Bulletin N°11 de Planete-Senegal.com
SOMMAIRE DE CE BULLETIN :
1- Infos du jour (aujourd'hui avec le SUD et l'AFP )
2 - Nouvelles de senegalaisement et des cours de wolof
3 - Les messages des sénégaliens (vous êtes bien des sénégaliens non ?)
4- La météo du jour (aujourd'hui Tambacounda)
5- Infos diverses (semaine de la mode de Dakar, Carnaval de Kafountine, Jazz à Saint-Louis)
6- L'Association du Jour (l'AEST)
7- Le site du jour (Aujourd'hui Senegal-Quads)
1) Infos du Jour
(les articles entiers sont disponibles sur la page
Infos/médias de www.planete-senegal.com)
1- GRAND SERIGNE DE DAKAR, "BOUR SINE", ROI D'OUSSOUYE... (extrait de SUD)
2- ARAGON DE NOUVEAU A DAKAR (extrait de SUD)
3- LE CARGO SUSPECT ENCORE EN RADE AU LARGE DE DAKAR (extrait de SUD)
4- JOURNEE MONDIALE DU TALIBE (extrait de SUD)
5- LE CHEF DE L'ETAT A l'AFP
6- QUEL TYPE D'ORGANISATION PAYSANNE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE NOTRE AGRICULTURE ? (extrait de SUD)
GRAND SERIGNE DE DAKAR, "BOUR SINE", ROI D'OUSSOUYE...
Ces institutions traditionnelles qui cohabitent avec l'Etat moderne
Le choix de la personne appelée à exercer des fonctions perpétuant symboliquement certaines institutions du passé a souvent été à l'origine d'une controverse au Sénégal. Des malentendus apparaissent régulièrement au sein de communautés (lébou de Dakar et sereer du Sine entre autres) où la tradition est encore vivace. Mais alors qu'à Dakar et au Sine, le choix a débouché ces dernières années sur des conflits, à Oussouye (Casamance), une discrétion absolue accompagne le processus du sacre du roi.
DIAKHAO ET LES " DEUX ROIS DU SINE"
Le conflit autour du titulaire de la charge de "Serigne" de Dakar n'est pas le seul qui a été recensé au Sénégal au cours de ces dernières années. Depuis au moins 8 ans, le choix de la personne destinée à reproduire symboliquement la royauté du Sine divise les populations de Diakhao.
A la suite de cette mésentente, le gouverneur de Fatick, Saliou Sambou, est intervenu auprès des autorités traditionnelles de Diakhao pour demander le gel de cette fonction. Tout est parti des premières journées culturelles du Sine organisées en 1991. Les habitants de Diakhao (capitale du Sine historique) ont voulu formellement intrôniser un 54 ème roi. Entre autres attributions, cette personne devait représenter le "royaume du Sine" à l'occasion de certaines fêtes nationales comme le 4 avril par exemple, dans l'optique d'une cohabitation entre " la modernité et la tradition".
De 1969, année de la mort du dernier Buur Sine (Mahécor Diouf) à 1991, il n'y avait pas eu de roi du Sine. La décision prise de restaurer cette charge a vu deux prétendants au trône: Pape Diouf (un policier) et Yélimanel Diouf, un fils de Mahécor Diouf qui est enseignant.
Pape Diouf est le candidat préféré des populations de Ngaraaf ( quartier traditionnel de Diakhao) tandis que Yelimanel Diouf est soutenu par la Maison royale de Diakhao.
Pour applanir les divergences, une délégation de dignitaires fatickois constituée entre autres de Amath Ndour dit Sergent et de Boubou Ndour ( deux historiens du Sine) a rencontré le gouverneur Saliou Sambou. Pour éviter des troubles, l'autorité administrative a décidé de reporter sine die le choix du roi.
