|
LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE
Du moins drôle au plus anecdotique >>>> 90.000 mendiants recensés à Dakar Ils étaient 90 000 mendiants à être recensés dans les rues de Dakar en 1990. Un chiffre énorme qui aura créé un déclic au niveau de l'Unicef où l'on s'est aperçu subitement du caractère explosif du phénomène. D'autant qu'à l'époque, 80 % de ces mendiants provenaient des petites écoles coraniques qui étaient des
établissements pratiquement transhumants, selon le chargé de Programme pour la protection de l'enfant en situation de risques et vulnérabilité. Wal Fadjri : Des études ont été menées sur la mendicité à Dakar dans les années 1990. Pour quels résultats ?
Mamadou Ndiaye : Plusieurs études ont été faites sur la problématique de la mendicité, en règle générale, durant les années 1990. Une étude avait été menée sur la demande du ministère du Développement social, qui a été publiée lors d'un comité régional de développement (Crd) à Dakar. Selon les services de police, à cette époque, il y avait 90 000 mendiants à Dakar. Pour nous (Unicef), cela a été un déclic et nous l'avons considéré comme un phénomène émergent et explosif. Notre problème est de prendre en compte les enfants dans cette population mendiante. Ce que je peux vous dire en matière de situation sociale, c'est que les études peuvent, en un moment donné, faire découvrir un phénomène dans ses causes, ses manifestations, etc. Ce phénomène, même du point de vue empirique, exprime l'exclusion sociale, la grande précarité. Quand cela touche des enfants, des femmes, des personnes âgées, il faut s'arrêter et dire : "Attention ! On est dans une société qui commence à reproduire un volume de marginalisation effroyable." Et l’on se dit quels sont ces groupes-là ? Est-ce qu'il n'y a pas dedans des groupes à défendre ? Est-ce qu'il n'y a pas là des mesures de solidarité à prendre ? C'est comme cela que nous sommes amenés, dans le cadre d'une coopération avec le gouvernement du Sénégal, à entreprendre des études quantitatives et qualitatives. Ces études nous ont permis de voir que c'est d'abord un phénomène urbain.
Wal Fadjri : Quelles sont les origines de cette mendicité ?
Mamadou Ndiaye :Dans les années 1990, nos observations nous ont montré que les 80 % des mendiants ne provenaient pas de Dakar. Et la question qu'on s'est posée est de savoir leur provenance. Nous avons fait des enquêtes très simples, feu rouge par feu rouge, gare routière par gare routière, partout où l'on
pouvait voir les enfants mendier. On a fait aussi un échantillonnage par grande ville, ville moyenne et même petite ville comme Ourossogui qui commençait à devenir une petite ville émergente. On a pu recueillir un certain type d'informations. Ce qui nous a donné la géographie des lieux de provenance. A
cette époque, il y en avait deux : la région du Fleuve et celle de Thiès principalement. La région du Fleuve est le premier foyer migratoire, du point de vue historique. Ensuite, on a vu qu'il y a eu de nouveaux foyers migratoires que sont les zones de Montrolland, de Pout, de Tivaouane, etc., la zone sylvo-pastorale, vers Linguère. On a constaté que le phénomène de mendicité qui touchait les enfants était saisonnier. Par la suite, c'est la dégradation des conditions de ces enfants. Mais, au départ, ce n'était pas un système. Le système était formulé sur un parcours éducatif qui épousait un certain nombre de réalités. Et la réalité est qu'il est né avant la colonisation. Ce système est fondé sur un mécanisme d'instruction et d'éducation par la communauté. D'où son caractère de parcours. Mais, avec l'évolution de nos sociétés, les rapports économiques sont devenus différents de ceux de la société traditionnelle. De
plus en plus, le système est aliéné par l'économie marchande qui a accéléré la mendicité, aidé en cela par l'explosion urbaine. Et la pression est venue après les années de sécheresse (...). Il est devenu un phénomène urbain et nécessairement traversé par des enjeux économiques. Voilà le problème.
Wal Fadjri : Que représentent les taalibe qui mendient parmi les 90 000 mendiants recensés à Dakar ?
Mamadou Ndiaye :C'est très difficile de le dire. Mais, à l'époque, 80 % provenaient des petites écoles coraniques qui étaient des établissements pratiquement transhumants. On ne peut pas dire que ce sont des daara. C’étaient des écoles coraniques de transhumance qui sont venues dans le milieu urbain dans des conditions difficiles. Ces écoles, au préalable, n'avaient pas de lieu d'habitation et étaient dans des situations de galère et d'extrême précarité dans lesquelles l'enfant et son maître arrivent à se prendre en
charge. S'il y a une relation médiatisée par l'argent, le matériel, on rentre dans une dynamique qui peut transformer des relations affectives, de protection. Cela peut devenir des rapports d'exploitation. On n'est pas là pour que les adultes demandent à l'enfant de rapporter.
Wal Fadjri : Au niveau de l'Unicef, quelles sont les mesures qui sont prises pour éradiquer de phénomène ?
