.
Dans cette école, les élèves affichent
un visage épanoui et c’est un plaisir que d’y venir étudier,
laisse croire Mme Ndour, institutrice dans ledit établissement. Seulement,
tient-on à préciser sur les lieux, ces performances sont le résultat
de la synergie des efforts de l’Ong Tostan, de l’Unicef, du gouvernement
du Sénégal et surtout de la volonté des parents d’élèves.
En effet, avec le concours de Tostan, une pompe a été
installée à l’école et les enfants n’ont plus
besoin de sortir pour chercher de l’eau pendant les heures de pause. Et
avec la cantine scolaire financée par l’Unicef, la nourriture est
assurée aux enfants. Pour lutter contre la déperdition
et les absentéismes dans l’école, un comité des mères
d’élèves a été mis sur pied. Composée
de six membres, la structure est dirigée par Ramatoulaye Kandé.
La quarantaine dépassée, son visage ridé et sa petite corpulence
ne l’empêchent point de s’occuper de la propreté de l’école.
Aussi explique-t-elle qu’à chaque fois qu’un élève
est absent, elle va lui rendre visite pour s’enquérir des raisons
de son absence. D’ailleurs, dit-elle, pour cela je
connais tous les domiciles des enfants. Avec les parents d’élèves,
Mme Kandé informe qu’elle a de bonnes relations et ces derniers n’hésitent
pas à la rencontrer pour discuter des problèmes des enfants. Ramatoulaye
passe dans ce patelin comme une seconde mère pour les enfants. Partout
où elle passe, dans les rues comme dans l’enceinte de l’école,
les enfants l’appellent. Elle est reconnue par tous. Interrogée sur
les motifs de l’absence des élèves, elle raconte qu’en
dehors des maladies, même le manque de stylo peut pousser l’enfant
à ne pas venir à l’école. «Les
enfants sont des complexés, dit-elle. Ils n’aiment pas être
humiliés devant leurs pairs ni être la risée de leurs camarades.
C’est pourquoi, il faut vérifier souvent leur
matériel scolaire, voir ce qui leur manque pour prévenir certaines
frustrations qui pourraient causer l’absentéisme», poursuit
Mme Kandé. Alors à l’école Thierno S Souwaré,
pour palier toutes ces éventualités, les enfants sont assistés,
suivis, régulièrement, par le comité des mères des
enfants. Par Cheikh Fadel BARRO
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Le Sénégal et ses scandales : qui sont les responsables
?
(Photo : Maître ade dans sa chaise à porteurs au
Sénégal). L’épisode du riz et de l’argent distribués
aux partis membres de la Cap 21 a prouvé que les Sénégalais
et les Sénégalaises, dans leur majorité, ne cautionnent pas
ces actes. Mieux encore, ils s’indignent de ces agissements qui ne sont,
ni plus, ni moins, que de la corruption, phénomène que le pouvoir
en place s’était pourtant engagé à combattre. A
défaut de pouvoir stopper net ce fléau, beaucoup de Sénégalais
et Sénégalaises ont fait le moins que l’on puisse attendre
d’eux, c’est-à-dire manifester leur indignation soit par voie
de presse, soit dans des cercles d’amis etc. Cet acte, si insignifiant qu’il
puisse aussi paraître, est très important dans la mesure où
les cas de corruption, malversation et autres formes de gabegie semblent se succéder
à un rythme effrayant depuis l’avènement au sommet de l’Etat
de cette alternance politique tant applaudie au soir du 19 mars 2000. Les exemples
de ces scandales sont légion et ont pour noms : l’affaire des six
milliards de la Sonacos, celles de retombées financières de la Can
et de la Coupe du monde 2002, le scandale impliquant des inspecteurs du trésor,
les milliards de la modernisation de la ville de Thiès, la rénovation
de l’avion présidentiel et plus récemment cette affaire avec
les partis politiques membres de la Cap 21. Le traitement
réservé à chacune de ces affaires a toujours été
le même. Elles font l’objet d’un tollé général
pendant quelques semaines, des mem-bres ou des proches du pouvoir en place montent
au créneau pour donner un semblant d’explication (toujours peu convaincant)