BASSIROU DIAGNE A VU PASSER TROIS "SERIGNE NDAKAARU"
Dans le passé, plusieurs situations se sont traduites par la cohabitation de deux "Serigne Ndakaaru". Mais le conflit qui divise actuellement la communauté lébou remonte à 1985 quand El Hadji Bassirou Diagne a été appelé à la succession de Momar Marième Diop.
Depuis cette date une dualité s'est instaurée à la tête de la collectivité lébou.
El Hadji Bassirou Diagne est contesté par une partie de cette communauté. Depuis qu'il assume le titre de "Serigne" de Dakar, il a vu passer trois autres "Serigne Ndakaaru légitimistes" élus en opposition à sa charge. Parmi ces Grands Serigne, il y a Mame Youssou Diop, Libasse Diop Souleymane ( ces deux sont aujourd'hui décédés) et Ibrahima Diop, qui est annoncé à la titulature de chef de la collectivité lébou.
Ces trois dignitaires ont été intrônisés suivant le rite du " beufeul".
Par exemple, Ibrahima Diop a passé sept jours chez le "Ndey Jambuur" (chef des grands notables), Mbaye Diène qui a formulé des prières pour lui. Il a également reçu les prières de l'Imam de Dakar, Maodo Sylla, et a fait un passage au "Pinthe" de Santhiaba (Médina de Dakar) chez le "Ndèy Ji reew" ( porte parole de la collectivité) Alioune Diagne Mbor. Autant d'actes qui accompagnent l'intrônisation d'un Serigne Ndakaaru, titre qui désigne le chef de l'entité lébou et qui a été pour la première fois assumé par Dial Diop, marabout venu du Cayor. Le règne de Dial Diop a duré de 1795 à 1815.
A El Hadji Bassirou Diagne que nous n'avons pas pu joindre ( il est en voyage en Europe), il est reproché de " ne pas avoir Diop comme nom de famille"
et par conséquent sa " non appartenance à la lignée des gens pouvant prétendre au titre de Grand Serigne de Dakar ". Mais pour certains, cette idée n'est pas soutenable. Ils estiment que le fait de ne pas avoir comme nom de famille Diop ne signifie pas une exclusion à la prétention au titre de "Serigne Ndakaaru".
Au cours de l'histoire, on dénombre au moins deux "Serigne Ndakaaru" qui ne sont pas des Diop. Il s'agit d'abord de Elimane Diol (1831) désigné par consensus pour régner à cause du bas âge du successeur légitime, Mohamed Diop.
Il y a ensuite le cas de Alpha Diol (fils de Elimane Diol) au début du 19 ème siècle.
Officiellement, l'Etat n'a pas encore choisi le Grand Serigne qui va représenter la communauté lébou. Mais les proches de Ibrahima Diop qui est annoncé à cette charge se préparent à fêter son arivée à la tête de la collectivité lébou. Par exemple, pour accompagner la venue de Ibrahima Diop au palais de la république où il va rencontrer le président Abdoulaye Wade, aujourd'hui jeudi 20 avril, " le tout Cayor sera avec lui. Beaucoup de monde va le suivre . Par exemple, 20 cars seront mobilisés rien que pour Yeumbeul,", indique son conseiller Abdoulaye Diop dit "God".
VILLA ET VOITURE DE FONCTION POUR LE CHEF DES LEBOU
Le Grand Serigne de Dakar est le représentant de la communauté lébou face au pouvoir, lors de certaines fêtes nationales notamment. En plus d'être honorifique, la fonction va de pair avec l'octroi d'un certain nombre d'avantages. Ainsi, le Grand Serigne a une villa de fonction qui se trouve à Fann Hock (Dakar). Il a également une voiture de fonction et perçoit des indemnités de chef coutumier. Selon les informations obtenues, il s'agirait d'une modique somme. Elle est estimée à environ 8000 francs par mois.