Mamadou Ndiaye :L'Unicef n'a pas de mesures propres à prendre. Elle travaille avec les gouvernements. On est là en coopération avec le gouvernement. Dans ce pays, il y a une politique de protection de l'enfant qui prend en compte des éléments majeurs. D'abord, les droits reconnus par nos coutumes, nos traditions et qui sont des droits produits par des exigences de modernité. C'est d'être responsable, c'est nous qui avons des obligations vis-à-vis des enfants. Il y a un nouvel ordre, c'est l'humanisme.
Wal Fadjri : Mais, au-delà de cet humanisme, des mesures de répression ne peuvent-elles pas être prises contre les utilisateurs des enfants mendiants ?
Mamadou Ndiaye :Mais si. Cependant, la question, c'est plutôt l'application de la loi. L'application de la loi ne signifie pas nécessairement répression. Il y a devoir de protection de l'enfant. Et l'Etat doit s'assumer. Même si la société sénégalaise est nuancée. Une excuse est trouvée même au bourreau. Mais,
au nom de l'enfant, au nom de l'affirmation d'un Etat de droit protecteur des enfants, je pense qu'il faut faire appliquer la loi. Cela dit, nous avons l'obligation de maintenir la solidarité, de recréer la solidarité. Il nous faut avoir des mécanismes et des modalités de solidarité.
(par Moustapha BARRY, Walfadjiri) >>>> Proverbe (bis) : Qui engrosse la femme d'autrui va en prison
ADULTERE A TAMBA : Il engrosse la femme d’autrui et se retrouve en prison. Le quartier Saré guilel de Tamba en est tout secoué. Un Guinéen a engrossé la femme d’un cultivateur et a eu l’outrecuidance de baptiser le nouveau-né à sa naissance. Cette histoire qui défraie la chronique dans Capitale orientale a
atterri devant le tribunal départemental de Tambacounda. Agé de 45 ans, Kano Diallo cultivateur et son épouse Diariatou Camara 43 ans vivaient tranquillement leur ménage. De leur union naîtront quelques bouts de bois de Dieu dont l’aînée s’est récemment mariée. Dans leur quartier, habitait également un Guinéen, Alseyni Ba qui entretenait des relations intimes avec l’épouse de Kano. Ce dernier était loin de se douter de ce qui se passait derrière lui. Nous sommes au mois d’avril, l’hivernage s’approche avec le ciel qui s’assombrit de jour comme de nuit, Kano décide d’aller à Kédougou pour les travaux champêtres en compagnie de son épouse. Sans donner de raisons valables, celle-ci refuse de suivre son mari a Kédougou. Kano ne fait pas de scène et prend tranquillement le bus Al Azar. Quelques jours après son départ, l’amant adultérin regagne le domicile de Kano. Insoucieux, le couple adultérin file le parfait amour et se la coule douce, tous les jours dans la chambre de Kano, loin de la Capitale orientale. Le voisinage est loin de soupçonner ce qui se passe. Mais comme toute chose à une fin. Leur union est découverte par le ventre ballonné de Diariatou en l’absence de son époux. Cette grossesse de 7 mois alimente les différentes conversations, des habitants du quartier Saré guilel. Sentant l’éteau ce resserrer sur elle et pour prendre les devants face au scandale qui la guette, Diariatou envoie une lettre de divorce à son mari. Le prétexte d’une séparation est tout trouvé. Son mari ne l’entretient pas suffisamment, argue Diariatou qui engage une procédure devant le juge. Mais les choses vont prendre une autre tournure. Surpris par la demande de divorce de son épouse Kano, rapplique dare-dare dans la Capitale orientale alors que personne ne l’attendait. Dès le premier regard sur sa femme, Kano est surpris de la voir avec un ventre ballonné. Outré, il pousse un cri d’horreur. Quand il reprendra ses esprits au bout de quelques heures, Kano ira faire une déposition. Mais entre-temps Diariatou accouche d’un bébé des œuvres de son
amant qui a baptisé le nouveau-né chez lui. Pour les besoins du procès, le Tribunal adressera des citations aux trois concernés Alseyni Ba amant adultérin, Diariatou Camara et Kano Diallo l’époux de la dame. Devant la barre jeudi dernier, le mari légitime était debout à côté de l’amant adultérin.