histoire de calmer le jeu ; et comme par hasard, quelques jours après le
cas est rangé aux oubliettes. Aucune leçon n’est tirée
de ces mésaventures, aucune excuse venant d’où que ce soit
n’est présentée au peuple floué, les responsabilités
concernant ces affaires ne sont même pas clairement situées et aucune
sanction n’est prise contre les contrevenants qui vaquent à leurs
occupations comme si de rien n’était. Les rares fois où les
responsabilités ont été situées, les affaires en cause
concernaient la gestion des deniers de l’Etat du temps où l’administration
Diouf, aussi turpide que celle Wade sinon pire, était en place. Et au lieu
d’appliquer aux coupables les sanctions qui s’imposaient (et s’imposent
toujours d’ailleurs), le monarque prétendument éclairé
les a tous absolus en échange de l’appui de ces bandits de grand
chemin à son parti. Et, comme par miracle, ces malfaiteurs, qui devraient
se retrouver dans la citadelle du silence pendant de longues années pour
avoir le temps de méditer calmement sur leurs actes ignobles qui leur ont
coûté la liberté, se voient confier d’autres responsabilités
étatiques, parfois même plus élevées que celles qu’ils
avaient sous l’ère Diouf, comme si le mot d’ordre était
: «On efface tout et on recommence.» Ces brigands ne doivent ce traitement
de faveur qu’au fait d’être crédités d’une
importante base électorale et dans un pays comme le nôtre qui est
en perpétuelle campagne électorale, cela compte beaucoup. Mais à
bien y réfléchir, qui doit-on prendre pour les premiers responsables
de ces turpitudes ?
NOTRE RESPONSABILITE INDIRECTE : A mon avis, on ne doit
s’en prendre qu’à nous-mêmes, le peuple (ou plus précisément
les électeurs), qui les avons élus. En vertu de quoi devrait-on
voter pour ces mafieux qui ne pensent qu’à se remplir les poches,
qui retournent leurs vestes au gré de leurs intérêts personnels
et qui ne se soucient vraiment de leurs électeurs que quand vient le moment
de prouver qu’ils ont toujours cette bonne base électorale ? Pourquoi
devrait-on accepter de soutenir de tels dirigeants véreux et, tels des
moutons de Panurge, les suivre pour qu’ils puissent se prévaloir
de cette base politique qui est un sésame qui ouvre beaucoup de portes
sous nos cieux ? En continuant d’accorder notre confiance à ces politiciens
qui n’en sont pas à leurs premières bévues, nous contribuons
indirectement à encourager ces situations que nous déplorons comme
celle qui défraie actuellement la chronique ; et c’est là
que se situe, à mon avis, notre première responsabilité.De
toute façon, cette transparence dans la gestion des affaires publiques
à laquelle semble tenir le peuple ne nous tombera pas du ciel. C’est
à nous de l’exiger de nos dirigeants pour l’avoir. Cette exigence,
on n’a même pas besoin de la crier sur les toits, il suffit juste
que cela transparaisse dans nos actes de tous les jours. On ne peut pas démontrer
une indiscipline tous les jours sur nos routes, au travail, au marché et
demander à nos dirigeants d’être disciplinés. On ne
peut pas se livrer à des petites magouilles à chaque fois que l’occasion
se présente et demander à nos dirigeants qu’ils soient d’une
probité à toutes épreuves. Nos dirigeants ne constituent
pas une classe à part qui nous vient d’une autre planète.
Ils sont issus du peuple et il y a fort à parier que les tares les plus
saillantes de la société sénégalaise risquent de se
retrouver en grande partie au sein de ces dirigeants qui nous honnissent. On ne
peut pas continuer de se satisfaire de quelques malheureux «bonbons électoraux»
saupoudrés de quelques promesses alléchantes et, par la suite, s’indigner
du fait que ces dirigeants que nous avons portés au pouvoir n’écoutent
même plus nos doléances en vue de les solutionner. Cela
peut paraître surréaliste de ma part de condamner le peuple, alors
que c’est lui qui est la principale victime de ces agissements de nos «politicards».