Traditionnellement, le Grand Serigne de Dakar a un certain nombre de biens immobiliers dont il assume la gestion, au nom des Lébou. Par exemple, c'est à lui que revient la responsabilité de gérer les terrains situés à "Pakku Lambaye" ( au coeur du marché Sandaga de Dakar) où on trouve beaucoup de commerçants Baol-Baol, locataires de ces terrains. Selon nos sources, depuis que le choix s'est porté sur lui, Bassirou Diagne n'a pas géré ses biens immobiliers. Ils sont depuis 1996 sous la responsabilité de Ibrahima Diop.
IBRAHIMA DIOP AU PALAIS, 4 ANS APRES SON INTRONISATION
Alors que Bassirou Diagne exerçait le titre de Serigne de Dakar, l'Etat avait fait de Ibrahima Diop un chef coutumier. Celui qui est reçu cet après-midi au palais de la république habite Yeumbeul et est âgé de 66 ans. Il a deux épouses et a été intrônisé par une partie des Lébou en 1996 . Ibrahima Diop est un ancien militaire. Il a servi à la 2ème Compagnie de Rufisque notamment). Il a aussi été un employé de la mairie de Dakar. Il y a travaillé au Bureau du matériel et a servi comme conseiller municipal.
Il a été également été un commissaire politique du Parti socialiste (Ps). Il fut pendant 14 ans chargé de missions à la présidence de la république, selon les inormations données par son entourage.
LA DISCRETION QUI ENTOURE LE CHOIX DU ROI D'OUSSOUYE
Contrairement à la controverse qui entoure le choix du roi du Sine et du "Serigne Ndakaaru", à Oussouye, le processus de désignation du roi est entouré d'une grande discrétion. Ahoumoune Ngagne (actuel roi d'Oussouye) a été intrônisé au mois de février dernier. Il a fallu attendre de nombreuses années avant que le choix ne se porte sur lui et sans l'intervention de l'Etat.
"En pays diola, de nombreuses années peuvent s'écouler entre la mort d'un roi et la désignation de son successeur " , indique un habitant de Oussouye.
Le sacre est précédé par une concertation entre les Sages du royaume. Ces derniers recensent un certain nombre de familles en mesure de fournir un titulaire pour cette charge.
La fonction royale est contraignante. Il est par exemple exigé du futur roi un comportement exemplaire. Le roi ne doit même pas manger en public.
Il ne doit pas savoir qu'il est pressenti au trône. Son autorité s'exerce surtout à l'occasion d'un certain nombre de grands évènements: circoncision, prédiction d'évènements, proclamation de journées sacrées au cours desquelles des offrandes sont à faire ou pour annoncer la récolte etc..
ARAGON DE NOUVEAU A DAKAR
La célèbre formation cubaine, "La Orquesta ARAGON" sera de nouveau à Dakar . Aragon qui est en tournée internationale, se produira au théatre de verdure , le mardi 18 avril 2.OOO . L'orquesta Aragon était au Sénégal en 1999, et nombreux furent les mélomanes qui avaient fait le déplacement de l'intérieur du pays pour vivre avec lui les souvenirs d'antant . Complètement renové la Orquesta Aragon , la plus prestigieuse formation cubaine a vu le jour en septembre 1931 , avec celui qui lui a donné son nom . L'actuelle formation , qui est à la hauteur de l'ancienne à repris avec brio quelques vieux succés de son ainée, comme "Separala-Tambien", "Asi son Bonco," " El Paso del Carnacion" etc. Le succés de ce groupe prestigieux est à l'actif de son ancien chef d'orchestre, le violoniste Raphael Lay et de son ami Richard Eguëst, l'un des meilleurs flutiste du monde, tous deux aujourd'hui disparus . Mais la flamme de ARAGON-Orquesta est toujours la même; sublime comme ses danzones . La formation va de nouveau entrainer les friands de charanga dans la valse du beau vieux temps .