Diariatou portait l’enfant. Dans son délibéré, le Tribunal a déclaré Diariatou Camara coupable d’adultère et l’a condamné à 3 mois avec sursis et 20 000 F d’amende. Le mari légitime quant a lui a pris 1 mois avec sursis pour abandon de domicile plus 20 000 francs d’amende. Enfin Alsyni Ba écopé de 6 mois ferme. Le juge lui a décerné un mandant de dépôt. Ce qui lui donne un ticket gratuit pour rejoindre les détenus… (par PAPE OUSEYNOU DIALLO, l'Obs) >>>> Hôtel Hibiscus en faillite : les Cabroussois en colère Cabrousse, village natal de la reine Aline Sitoé Diatta, se mobilise pour interpeller les pouvoirs publics sur l'affaire qui oppose jusque-là, la gérante de l'hôtel Hibiscus, Solange Morin, à son ex-associé et son ex-concubin, Patrick Belassée. Toutes couches confondues, les populations de l'arrondissement de Cabrousse, village natal de la reine Aline Sitoé Diatta, se sont mobilisées, ce week-end dans leur fief de Mossor, pour interpeller les pouvoirs publics sur l'affaire qui oppose jusque-là, en dépit du verdict rendu par le tribunal de Ziguinchor, la gérante de l'hôtel Hibiscus, Solange Morin, à son ex-associé et non moins ex-concubin, Patrick Belassée. Ce dernier refuse encore de s'exécuter devant la décision de la justice sénégalaise. Et l'affaire est en train de prendre une tout autre tournure. Selon les populations, notamment les employés, la somme que M. Belassée doit à la SARL "Les Hibiscus" serait à l'origine de la précarité de l'emploi au niveau de cet important établissement hôtelier qui pourrait arriver à fermer boutique face aux difficultés financières qu'il traverse en ce moment. En effet, pour les employés et les populations de Cabrousse, il n'y a point à chercher loin pour en savoir un peu plus sur les causes de la menace réelle de fermeture de l'hôtel Hibiscus. La situation est simplement due au fait que, l'ex-associé de l'actuelle gérante, Patrick Belassée, jugé coupable de détournement des fonds de l'établissement et condamné par conséquent à verser la rondelette somme de 200 millions à ladite société, refuse jusqu'à présent de s'exécuter devant cette décision rendue par le tribunal de Ziguinchor. Un trou financier qui a fini non seulement d'hypothéquer l'emploi au niveau de l'hôtel, mais aussi à créer des difficultés dans la gestion. Aujourd'hui, si l'on y prend garde, selon le président du Rassemblement des jeunes de Cabrousse, Dominique Diatta, ce sont au moins de 108 emplois qui sont menacés à Cabrousse. C'est la raison pour laquelle les populations de la localité, avec à leur tête les jeunes, se sont mobilisées pour lancer un vibrant cri du coeur à l'endroit des autorités du pays, notamment au chef de l'Etat, afin "de faire pression sur le sieur Belassée pour qu'il s'acquitte de sa dette vis-à-vis de l'hôtel Hibiscus. Seul gage, selon les populations de Cabrousse, à la sauvegarde de leurs emplois. En effet, dans cette affaire qui oppose, en fait, deux ressortissants français en terre sénégalaise, les populations de la cité d'Aline Sitoé Diatta ne font pas du parti pris. Leur principal souci, c'est de défendre et de sauvegarder l'emploi de manière générale dans cette zone touristique, l'une des meilleures au Sénégal. D'ailleurs, la jeunesse de l'arrondissement a profité de l'occasion pour dénoncer tous ceux qui s'activent, d'une manière ou d'une autre, à la diabolisation de la destination Casamance. Les camarades de Dominique Diatta ont aussi attiré l'attention des autorités sénégalaises sur les réelles menaces de fermeture de certains établissements hôteliers du Cap Skirring et environs. Ils ont décrié, à ce propos, la situation actuelle des établissements du groupe Sénégal Hôtel que dirige Racine Sy ou du site balnéaire du Cap et de Cabrousse. Les restrictions d'emploi à Savana, à Hôtel Cabrousse et autres ont fini de hanter le sommeil des populations. A cet effet, le regroupement des jeunes de l'arrondissement de Cabrousse et de la communauté rurale de Djembéring, de manière générale, ont décidé de battre le macadam, le 21 février prochain, pour tirer la sonnette d'alarme en ce qui concerne les difficultés de tout ordre que traverse le tourisme au Cap Skirring. Cette manifestation, qui partira du Cap à Cabrousse, réunira autour de la même cause l'ensemble des différentes composantes des populations de la zone. (Seydou Prosper Sadio, Le Soleil) >>> Un pédophile de 67 ans arrêté à Scat Urbam A 67 ans, il tente de sodomiser un garçon de 8 ans. Les pédophiles ont encore fait parler d’eux à la cité Scat-Urbam. C’était le 9 courant. En fait, S.N., âgé de 8 ans, neveu du gardien de la mosquée de ladite localité, a été victime d’acte de pédophilie. A la suite des investigations de la police, l’homosexuel a été arrêté et déféré au parquet. L’acte du vieux Allé Diouf est à la une de l’actualité à la cité Scat-Urbam. En fait, le vieil homme, qui est né le 15 janvier 1947 dans la Cité du Rail, voulait entretenir des relations intimes avec le jeune garçon S.N. âgé de 8 ans. C’était le 9 février. Ce pédophile qui avait pris la fuite depuis le jour des faits a été finalement arrêté et conduit devant les limiers de Grand-Yoff. Face aux enquêteurs, le vieux a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés. « J’ai