En cela faisant, une partie de moi se sent mal et un tantinet injuste à
l’égard de ce peuple, mais d’un autre côté, je
suis convaincu que ce n’est qu’avec l’exemple que l’on
pourra prêcher. Si le peuple arrive, dans sa majorité (individuellement
et collectivement), à s’ériger en modèle de droiture,
de discipline et d’intégrité, nos dirigeants n’auront
d’autre choix que de bien se tenir pour ne pas ramer à contre-courant.
Et ce premier pas vers ce ressaisissement collectif réside dans l’introspection.
Cette étape qui requiert une grande humilité nous aidera à
détecter nos propres défauts pour ensuite nous aider à y
remédier. Cela prendra le temps que ça voudra, mais au moins, à
défaut de noter des retombées significatives, on pourra toujours
se consoler d’avoir posé un geste, si minime soit-il, en vue de changer
les choses vers la bonne direction. Tant que nous n’aurons pas fait cela,
il nous sera difficile d’attendre mieux de nos dirigeants qui, quoi qu’on
dise, sont à l’image du peuple. Et c’est là précisément
que se situe le second niveau de notre responsabilité dans ce qui nous
arrive. Mais il est aisé de voir que cette responsabilité que j’attribue
au peuple est indirecte. Cependant, celui, dont la responsabilité, directe
cette fois-ci, est indéniable, est cet homme que nous avons triomphalement
porté au sommet de l’Etat et à qui nous avons confié
la direction de notre barque et qui n’est nul autre que Maître Wade.
CE QUE MAITRE WADE DEVRAIT SAVOIR…Ce qui est maintenant
sûr, c’est qu’on ne peut plus attendre grand-chose de l’administration
Wade en matière de transparence. Et cela, on devrait le savoir depuis que
sa victoire aux élections présidentielles de 2000 a été
confirmée. Ce prétendu chantre de la bonne gouvernance devrait savoir
qu’on ne peut pas amnistier (selon ses propres mots) un président
déchu sans même savoir s’il a ou non des choses à se
reprocher. D’ailleurs, l’avocat qu’il fut devrait savoir qu’il
n’appartient pas au président de la République d’amnistier
qui que ce soit. Le seul pouvoir que lui confère la Constitution sénégalaise
dans ce domaine est de gracier, mais seulement après que la justice se
soit saisi de l’affaire. Mais venant de lui, cela ne doit pas trop nous
étonner, puisque le but de cette opération semble être de
pouvoir bénéficier de ce même traitement de faveur de la part
de son successeur quand viendra pour lui le moment de quitter le pouvoir (espérons
que ce moment ne soit plus très loin). Cette opération procède
aussi d’une volonté de passer pour un homme généreux
aux yeux du peuple, mais là encore, il devrait savoir qu’on ne peut
pas être généreux ou faire preuve d’une grandeur d’âme
dans une affaire où on n’est pas le seul à devoir décider,
ni dans l’utilisation de biens qui ne lui appartiennent pas, mais appartiennent
à l’ensemble de la Nation. Maître Wade devrait également
savoir que des pratiques sont de cours dans notre pays depuis notre accession
à l’indépendance et qui ne riment ni avec la transparence,
ni avec la bonne gouvernance, encore moins avec la démocratie. Ces avatars
(peut-être les derniers) de la monarchie que constituent les «caisses
noires» et autres «fonds politiques» sont des instruments au
service de la corruption institutionnalisée et n’ont aucune raison
d’être dans une vraie démocratie. Prétendre que cela
se fait encore et toujours sous d’autres cieux plus démocratiques,
comme le diront certains, est un argument fallacieux qui ne tient pas la route
et qui peut être battue en brèche très facilement, parce que