CHEIKH NDIGUEL LO sera de la partie une semaine avant les cubains l'hôte du théatre de verdure. Le "Baay-Fall" de la chanson de la chanson sénégalaise, présentera au Centre Culturel Français, sa toute dernière production intitulée "Bambay Gueej" , qui maginfie la grandeur de Borom Touba part une comparaison avec l'immensité de l'océan et son calme
Amadou D. NIANG
LE CARGO SUSPECT ENCORE EN RADE AU LARGE DE DAKAR
L'"Orient flower" commence à brûler des doigts
Mardi 11, jeudi 20 avril. Plus de 10 jours depuis que le ministre de l'Environnement, Lamine Bâ, en visite du cargo suspecté de contenir des produits dangereux et qui mouille au large, à environ 8 km de Dakar, annonçait l'imminence du remorquage. M. Bâ soutenait que l'"Orient Flower", actuellement"dans un état lamentable ( sic)", quitterait les eaux territoriales du Sénégal, dans une semaine ou 10 jours au plus. Or, le bateau, une véritable épave, arrivée au Sénégal depuis le mois de septembre 1999 mais dont nombre d'autorités n'ont été au courant que le 12 mars dernier, est encore au même endroit, suscitant davantage d'interrogations de la part de l'opinion. Selon les informations recueillies dans son propre ministère, ce départ est devenu"hypothétique". Car,"il n'est pas, pour l'instant, question pour l'Etat de prendre en charge les frais du remorquage de ce navire qui se chiffreraient à plusieurs dizaines de millions. Les deux experts de l'armateur du cargo, arrivés à Dakar depuis 13 jours, déclarent ne pas avoir les moyens de le faire". Pis, le bateau qui avait, la semaine dernière, quelque 13 m sous l'eau, s'enfonce progressivement. "Tous les 2 à 3 jours, le navire s'enfonce d'1 mètre dans l'eau ; l'équipage utilise un compresseur pour souffler de l'air dans les ballons qui l'empêche encore de couler", soutiennent des marins. C'est dire que les risques d'une catastrophe sans même une intervention humaine, se précisent. D'où une surveillance régulièrement effectuée de ce cargo par un bateau de la capitainerie du Port. Aussi, à ce jour, aucune plongée sous-marine permettant de prendre des vues, qui aideraient à connaître précisément la contenance, n'a été effectuée.
En compagnie d'une équipe technique de son département, le ministre de l'Environnement, Lamine Bâ , à l'issue de la visite, déclarait que " le bateau quittera nos eaux territoriales dans les meilleurs délais. Même si l'intervention des deux ingénieurs n'aboutit pas, toutes les mesures seront prises pour remorquer le bateau loin de nos côtes, pour mettre les Sénégalais en confiance. C'est un acte de souveraineté, et cela n'est pas négociable". M. Bâ avait même, à la suite d'un membre de l'équipage du navire, M. Youri, donné un délai de 10 jours, pour éloigner du large dakarois le cargo suspecté de contenir des produits dangereux, voire toxiques. Ce à quoi des responsables du Port ne croyaient pas d'ailleurs, en raison de nombreuses promesses non tenues, faites pour débarrasser ce navire au contenu douteux, des eaux sénégalaises. Mais, M. le ministre de l'Environnement soutenait que "le Président de la République a donné des instructions précises dans ce sens", parce que "la population est très inquiète" et"la présence du bateau peut constituer un danger pour la circulation maritime autour de Dakar". Or, 24 h après le délai, les perspectives pour le départ du navire semblent sombres. Les nombreuses réunions organisées dans le cabinet de M. Lamine Bâ n'arrivent pas à faire avancer le dossier." A ce jour, aucune action n'est encore menée dans ce sens, à l'exception des réunions qui se tiennent continuellement pour tenter de trouver une solution. Les experts roumains sont arrivés à Dakar depuis plus d'une semaine, c'est-à-dire le lundi 9 avril, mais l'armateur, "Preston Wood Finance", ne semble pas être dans les disposition de remorquer le navire au large. En tout cas, ses envoyés spéciaux soutiennent qu'ils n'ont pas les moyens de mener une action aussi coûteuse", déclare une source proche du Port autonome de Dakar (Pad).