commis l’acte de pédophilie », avoue-t-il. Pour éclairer la lanterne des flics, Allé est revenu sur le film des évènements. « J’ai entraîné l’enfant dans ma chambre et j’ai baissé sa culotte. Ensuite, j’ai tenté d’introduire mon sexe dans son postérieur, mais je n’ai pas réussi », explique-t-il aux policiers. Conscient de la gravité de son acte, le pédophile déclare qu’il est victime des « rap » (envoûté). « J’ai des « rap » qui me poussent à commettre des bêtises », déclare-t-il aux flics. En outre, il précise que sa femme est absente du territoire national pour des raisons familiales. Pourtant, ce vieux qui assure depuis 6 ans le gardiennage d’une maison inachevée dans ladite cité est père de deux enfants. Selon les explications de l’enfant, c’est à cause de sa résistance que Allé n’a pas réussi son crime. D’ailleurs, c’est après cela que le petit S.N. est allé tout raconter à son grand-père Mor Diop. Ce dernier, très choqué, était parti voir le vieux Allé pour en avoir le cœur net. Sans sourciller, Allé déclare au vieux que les déclarations de son neveu sont exactes. Mieux, il lui présentera des excuses. Dépité par la mésaventure de son neveu, Mor, gardien de la mosquée de la Scat-Urbam, est allé immédiatement en informer les policiers de Grand-Yoff. C’est le moment que choisira le pédophile pour s’éclipser. A la suite d’intenses recherches, l’homosexuel a été arrêté. Les histoires de « rap » ne l’ont pas blanchi. Pour preuve, à la fin de son audition, il a été devant le procureur de la République depuis le 24 février. A l’approche de la Tamxarit, ce père de famille aura le temps de méditer sur son acte à la citadelle du silence. (par Mamadou SECK, l'OBS)
>>> Un pédophile (bis) arrêté à la gare de Dakar PEDOPHILIE À LA GARE DE DAKAR : Un talibé sodomisé par un adulte dans un wagon. Les pédophiles n’en ont cure des lieux, quand il est question de satisfaire leur libido. Même si d’habitude ils préféraient les salles de bain et les cuisines pour commettre leur acte ignoble. Mais le nommé Mamadou Ndiaye âgé de 44 ans a battu tous les records. Et pour cause, il sodomisait un talibé dans un wagon en panne à la gare de Dakar. Surpris par les gendarmes, le pédophile a été arrêté et déféré au parquet. Les faits ont eu lieu le 20 février aux environs de 9h dans un wagon en panne à la gare de Dakar. Mamadou a été surpris en pleine action sur un pauvre petit talibé. Il a enlevé la culotte de l’enfant avant de le pénétrer par derrière. Comme, le talibé lui opposait une résistance, Mamadou lui assénait des coups de poing tout en le menaçant de le tuer si jamais il tentait de crier. C’est alors qu’un voyageur qui se promenait aux abords du wagon en question a vu son attention attirée par un bruit suspect. C’est ainsi qu’il a jeté un coup d’œil dans le wagon pour tomber sur la scène odieuse. Surpris et outré, il file alerter les pandores chargés d’escorter le Petit train de banlieue. Ces derniers ne se font pas prier pour ceinturer le wagon. Pris en flagrant délit par les hommes en bleu, le pédophile tente de prendre ses jambes à son cou. Mais c’était sans compter avec la vivacité des pandores. Pour preuve, après quelques mètres de course-poursuite, les gendarmes réussissent à l’appréhender. Interrogé sur les lieux, Mamadou tente de brouiller les pistes en prétextant qu’il voulait tout simplement donner de l’aumône au talibé alors qu’il a été trouvé déculotté de même que le talibé. Pendant ce temps, des jeunes armés de pierres voulaient coûte que coûte le lyncher. Pour élucider l’affaire, les pandores l’ont embarqué dans leur panier à salade en direction de la brigade de Thiong. Face aux enquêteurs, Mamadou Ndiaye maintient ses déclarations. Il a balayé d’un revers de main les faits qui lui sont reprochés. « Je donnais de l’aumône au talibé », déclare-t-il aux enquêteurs. Interrogé sur les motifs de sa présence dans la gare, il soutient qu’il y vient chaque jour pour acheter des marchandises et retourner à Pikine. Des propos qui n’ont pas convaincu les hommes en bleu. Malheureusement, le talibé a pris la fuite au moment où les pandores poursuivaient le pédophile, mais les gendarmes de la gare et un voyageur, tous témoins des faits, ont fait leur déposition. «Il a été surpris en train de sodomiser le talibé. D’ailleurs, le pauvre enfant gémissait à cause de ses manœuvres», expliqueront-ils aux enquêteurs. Des preuves suffisantes pour que les hommes du commandant Seck remettent gratuitement à Mamadou un ticket à destination de Rebeuss depuis le 23 février. Sûr qu’à la citadelle du silence, il va intégrer le lot des «canaras». (par Mamadou SECK, l'Obs)