non seulement les contextes ne sont pas les mêmes (peut-être que ces
démocraties sont suffisamment riches pour pouvoir se permettre l’existence
de «caisses noires», ce que je ne pense pas être notre cas),
mais aussi parce qu’on est pas obligé de singer ces administrations
jusque dans leurs moindres pitreries. Ces centaines de millions, voire des milliards,
qui garnissent les «caisses noires» de la Présidence, de l’Assemblée
nationale et de je ne sais quel autre organe de l’Etat sénégalais
grugent lourdement nos finances publiques et auraient pu être utilisés
à meilleur escient. Si Maître Wade se permet
de dire devant le peuple interloqué que ces «cadeaux» distribués
à tout bout de champ aux partis politiques (seulement ceux qui lui témoignent
un soutien indéfectible) proviennent de ses fonds politiques desquels il
peut puiser (sans vergogne) sans avoir à rendre compte à qui que
ce soit, c’est parce que le vieux se croit dans un système politique
autre que démocratique. Démocrate, comme il
croit l’être, il devrait savoir que dans un tel système, pas
un sou de l’Etat ne devrait être dépensé, fût-il
par le premier de tous les Sénégalais, sans qu’il n’y
ait de traces en prévisions des moments où des comptes devront être
rendus. Il sait cependant qu’il peut se livrer à de tels agissements
parce que la loi, en quelque sorte, le lui permet puisque quoi qu’on dise,
c’est de l’argent qui est légalement mis à sa disposition.
Mais le juriste qu’il est devrait savoir que les lois ne nous tombent pas
du ciel et que ses prédécesseurs qui ont fait voter ces lois fort
discutables ne l’ont fait que dans le but de se ménager un «jardin
secret» où il leur serait loisible de s’adonner à des
tripatouillages les plus mesquins et assouvir leurs desseins les plus lugubres.
Un promoteur de la bonne gouvernance n’aurait pas perdu de temps pour abolir
ces pratiques moyenâgeuses, ce que Me Wade n’est pas prêt à
faire. Les contribuables de ce pays ont trimé dur
et sacrifié une partie de leurs gains en impôts. Ils ne l’ont
certainement pas fait dans le but de faire disposer au président en exercice
de fonds (dits politiques) dont il disposerait comme il veut sans avoir de compte
à rendre à personne. Cela, tout le monde devrait le savoir et si
Me Wade ne le sait pas, c’est parce qu’il n’a alors rien à
faire à la place où il se trouve. S’il le sait et a volontairement
choisi d’en faire fi, cela est encore plus grave, puisqu’on est alors
en présence d’un cas patent de déficit démocratique.
Dans l’un ou l’autre des cas, les électeurs
et électrices qui aiment le pays et se soucient du bien-être de sa
population sauront quoi faire d’un tel homme quand viendra de nouveau, dans
quelques années, le moment de choisir une personne à qui confier
la direction de notre chère Nation. Babacar DIENG
diengbabs@yahoo.fr Canada / paru dans "Le Quotidien"
>>> Le Grand Masseck
nous rassure : les inquiétudes viennent d'illusions car le tourisme progresse
au Sénégal. Qu'il est fort ce Masseck. Il ne s'agit pas de -30%
mais de + 3%. Qu'ils sont cons ces hôteliers....
(en gras, les mots marrant de Masseck). Ousmane Masseck Ndiaye l’affirme
: Le tourisme progresse convenablement au Sénégal. Le tourisme a
connu une progression l’année dernière, affirme le ministre
du Tourisme et des Transports aériens. Interpellé le samedi dernier
à Saly, sur les difficultés des réceptifs hôteliers
à atteindre un taux de remplissage optimal, le ministre a tenu à
battre en brèche des affirmations qui, selon lui, ne seraient pas fondées.