Par ailleurs, dans le milieu de la navigation maritime, l'on se demande si l'Etat se décidait à prendre en charge le remorquage du bateau à la cargaison mystérieuse, cela du fait de la défection de l'armateur, quelle destination ce navire prendrait sans susciter d'autres problèmes. Autrement dit, où est-ce que l'"Orient flower" pourrait être abandonné tranquillement, d'autant que son coulage dans nos eaux est hors de question.
Toutes nos tentatives pour avoir de plus amples informations à la marine marchande, ont été vaines. Le ministre, Lamine Bâ est resté injoignable pendant plus de 48h.
JOURNEE MONDIALE DU TALIBE
Ils sont cent milles talibés au Sénégal !
C'est aujourd'hui, jeudi 20 Avril, que sera célébré la journée nationale du talibé. Instituée en 1995 par le précédent régime, elle offre encore une opportunité d'évoquer le sort de ces milliers de jeunes.
Enquête sur un phénomène social de grande envergure.
Talibés ou disciples de l'école coranique. Le phénomène a pris des proportions considérables. En 1991, une évaluation du programme "Enfants en situation difficile" , réalisée en collaboration avec l'Unicef, parlait du chiffre record de 100.000 talibés mendiants au Sénégal. Cette corrélation entre talibés et mendiants est un indicateur d'une certaine dérive. Car à ses débuts, l'école coranique était, selon, une note documentaire de Enda Tiers Monde, "un lieu d'intégration et de socialisation, et les enfants issus de différentes couches sociales recevaient la même éducation".
Historiquement, les premiers "daaras" ou écoles, sont apparus au Fouta, en milieu halpular, où l'islam est apparu dès le 11ème siècle. Ce n'est que plus tard, lit-on, dans cette note, que ce phénomène s'est implanté en milieu woloff. L'établissement d'une daara était le fruit d'un contrat social.
Aux marabouts, la charge d'instruire, et aux populations, le devoir moral de subvenir aux besoins matériels du marabout. Le volet instruction coranique, comportait également l'initiation pratique à la vie communautaire, et à l'apprentissage de certaines valeurs.
Aujourd'hui, on est loin de ces nobles missions originelles.
La crise économique a accouché d'un nouveau phénomène: l'instrumentalisation du talibé dans le marché de la mendicité. Dans le centre-ville, les talibés sont tenus de verser quotidiennement une aumône estimée au minimum à 300 francs. Ceci, selon Mamadou Ndiaye, auteur d'une étude sur l'enseignement arabo-islamique, est un phénomène nouveau. Car, écrit-il:"les grands foyers de l'Orient comme de l'Occident, n'ont pas connu la mendicité".
Ces enfants, âgés en général entre 6 et 14 ans, sont reconvertis en mendiants par leurs maîtres. Des enquêtes de l'Institut Islamique affirment que 90% des maîtres d'école estiment qu'ils doivent envoyer leurs talibés pour faire des quêtes.
Par ailleurs, les daaras sont dans un degré de paupérisation fort avancé. 63% des écoles coraniques de la région de Dakar n'ont pas de locaux. Dans la région de Diourbel, également touchée par ce fléau, (13.957 talibés répartis en 192 daaras), 51% des daaras, selon des experts de l'Unicef, sont en paille, et 71% de ces installations n'offrent aucune sécurité.
Laissés à eux-mêmes, les talibés sombrent dans diverses tentations. Certains sont raflés par la police (article 245 du Code Pénal interdit la mendicité), ou sont pris en flagrant délit de consommation de drogue, dont l'inhalation de diluant cellulosique.
En dépit du calvaire quotidien des talibés, l'État sénégalais en est encore à l'ébauche de plans et de déclarations de bonnes intentions.
L'unique action concrète pour juguler ce fléau émane de l'Unicef. à travers son "Projet de réhabilitation du droit des talibés".
Un vaste programme d'assistance aux talibés, qui, entre1992 et 1996, a pris en charge,18.000 talibés répartis dans 60 daaras.