>>>> Hégémonie du Wolof : doyna pour les Peulhs ! À Dakar, en Casamance ou au Fouta, dans les familles pulaar, sérère ou diola, le wolof est la langue dominante. De toutes les langues cependant, le pulaar est celle qui résiste le mieux à l’hégémonie de la langue de Kocc Barma. Une résistance qui se traduit souvent par l’alternance de l’utilisation et du pulaar et du wolof mais aussi du français chez les descendants D’El hadji Omar Tall. Un vrai dilemme pour les familles pulaarophones. Âgée de plus d’une soixantaine d’années, Sawdatou Sall provoque une hilarité générale dans son entourage chaque fois qu’il lui arrive de s’exprimer en wolof. Des occasions qu’on peut compter sur le bout des doigts tant la bonne dame communique rarement dans la langue de Kocc Barma. Et pourtant, la sexagénaire a vécu le plus clair de son existence dans l’un des terroirs les plus wolofisés du Sénégal, plus exactement à Diourbel, où elle a passé plus de quarante ans. D’ailleurs, tous ses six enfants devenus aujourd’hui chefs de famille y sont nés. En dépit de plusieurs décennies passées loin de son Fouta natal, Sawdatou Sall, d’ethnie haalpulaar ne se sent à l’aise que dans sa propre langue. Les taquineries et autres quolibets de ses voisins wolofs qui comprennent mal le fait qu’elle massacre leur langue ou qu’elle refuse tout simplement de la parler lorsque des occasions se présentent n’ont pas réussi à pousser la vieille femme à améliorer son wolof plus que laborieux. Le cas de Sawdatou Sall est pourtant loin de faire tache d’huile chez les jeunes issus d’ethnie non-wolof et vivant dans les centres urbains comme Dakar, Thiés, Saint Louis, Diourbel ou encore Kaolack. Dans ces villes, un phénomène demeure constant. Que l’on soit sérère, halpulaar, ou diola, on s’exprime, la majeure partie du temps, en wolof. Pour Souleymane Faye, chercheur au Centre des langues appliquées de Dakar (Clad) de l’université Cheikh Anta Diop «cette situation se vérifie le plus souvent dans les grands centres urbains à vocation commerciale et administrative. Donc, il est indéniable que, plus de 90 % de la population du Sénégal aujourd’hui parlent wolof.» Ainsi, partout où l’on se retrouve au Sénégal, la langue de Kocc Barma devient le moyen de communication ordinaire et de référence. Pis, les langues maternelles sont souvent délaissées au profit du wolof. D’ailleurs, il devient plus en plus fréquent au détour d’une conversation que votre interlocuteur dont le patronyme renvoie forcément à une ethnie autre que wolof vous dise tout simplement : «toucouleur gallé laa» ou «sérère ou gallé laa» ou encore «diola bou gallé »(littéralement cela signifie en français, je suis toucouleur, sérère ou diola, ne maîtrisant pas ma langue maternelle. Le cas de Rouguiatou Kane illustre parfaitement cela. Née d’un père halpulaar et d’une mère soninké, Rougui comme l’appellent ses proches ne comprend pas un traître mot des deux langues de ses géniteurs. A la différence des enfants issus des couples linguistiquement mixtes, qui sont la plupart du temps ballottés entre les deux langues de leurs parents, Rougui, elle, ne communique qu’avec le wolof. Aucun mot soninké ou pulaar n’enrichit le vocabulaire de la jeune fille. Des exemples comme celui de Rouguiatou Kane foisonnent au Sénégal. Ces cas sont nombreux et variés et ils trouvent leur origine dans diverses raisons. Dans cette panoplie d’exemples, on peut citer le cas du jeune homme d’origine mandingue, Fakéba Bayo qui a des difficultés rien que pour dire bonjour dans la langue de Soundiata Keïta. Il faut dire que cette situation est jugée pertinente par le linguiste Souleymane Faye qui trouve que la «langue maternelle n’est réservée qu’à la communication familiale et intra-familiale précisément.» De plus, pour cet universitaire qui a effectué des travaux de recherches sur la question, l’hégémonie de la langue wolof est relative aux comportements d’une population jeune. «La maîtrise des autres langues nationales dépasse le niveau des enfants. Elle arrive même au niveau des personnes plus âgées que les enfants», estime-t-il. La maîtrise d’une langue dépend toutefois de la situation linguistique de la famille. Partant de l’exemple des couples linguistiquement mixtes, Souleymane Faye estime que la langue de communication entre les deux conjoints est le wolof en dehors du français à quelques exceptions près. Cela est dû en partie à ce que l’universitaire appelle «la langue de connaissance car le premier contact linguistique entre un mari et son épouse s’est fait forcément à travers le wolof. Déjà le couple s’installe dans une situation linguistique qui impose le wolof.» Dès lors, un enfant né de cette union trouve la langue de Ndiadiane Ndiaye qui s’est déjà imposée alors que de l’autre côté il y a deux dialectes qui l’entourent. Pris en sandwich entre deux parlers (ceux de la maman et du père), l’enfant «témoin de la communication familiale» choisit involontairement la langue véhiculaire qui est ici le wolof. De l’avis du chercheur du Clad, il arrive que l’enfant ait un «penchant pour la langue de sa mère» car étant plus proche de celle-ci que de son père. La mère de famille passe le plus clair de temps avec l’enfant que le chef de famille. Quittant très tôt la maison pour le travail, il n’y revient le plus souvent que le soir. Le risque est gros de voir l’enfant ne maîtriser ni le pulaar, ni le wolof, ni le français. Toutefois, étant avéré que le milieu compte beaucoup, le Pr Souleymane Faye trouve que «cette situation n’est valable que lorsqu’on se trouve dans une ville comme Dakar, Saint Louis, Louga, Diourbel…bref, dans des villes où même dans la rue c’est le wolof qui prédomine. Le phénomène inverse se produit si l’enfant est en zone rurale où le wolof est absent de la carte d’identité linguistique du