S’il a reconnu la difficulté des hôteliers à attirer
les touristes, il a néanmoins tenu à préciser que la destination
Sénégal avait attiré l’année écoulée,
3% de touristes de plus. Il a notamment affirmé : «On ne peut
pas prouver (il a osé le dire !) qu’il y ait une baisse
des arrivées au Sénégal. Mais, par contre, il y a peut-être
une baisse de fréquentation des hôtels. Comme nous avons connu une
augmentation de 3% de touristes, la question se pose de savoir, où vont
les touristes ?» L’index est directement mis sur les tenanciers
de résidences hôtelières, qui sont accusés de détourner
à leur profit ce flux de clientèle. Les propriétaires des
hôtels leur ont toujours reproché de n’avoir pas les mêmes
niveaux de coûts, et de leur voler leur clientèle, sans que
la collectivité n’en tire un quelconque profit. Le ministre Masseck
Ndiaye a reconnu cette situation pour la déplorer. S’il reconnaît
que la législation reconnaît à n’importe quel individu
la possibilité d’ouvrir un réceptif hôtelier, après
versement de 500 mille francs Cfa, il a néanmoins réaffirmé
la volonté de son gouvernement d’assainir le secteur. «On ne
peut pas encourager des gens à engager du personnel, lui verser un salaire,
et verser des charges, alors que des para-hôteliers continuent allégrement
de tuer le secteur.» Dans la batterie des mesures qu’il envisage,
certaines seront publiées d’ici un mois (je te donne rendez-vous
dans le bulletin de juillet waye !), et dont la finalité est «d’assainir
le secteur et de sécuriser le touriste». Ne reconnaissant pas la
chute des arrivées au Sénégal, Ousmane Masseck Ndiaye a donc
évacué le débat sur le défaut de communication de
son département vers les pays fournisseurs. Pour lui, le Sénégal
n’a pas les moyens de se disperser en s’attaquant à tout le
marché européen. Donc, «nous mettons un accent particulier
sur la France, qui est notre premier fournisseur (c'est quoi la marchandise
?)». Son séjour dans le nouveau réceptif a montré
un responsable particulièrement attentif à la consommation par les
touristes, des produits du terroir. Masseck Ndiaye n’a pas hésité
(ouf, ça nous rassure) à demander d’où étaient
fabriqués les éléments introduits dans la fabrication des
chambres du nouveau complexe hôtelier. Mohamed GUEYE (Le Quotidien)
Note de Planete-Senegal.com : je précise, qu'une
augmentation de 3% combinée aux 30% de perte des hôteliers signifie
une augmentation de 33% des locations de villa des "tenanciers"....
Je ne ferais aucun commentaire sur ce chiffre quand je vois une somme considérable
de propriétaires tentant désespérément de vendre à
défaut de trouver des locataires... Qu'il est fort ce Grand Masseck (le
R se prononce parfois L avec l'accent sénégalais....).
>>>> La première pierre
du jour : 1 milliard pour Tivaouane
Comme nous l'évoquions dans le précédent bulletin,
le nombre de premières posées est impressionnant au Sénégal
si on le compare au nombre de dernières.... Dans chaque bulletin vous pourrez
donc découvrir une nouvelle première pierre dont on suivra l'évolution....
Aujourd'hui, une 1ère pierre d'un milliard pour un daara et un lycée
à Tivaouane (y'a pas de problème waye...).
CONSTRUCTIONS SCOLAIRES À TIVAOUANE :
Un milliard de F.CFA pour le « daara » moderne et le nouveau lycée.