La deuxième phase de ce programme, qui va de 1997 à 2001, compte apporter une assistance multiforme à 33.373 talibés.
Au total, près de 50.000 talibés sont visés par cette assistance.
Par le passé, les autorités ont tenté diverses solutions.
Un séminaire de l'Éducation nationale, des 17 et 18 mai 1978, sous le premier ministre Abdou Diouf, avait déjà balisé le terrain.
Par la suite, un pas substantiel a été franchi, avec la publication d'une instruction de la primature du 7 Octobre 1978 (N°87/PM), qui demandait au ministre de l'action sociale, de doter les écoles coraniques, d'un statut juridique. D'autres recommandations avaient également été émises, plaidant pour une ouverture de centres d'accueil pour les talibés, et de favoriser une intervention des assistants sociaux dans les écoles coraniques.
Plus tard, en 1979, un fonds d'aide à l'enfance déshérité a été instauré pour allouer des subventions à quelques écoles coraniques. Enfin, en 1992, avec la ratification de la charte africaine des droits et du bien être des enfants, un "Programme national en faveur des enfants vivant dans des conditions difficiles" a vu le jour.
Même si l'application dudit programme relève encore de l'utopie. D'autant plus que d'illustres "daaras" et centres d'apprentissage coranique installés à Touba ( initiés par le khalife des mourides, Serigne Saliou Mbacké) à Coki ( feu Serigne Ahmadou Sakhir) dans la région de Louga, à Thiès ( Keur Mame El Hadji Amadou Ndieguène, Diakhaw, Thierno Djibril Wone, Cherif Aziz Aidara, Serigne Saliou Touré) subsistent encore, mais ne bénéficient, d'aucun soutien de l'Etat.
A.B.DIEYE
LE CHEF DE L'ETAT A l'AFP
Un référendum constitutionnel en novembre
Le président Abdoulaye Wade a déclaré mercredi à l'AFP qu'un référendum constitutionnel sera organisé "vraisemblalement" au Sénégal en novembre prochain pour permettre à son pays de se doter d'un régime de type "semi-parlementaire".
"Si la nouvelle constitution est adoptée, des élections législatives pourraient alors se tenir en février prochain", a indiqué le président sénégalais, élu le 19 mars dernier après 26 ans passés dans l'opposition, en recevant une délégation de l'Afp dirigée par Eric Giuily, son président-directeur-général. Cette délégation avait été reçue la veille par Moustapha Niasse, le nouveau Premier ministre du Sénégal, qui s'est donné trois semaines pour rendre opérationnel un nouveau gouvernement de transition, dont une majorité de membres occupent pour la première fois un poste ministériel. L'adoption d'une nouvelle constitution devrait permettre au nouveau président libéral, chargé d'assurer l'alternance après 40 ans de régime socialiste, de sortir d'une impasse politique dans un pays où l'ancien parti au pouvoir dispose toujours de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Selon la constitution en vigueur, le chef de l'Etat ne peut dissoudre l'Assemblée et seule une motion de censure, adoptée par les deux tiers de ses membres, pourrait entraîner sa dissolution, au risque pour le PS de se saborder. "Je ne dissous pas l'Assemblée nationale, a déclaré à l'Afp le président Wade. Le problème n'est pas de la dissoudre ou non, mais de mettre en place une procédure pour assurer la continuité des institutions". A ce propos, il a indiqué qu'il ne voulait pas d'un régime parlementaire classique, "instable par nature", avec un parlement soumis à une menace constante de dissolution, dans un pays où le président de la République est élu au suffrage universel. Abdoulaye Wade, qui s'est déclaré obligé "d'être au coeur de la bataille pour le développement", a indiqué qu'il souhaitait réaliser les réformes institutionelles dans un délai d'un an, ajoutant : "La voie référendaire est la plus sûre", même si "le PS se déclare prêt à faire tout ce que je demande". Par ailleurs, le chef de l'Etat, qui souhaite réaliser dans les prochains mois de profondes réformes concernant notamment l'agriculture, le chômage