milieu.» Coup de pouce de l’administration coloniale En réalité, comme c’est arrivé dans tous les pays africains, il y a un dialecte qui est nécessairement la principale langue nationale, même s’il existe d’autres d’importance notable. C’est le cas du bambara au Mali, du soussou en Guinée, du lingala au Congo, du Shangoua en Centrafrique etc. Donc dans chaque pays, il y a une ou deux langues qui sont au sommet de la pyramide linguistique. «Cela est une nécessité pour la communication. On ne peut pas parler toutes langues à la fois», justifie le linguiste. Aussi, pour expliquer de façon globale et logique la prédominance du wolof sur les autres langues parlées dans notre pays, le Pr Souleymane Faye effectue une petite incursion dans l’histoire. En effet, «au Sénégal, même si au départ toutes les langues étaient, du point de vue importance, sur un plan horizontal, il faut souligner que le wolof était la langue de relais entre le colonisateur et le colonisé», tient-il à rappeler. Du coup, on peut alors prétendre que l’administration coloniale a aidé à mieux asseoir la prédominance de la langue wolof. Autrement dit, elle a joué un rôle non négligeable dans l’instauration de la suprématie de la langue de Ndiadiane Ndiaye dans le milieu administratif et commercial. «Le premier contact avec le Sénégal s’étant passé sur les zones côtières, l’administration s’est donc installée à Dakar qui était justement le fief des wolofs. Ils vont constituer les premiers à être scolarisés. Dès lors, l’administration coloniale va s’appuyer sur ces premiers scolarisés qui pouvaient jouer les interprètes auprès de la population autochtone» , indique le chercheur du Clad. C’est de cette manière que s’est opéré le développement du wolof. Toutefois, la colonisation terminée, un phénomène social linguistique s’est déjà installé et a connu une évolution fulgurante grâce à la participation des populations. Du coup, les autres langues vernaculaires ont été reléguées au second plan. Pour preuve, dans sa nomenclature des langues, le chanteur humoriste camerounais Zao pense qu’on peut tirer son épingle du jeu en disant «na nga def» (bonjour) à un Sénégalais. Le Pr Souleymane Faye ne dit pas autre chose lorsqu’il soutient que « na nga def » est presque la carte d’identité linguistique du citoyen sénégalais. Autrement dit, le wolof est devenu la première langue qu’on parle à tout Sénégalais qu’on rencontre sur le territoire national Seulement au fur et à mesure que la discussion se poursuit, les interlocuteurs peuvent se retrouver comme parlant une autre langue. Le pulaar joue les trouble-fête dans la « wolofisation » du pays Face à la phagocytose du wolof, certaines communautés ethniques semblent prêter le flanc. Aucune réticence ne leur semble utile pour contrer la tendance de la «wolofisation» du Sénégal. Seulement, c’est sans compter avec le milieu pulaar caricaturé très conservateur qui manifeste des signes de résistance à la domination de la langue de Kocc Barma. La communauté halpulaar est donc plus réticente à la phagocytose du wolof. Ce qui fera dire au Pr Souleymane Faye que « les langues, comme le pulaar qui a su encore résister, ont non seulement le bénéfice de la conscience culturelle de leur locuteur mais particulièrement de la géographie.» En effet, lorsqu’«une langue est parlée par une communauté noyée géographiquement et linguistiquement dans une société dont le moyen de communication diffère, cette langue a naturellement beaucoup moins de moyens de défense », assure le linguiste qui prend l’exemple du sérère comme référence. Installé au cœur du Sénégal où les mariages mixtes foisonnent, le sérère encerclé par le wolof est très exposé. Au vu des statistiques qu’il détient, le chercheur du Clad soutient que «la langue sérère a marqué un coefficient évolutif de -1,1% de perte de vitesse alors que le wolof et le pulaar ont un coefficient évolutif excédentaire. Cela revient à dire que la population géographique du sérère est supérieure à la population linguistique.» En termes plus clairs, le linguiste veut souligner que les locuteurs de la langue de Léopold Sédar Senghor sont moins importants que la population démographique sérére. À la différence du sérère très phagocyté par le wolof, le pulaar trouve sa force dans ses locuteurs étrangers venant du Mali, de la Guinée et de la Mauritanie. Nonobstant, le renfort de la communauté pulaarophone venue des pays limitrophes, les halpulaareen bénéficient largement de la situation géographique de leur terroir situé sur la périphérie du territoire national. D’où l’absence d’une agression linguistique du wolof sur le pulaar comme c’est le cas avec le sérère. Raison pour laquelle, le Pr Souleymane Faye juge que la position périphérique du Fouta a renforcé le degré de résistance des membres de la communauté halpulaar très portés à se regrouper entre eux. (par Hawa BOUSSO, l'OBS) >>>> Les communistes de France attaquent Wade "Un homme à la rancune et à la vanité proverbiales", "Le Sénégal, un pays sans justice sociale", "Un Pouvoir qui n’accepte pas les critiques", etc... «L’Humanité», le journal du Parti communiste français est contre la politique libérale du Président Wade. Dans son édition du week-end, ce