Donner aux pensionnaires des « daaras » (écoles de formation
religieuse) les ressorts spirituels et les ressources intérieures leur
permettant de retrouver leurs repères et construire leur destin, ici-bas
et dans l’au-delà. Telle est la quintessence du propos du ministre
de l’Education, à la cérémonie de pose de la première
pierre du « daara » moderne de Tivaouane. Moustapha Sourang, accompagné
de son collègue en charge du Patrimoine bâti, de l’Habitat
et de la Construction, Salif Bâ, avait, en faisant le même geste sur
le terrain devant abriter le futur lycée de la capitale de la Tidjaniya
au Sénégal, invité les jeunes à être des citoyens
imbus des problèmes qui se posent à leur pays. Le « daara
» moderne, d’un coût de 300 millions de F.CFA, sera construit
à la Cité « Borom Daaraji » de Tivaouane. «C’est
une innovation majeure », a souligné Moustapha Sourang, accueilli
par les autorités administratives et les élus locaux, ainsi que
par le porte-parole du Khalif général des Tidianes, Serigne Abdoul
Aziz Sy Jr. Il a ajouté que : « dans le cadre de l’offre éducative
et de l’adéquation formation-emploi, mais aussi dans celui de la
pertinence des projets pédagogiques, le président Abdoulaye Wade
a demandé qu’on prenne en compte les 800 mille jeunes qui sont dans
le système arabo-islamique ». L’objectif est de faire en sorte
qu’ils soient formatés pour être utiles à leur pays.
Selon le ministre Moustapha Sourang, les « ndongos », qui terminent
leurs humanités religieuses, ont souvent le choix entre émigrer
ou être marchands ambulants à Dakar. C’est pour corriger tout
cela que : « le président Abdoulaye Wade nous a demandé d’introduire
des modules qui permettent, après que les enfants ont satisfait à
leurs humanités religieuses, notamment la mémorisation du Coran,
leur accès au bilinguisme et à une formation professionnelle»,
a-t-il fait savoir. Dans cette volonté de formaliser les «daaras»,
Moustapha Sourang a laissé entendre que : « nous avons élaboré
un programme important qui va dans le sens de l’introduction de la normalisation
et de l’appui à ces cadres de formation ». Le premier jalon
du « daara » moderne a donc été posé à
Tivaouane où le ministre de l’Education a assuré que, pour
ce projet, le Sénégal a l’accord de tous ses partenaires,
principalement des pays arabes et de l’UNICEF. S’agissant du nouveau
lycée de Tivaouane, son coût est de 500 millions de F.CFA. «Sa
réalisation entre dans le cadre des lycées de proximité instaurés
par le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade», a indiqué Moustapha
Sourang. Du même modèle que celui construit à Sampathé
à Thiès, il pourra accueillir 1.500 à 2.000 jeunes et polarisera
des localités comme Ndiassane et autres. «À terme, l’investissement
global, pour le « daara » moderne et le nouveau lycée, va tourner
autour d’un milliard de F.CFA», a dit le ministre de l’Education
qui a aussi fait l’esquisse de ces ouvrages qui porteront des blocs administratifs,
salles de cours, ateliers, sanitaires, aires de jeux… Les délais
contractuels pour l’exécution des travaux sont de huit mois. Auparavant,
le ministre du Patrimoine bâti, de l’Habitat et de la Construction
était intervenu pour magnifier cette cérémonie de pose de
la première pierre intéressant deux structures consacrées
à l’éducation de la jeunesse. Selon Salif Bâ, voilà
: « deux actes de plus posés par le président Abdoulaye Wade
dans la marche du Sénégal vers son développement ».
Aussi, le « grand destin » que le Chef de l’Etat nourrit pour
la jeunesse du pays avait été salué par les autres intervenants.
Il s’agissait du maire de Tivaouane El Hadji Malick Diop, du Proviseur du
lycée Boukar Diouf, de Serigne Abdoul Aziz Sy Jr et du président
du Conseil régional, Serigne Babacar Diop. Par Cheikh Aliou AMATH (Le Soleil).
Parmi les autres premières millionesques
du mois : un centre commercial de 7 milliard à Pikine qui sera fini dans
30 mois et un village artisanal à Vélingara... Aucun dernière
pierre posée ce mois-ci....
>>>> Touba,
plaque tournante de la drogue : Astafourlah !