des jeunes et la promotion des investissements étrangers, a indiqué qu'il ne voulait rien changer à la politique étrangère du Sénégal. Sur ce point, a-t-il dit, "je n'ai rien à reprocher à Abdou Diouf (son prédecesseur socialiste), même si je suis plus panafricaniste que lui". A propos de la coopération avec la France, où il effectuera une visite de travail le 24 mai, il a indiqué qu'il n'y avait rien à changer, sauf, peut-être, "une meilleure utilisation" des fonds de la coopération, avec la mise en place d'une "co-administration" des projets avec des Sénégalais et des Français. En ce qui concerne enfin le problème de la Casamance, région sud du Sénégal soumise depuis 18 ans à une sanglante rébellion indépendantiste, dont il a fait l'une de ses priorités, le président Wade a indiqué qu'il s'agissait d'un dossier qu'il veut traiter "personnellement, sans intermédaire", contrairement à son prédécesseur. Il a indiqué à ce propos qu'il allait se rendre dans les prochains jours en visite officielle à Bissau, pour rencontrer le nouveau président bissau-guinéen Kumba Yala, sans que la question casamançaise figure "spécialement" au programme de leurs entretiens.
AFP
QUEL TYPE D'ORGANISATION PAYSANNE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE NOTRE AGRICULTURE ?
Toutes les fois que nous évoquons le développement de notre agriculture, nous sommes toujours portés à ne nous appesantir que sur les aspects liés à la nature et à l'état du sol, aux intrants et matériels agricoles, et aux conditions climatiques. S'il est vrai que pour sortir notre agriculture de l'ornière l'ensemble de ces éléments méritent une attention et une réflexion approfondies, il n'en demeure pas mois vrai que pour le même objectif, l'agriculteur qui est l'acteur principal en mérite autant de nos jours. Ainsi, pour la révolution de notre agriculture, nous devons aujourd'hui agir systématiquement sur l'ensemble de ces facteurs. Pour ce qui nous concerne, nous avions dans ce même cadre, apporté dans le passé notre modeste contribution sur le premier groupe d'éléments Aujourd'hui, nous allons nous intéresser au paysan dans son exploitation et dans les organisations paysannes.
1- Le paysan dans son exploitation
On constate de manière générale, que l'agriculteur sénégalais a beaucoup souffert d'un déficit de formation aussi bien sur le plan technique que sur les autres aspects de sa vie. Les acquis notables comptabilisés dans ce domaine et qui sont essentiellement d'ordre technique, sont à l'actif en grande partie de la Sodeva. C'est d'ailleurs les enseignements tirés de celle-ci (embouche bovine, fosses fumières, intégration agriculture-élevage, etc...), qu'utilisent jusqu'à présent les paysans de l'ancien bassin arachidier. Ce constat ne signifie pas qu'il n'a jamais existé une politique de formation à l'endroit des paysans dans le passé ; mais voudrait-on plutôt dire que celle-ci, dans la plupart des cas, n'avait pas intéressé les vrais cibles (les paysans). En effet, la majorité des ateliers et séminaires de formation destinés au monde rural, au lieu du village, sont organisés dans des milieux qui ne conviennent pas souvent au vrai paysan qui ne vit que de l'exploitation de la terre et de ses animaux. Dans un entretien franc et dépourvu de tout protocole, les paysans du bassin arachidier sont prompts à vous avouer que depuis la Sodeva, ils n'ont pas reçu de formation conséquente. Ils sont également tous unanimes à dire que l'endroit le plus indiqué pour tenir ces formations est, à défaut du champ, le village. C'est en raison de cela que nous pensons que si l'Ancar ne pourrait pas épouser cette ligne, le retour pur et simple à la Sodeva serait la meilleure formule. Étant donné que c'est par le biais de cette formation qu'on peut arriver à un agriculteur moderne, et que sans ce dernier on ne peut pas avoir une agriculture moderne, la réussite de cette phase est capitale pour la révolution de notre agriculture.