journal militant n’y est pas allé par quatre chemins pour taxer Wade de tous les noms. Après avoir dénoncé les tares de notre pays, il a fait un portrait de Wade qui rappelle celui du brûlot de Latif Coulibaly. La situation économique du pays est abordée par le journal qui va même jusqu’à affirmer que le peuple sénégalais ne veut plus du staff libéral. Cette fois-ci, l’on peut dire que la presse française, particulièrement «l’Humanité», y est allé un peu fort. Après «Le Figaro» qui accusait Wade de despote avant que ce dernier ne leur rende visite, c’est au tour de «L’Humanité» qui prend comme prétexte l’après-visite de Wade à son homologue Jacques Chirac pour tirer sur le Président sénégalais. Dans «L’Humanité» de samedi passé, deux articles ont été exclusivement consacrés au Président Wade et à la situation que vit le Sénégal. Ce journal est en effet celui du Parti Communiste français dirigé à une époque donnée par l’intellectuel Jean Jaurès. Dans le premier article signé Camille Bauer, c’est le titre qui choque le premier : «Abdoulaye Wade serre toujours plus la vis». Comme chapeau : «L'image du Sénégal «démocratie exemplaire» est ternie par certaines dérives du pouvoir et le manque de justice sociale». Le journaliste s’explique : «Dérapages ", "crispation du pouvoir" : ces derniers temps, les commentateurs n'ont pas été tendres avec le régime du Président sénégalais Abdoulaye Wade. Il faut certes se garder de tomber dans tout manichéisme car le tableau n'est pas totalement noir. "D'une manière générale, la situation des droits de l'homme est assez bonne", estime Djibril Badiane président exécutif de l'Organisation nationale des droits de l'homme (Ondh). «Le pouvoir sénégalais semble tolérer difficilement les critiques, surtout quand elles ont trait au Président Wade ou à la situation en Casamance, comme l'a montré l'expulsion en octobre de la correspondante de Radio France internationale (Rfi), Sophie Malibeaux, accusée de couverture "tendancieuse" des événements parce qu'elle avait interviewé un représentant de la rébellion indépendantiste. Selon Rsf, outre M. Coulibaly, quatre journalistes ont été agressés en 2003, deux d'entre eux alors qu'ils couvraient des procédures d'expulsion. Et les journalistes ne sont pas les seuls visés. Le 9 décembre, les évêques du Sénégal ont à leur tour reçu des menaces de mort, apparemment en réponse aux inquiétudes, exprimées en novembre par la Conférence épiscopale, au sujet de la politique économique et sociale du pays ». Encore que «même marginaux, ces dérapages viennent s'ajouter au mécontentement d'une population qui ne voit toujours pas les fruits promis du développement économique. Bon élève du Fmi, le Sénégal affiche une croissance à 5 %, mais, comme le dit Djibril Badiane, " quand j'arrive dans un village et que je vois que les gens n'ont pas de semences, ou qu'ils ont des problèmes pour survivre, je constate que cette croissance ne descend pas". Pour lui, le problème essentiel est celui de la lutte contre la pauvreté, mais cela implique de se pencher en priorité sur le sort des ruraux qui représentent 70 % de la population. Ce n'est pas l'orientation prise par le très libéral Abdoulaye Wade. À titre d'exemple, la privatisation de la filière arachide, principale source de revenus au Sénégal, a contribué à diminuer de moitié le revenu des paysans ». Dans le deuxième article, «l’Humanité» commence par rappeler une interview que Wade avait accordée au «Figaro». "Je n'ai pas à choisir entre Bush et Chirac. Je suis, tout le monde le sait, un ami de Bush. Nous nous sommes compris tout de suite et il y a entre nous une sympathie naturelle", confiait Abdoulaye Wade au Figaro du 11 novembre dernier. Le Président sénégalais, qui est également un proche d'Alain Madelin, ajoutait au passage que Jacques Chirac "est un ami de mon prédécesseur Abdou Diouf". « Ce qui doit peser sur l'estomac d'un homme dont les capacités de vanité et de rancune sont devenues proverbiales à travers le continent africain. Continent où ses activités diplomatiques souvent improvisées, pour ne pas dire brouillonnes -qu'il s'agisse de l'ancienne crise malgache, de ses attaques virulentes contre le gouvernement zimbabwéen ou, plus récemment, de la crise ivoirienne- ont suscité une exaspération mal déguisée de nombreux autres dirigeants. Sans parler du fait que, lors du sommet mondial sur le racisme à Durban, le Président sénégalais avait été le seul chef d'Etat africain à se prononcer contre toute réparation à verser par les pays occidentaux à l'Afrique en raison de la traite négrière et du colonialisme. Rappelons que cette demande avait été le motif donné par Washington pour justifier son boycott de cette rencontre», ajoute le journal. Pour terminer, le journal rappelle : «l'absence (remarquée dans les capitales africaines) de la traditionnelle escale dakaroise lors du dernier voyage du Président français semble avoir été ressentie comme un coup de semonce par un chef d'État, qui ne peut ignorer que la France demeure le premier fournisseur et client de son pays, ainsi que le premier investisseur étranger au Sénégal». (par Cheikh Mbacké GUISSE, l'OBS) >>>> Sites, monuments et agenda culturel : Ziguinchor à jour !