Circulation de la drogue à Diourbel : Touba,
la plaque tournante. Entre janvier et mai 2004, quatre-vingt-quatorze personnes
ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt
pour trafic et usage de drogue dans la région de Diourbel. De même
8,75 kilogrammes de chanvre indien et 156 comprimés de barbituriques ont
été saisis. La brigade spéciale de Touba est celle qui s’est
signalée le plus avec 79 arrestations. Des chiffres annoncés par
le substitut du procureur de la République de Diourbel, lors d’un
forum organisé de façon conjointe par le réseau régional
des journalistes et le réseau des jeunes contre la drogue. Après
avoir fait l’exposé des motifs de la loi 97-18 du 1er décembre
1997 portant code des drogues et la loi 2000-38 qui introduit des modifications
dans le code pénal pour punir avec sévérité tous ceux
qui se mettent en marge de ces dispositions du législateur, le magistrat
a invité les jeunes de à davantage dénoncer tous les usagers
de la drogue, car il y va de la sécurité des personnes et des biens.
Par ailleurs, sur le plan sanitaire, il y a un comportement à tenir face
aux drogués. «Ce sont des composantes à part entière
de la société, il ne faut pas les stigmatiser», selon la consœur
Touty Sèye qui souhaite la redynamisation du comité régional
de lutte contre la drogue. Un plan d’actions régional dont l’objectif
est d’éduquer, d’informer et de sensibiliser a été
élaboré. En attendant, des causeries seront organisées au
niveau des prisons de la région et une conférence sur Sida et Drogue
à Diourbel. Par Boucar Aliou DIALLO (Le Quotidien)
>>>> Les tradipraticiens
ne guérissent pas le SIDA
Ousmane Ndiaye semble avoir blanchi sous le harnais. Parler
de la médecine traditionnelle ne le gêne nullement. En l’approchant,
l’homme au bonnet blanc et au grand boubou bazin de même couleur ne
se fait pas prier pour évoquer ce qu’il sait de la pandémie
du Sida à travers sa posture de tradipraticien. Mais, avant tout, celui
qui préside aux destinées de l’Ong «Gëstu»
tient à inviter ses camarades qui opèrent dans la médecine
traditionnelle à faire dans la prudence. Une attitude qui doit guider leurs
observations livrées au sujet du traitement des malades du Vih/Sida. Ousmane
Ndiaye ne fait pas dans la rétention quand il aborde la question du traitement
des personnes vivant avec le Vih. «On ne peut que soigner les douleurs causées
par le Sida chez le malade mais, nous ne pouvons pas trouver, encore, le remède»,
avoue-t-il. Poursuivant ses explications, le secrétaire général
de l’Ong «Gëstu» ajoute que les personnes vivant avec le
Vih sont souvent envoyées auprès des centres hospitaliers. «Si
nous avons des soupçons sur quelqu’un, on l’envoie à
l’hôpital. De 1998 à 2002, tous les malades (du Sida) que nous
avons envoyé auprès des hôpitaux ont vu leur maladie confirmée
par l’hôpital», ajoute M. Ndiaye. Les tradipraticiens, faute
de laboratoires, ne peuvent que s’adonner au diagnostic des personnes vivant
avec le Vih/Sida. Et lorsqu’il est interpellé sur les symptômes
permettant la reconnaissance des personnes vivant avec le Vih/Sida, Ousmane Ndiaye
révèle que cela se vérifie par le vomissement, la diarrhée,
la diminution du poids, l’irruption cutanée. Mais, il s’empresse,
tout de même, de nuancer que ce sont-là «des signes mais, ça
ne veut pas dire, forcément, que c’est le Sida. (Puisque) seules,
les analyses de sang et du sperme peuvent permettre de dire que tel patient ou
tel autre patient a le virus du Sida». Un rappel à la mesure est
même lancé à l’endroit des tradipraticiens qui se pressent
d’annoncer qu’ils ont vaincu le Vih/Sida. «C’est dangereux
de dire qu’on a tué le microbe qui est dans le sang d’un patient
alors qu’on ne possède pas de laboratoire. Il faut être patient.