Le Centre culturel de Ziguinchor a procédé à la mise à jour de l’agenda culturel régional en répertoriant quelque 22 sites et monuments historiques à travers les trois départements et en collectant de nombreux objets ethnographiques dans la perspective de la prochaine création d’un musée régional. La première quinzaine du mois de janvier dernier a été mise à profit par les agents du Centre culturel régional pour sillonner divers villages des départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor pour la collecte, le recensement de tous ces sites et objets culturels. Dans ce lot, on trouve des sites et monuments historiques comme l’hôtel de ville de Ziguinchor, bâtiment construit en 1886 par les portugais et réceptionné en 1901 et qui a abrité l’administration militaire française jusqu’à 1950. Classé monument historique en 1971, ce bâtiment a abrité tour à tour la mairie de Ziguinchor (de 1960 a 1976), le centre culturel régional et le contrôle régional des finances (de 1976 a 1997) avant de devenir depuis février 1997 le siège du conseil régional. Construite en 1869 par le Révérend Père Jean Esvan, la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue, située au centre ville dans le quartier escale, a été classée monument historique au même titre que la Grande Mosquée de Santhiaba et la Gouvernance bâtie avant les indépendances. Symboles d’une cohésion et d’une parfaite harmonie sociale, les trois cimetières mixtes où sont inhumés musulmans et chrétiens ont été répertoriés, de même que l’imposant et mythique baobab du village de Boutoupa (Niaguis). Ce baobab, vieux de plus de 200 ans, est un lieu de culte très ancien réservé uniquement aux femmes, son accès étant interdit aux hommes. Egalement lieu de culte pour les femmes diolas et mandingues, le fromager «dialangbantang» ou «dialabantamba», classé site historique à deux enclos bien distincts pour chaque ethnie, reçoit régulièrement des offrandes en vin de palme et en sang de porc et de poulet. Le département de Bignona, lui, est riche de différents sites dont le Mausolée Ahoune Sané dans le village de Koudioughor, le baobab palmier du village de Balingname à Sindian (baobab qui, d’après la légende, pour annoncer la circoncision, produit un régime de palme) et le Marigot de Dianki, arrondissement de Tendouck (lieu de culte symbolisant la défaite du guerrier Fodé Combo Sylla). Autre site de cette localité, le lieu de prière et de recueillement à Kafountine du marabout toucouleur El Hadji Oumar qui reçoit encore des fidèles de la localité, notamment les vendredis et des pèlerins descendants du grand marabout venant du Fouta. Il a été également retenu à Bignona le fromager centenaire de Sindian (lieu de toutes les cérémonies ou rituels de l’initiation), la place Bakolon Badji au village de Niankitte. Ce guérisseur qui, selon la légende, a sauté à trois reprises pendant une cérémonie, atteignant d’abord le toit des cases, ensuite la cîme des arbres avant de disparaître, après un éclair, dans le ciel. La termitière Nankoray, lieu de culte de toutes les femmes prêtresses fait aussi partie des sites répertoriés dans le département de Bignona. Le département d’Oussouye pour sa part, dispose de fromagers centenaires à Kagnout (bois sacré), la résidence du préfet, les sites pittoresques de Carabane et du Cap Skirring et le puits d’eau douce d’Elinkine (puits lié au passage de El Hadji Oumar Tall dans la région). Pour faire ses ablutions, le marabout, qui n’a pas trouvé d’eau dans ces environs, a jeté son chapelet dans un endroit qui, creusé, donna de l’eau douce, selon toujours la légende. Pas moins de 56 objets ethnographiques ont été collectés entre le Bandial et le Fogny dont le «djinn» (canari de 30 litres pour mesurer la quantité de vin à cotiser pour l’initiation et la recherche d’eau dans le bois sacré), l’arc «foungajeen» et la flèche à bois «emmela» (accessoires d’accoutrement des hommes pendant la circoncision). La tenue de danse «Bahooye» pour le futur circoncis, la lance «ebaye», outil de guerre des anciens, le coupe-coupe «elamme», accessoires d’accoutrement et de démonstration des initiés après le port de gris-gris, différents bancs utilisés avant, pendant et après les prières pour les circoncis, etc. sont quelques-unes des autres curiosités à découvrir. A propos de la mise à jour de l’agenda culturel, le directeur du Centre culturel régional, Ibou Sène, a émis, dans un entretien avec l’Aps, le souhait de voir toutes les nouvelles manifestations qui seront introduites se pérenniser. Outre les manifestations classiques de cet agenda que sont le Fesrac, le Carnaval de Ziguinchor, l’anniversaire de Pkumel (association pour la revalorisation de la culture mankagne), le festival départemental du théâtre scolaire de Bignona, le Festival des arts rituels de Bignona, la fête du roi d’Oussouye, la rencontre des arts de Ziguinchor (Z’arts), l’agenda sera également ouvert au Festival d’Abene, au Carnaval de Kafountine et au Festival des arts du Sud (Fesas). Cette dernière manifestation est concoctée par le Centre culturel régional, en collaboration avec l’Association communale des artistes et musiciens de Bignona et un promoteur ressortissant du département et basé en France, signale-t-on. (Aps) |