Il faut, d’abord, savoir avant de se mettre à la tâche. Les
cauris ne peuvent pas déterminer le microbe qu’il y a dans le sang.
La voyance non plus», avertit Ousmane Ndiaye. En plus, l’absence de
réserve de sang pour les veines chez le tradipraticien doit constituer
un motif suffisant pour dissuader ce dernier à «s’aventurer
à soigner des personnes vivant avec le Vih/Sida». D’autant
qu’on rappelle qu’on «ne peut que calmer les douleurs provenant
du Sida et conseiller ceux qui vivent avec le Vih/Sida». Cependant, pour
ne pas se perdre dans le chemin de la quête de connaissance de la pandémie
du Sida, M. Ndiaye demande à ses mandants d’accorder une importance
singulière à la prévention des populations. Il informe qu’en
«matière de sensibilisation, il n’y a pas quelqu’un de
plus apte que le tradipraticien qui rencontre toutes les couches de la société.
Nous pensons qu’il faut travailler sur ce plan». Par Mamadou Ticko
DIATTA (Le Quotidien)
>>>
Ma ché ?
Sans nul doute Massino Vincenzo Michel Martini n’oubliera
pas de sitôt son séjour au pays de Léopold Sédar Senghor.
Ce ressortissant du pays de Berlusconi a vu son bras fracturé par sa concubine
nommée Lucine Guèye. C’était dans la nuit du 6 au 7
juin dernier. Au cours de la bagarre, Lucine qui était armée d’une
bouteille de boissons a administré de nombreux coups à Massimo.
Au finish, l’Italien qui déclare être venu pour s’inscrire
à l’université de Dakar, s’en est sorti avec une fracture
du bras. A en croire les dires de l’Italien, Lucine n’était
pas à son coup d’essai. «Elle est de nature agressive. En outre,
elle ne tolère pas que je reçoive des filles dans mon appartement»
précise l’Italien. Las du comportement de sa douce moitié,
l’Italien muni d’un certificat médical dépose une plainte
chez les flics du commissariat du plateau. Aussitôt, les limiers débarquent
à l’immeuble sis à l’avenue Amadou Assane Ndoye. Cueillie,
Lucine est immédiatement conduite à la police pour les besoins de
l’interrogatoire. Devant les enquêteurs elle reconnaît les faits.
«Il avait refusé de me donner mon téléphone portable
qu’il a confisqué pour 11 000 F Cfa. Pour cette raison, nous nous
sommes battus» explique la fille. L’étudiant Italien souligne
de son côté que Lucine lui avait remis le téléphone
comme gage. « Je lui avais prêté de l’argent 11.000 F
Cfa pour l’achat de l’appareil. A ce titre, elle m’avait remis
le téléphone comme garantie » soutient l’étudiant.
En fait la concubine qui n’a pas respecté ses engagements voulait
coûte que coûte récupérer le téléphone.
Retenons qu’au cours de l’enquête, les limiers du plateau qui
ne disposent pas de violon pour les femmes avaient confié la mise en cause
aux flics de la police centrale. Là, dans la nuit du samedi 19 Lucine parvient
à s’évader. Notre source soutient qu’elle a escaladé
le mur de la clôture pour atterrir du côté de la clinique Casahous.
Incroyable ! Du coup, elle se rend à nouveau chez son ex-concubin et ce
pour récupérer ses habits. Mis au parfum de l’évasion
de Lucine, les flics entament leurs investigations. Ils seront aidés dans
leurs recherches par l’Italien. Ce dernier qui a reçu un coup de
file de Lucine le dimanche 20 leur a permis de localiser l’évadée.
Celle-ci est arrêtée 24 heures après sa fuite à la
cité Fass Mbao. Lucine Guèye domiciliée à Pikine Tally
Icotaf est mise à la disposition du procureur depuis le mardi 22 courant.
En tout cas si les pénitenciers ne suivent pas ses moindres « doxantou
» en prison, ils risquent d’enregistrer d’autres cas d’évasion.
Par Mamadou Seck (L'Observateur).
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