2- Le paysan dans les organisation paysannes
Tout comme un agriculteur moderne, des organisations paysannes bien conçues sont indispensables pour la mise en place d'une agriculture moderne. Mais pour atteindre l'utilité de ces organisations il faudrait que leur conception et leur mise en place soient l'affaire et l'émanation des seuls intéressés. En effet, si on considère que ce sont ces structures qui doivent jouer le rôle de courroie transmission entre les institutions et le paysan, elles doivent pour leur efficacité nécessairement émaner et être composées de vrais paysans. Elles doivent également être mises en place et gérées de manière démocratique en écartant toute considération politique. Dans ce même processus, l'administration doit se défaire d'un comportement dirigiste et s'en tenir au rôle de conseiller. Pour la manière dont ces organisations doivent être structurées, celle des coopératives rurales initiées en 1983 nous semblerait pertinente si en lieu et place de la section villageoise, il fut retenu strictement le village comme unité géographique de base. En effet, l'homogénéité trouvée au sein de la population d'un village sur plusieurs aspects, est un atout certain dans l'expression des besoins et leur conduite à tenir face à un problème donné. Une fois l'organisation mise en place au niveau du village, elle ne devrait intégrer une autre structure ou fédérer avec une autre que si ses membres le juge nécessaire. De même les fédérations d'organisations paysannes doivent du village au niveau national, être d'abord le souhait des concernés et ensuite refléter leurs aspirations. Elles devront être montées en dehors de toute considération politique et exclusivement par de vrais agriculteurs. On devrait surtout éviter de tomber sur le piège d'individus toujours prompts à se reconvertir d'une profession à une autre, qui s'accaparent de ces instances pour parler et agir au nom d'un milieu auquel ils ne sont liés que par leur origine. Le responsable national ou régional de ces organisations devra être quelqu'un qui, aussitôt après ses obligations de la ville, empresse de retourner à ses champs ou derrière son troupeau. Pour en arriver à cela, il faudrait d'abord impérativement que les autorités gouvernementales et les autres partenaires au développement n'accordent la reconnaissance à ces organisations se réclamant du monde rural, que si réellement elles émanent de la base. Ensuite, ces mêmes partenaires dans le cadre de leurs aides au développement, doivent à chaque fois que cela est possible, traiter directement avec l'organisation basée au village. Cela est d'autant plus pertinent que le contrôle que chaque villageois exercera sur l'autre, renforcé par l'autorité du chef de village aiderait beaucoup dans la gestion transparente des moyens qui seraient mis à leur disposition. Tout cela renforcera le sentiment de confiance dans le groupe, gage de la réussite et de l'épanouissement de l'organisation.
Docteur Massata NIANG Vétérinaire, Chef de l'Inspection régionale des Services Vétérinaires de Diourbel - Bp 32
2) Des Nouvelles de Planete-Senegal.com et des cours de wolof :
Salut à tous les sénégaliens. Nangènedef ? Cette lettre d'information
est envoyée aujourd'hui à 2951 personnes à travers le monde ! Ca y est ! Cette
fois la version définitive et sans bugs du Bulletin de Senegalaisement (déjà
le N° 11). De la couleur et des images ça égaye un peu la chose. Maintenant
que le plancton luminescent n'est plus qu'une vieille histoire (désolé pour
les nouveaux lecteurs qui ne sont pas au courant mais on ne va pas en parler
pendant 15 jours) nous allons reparler de choses un peu moins originales. Concernant
nos fameux cours de wolof, je vais encore répondre aux malchanceux qui ont du
mal à recevoir leurs cours. Car maintenant j'ai une certitude, le problème viens
bel et bien de vous !!! En effet 90% de ceux qui ont du mal à recevoir les cours
(alors que souvent j'essaye à plusieurs reprises de leur envoyer) sont des utilisateurs
de HOTMAIL ! Ce n'est pas un hasard. Je vous rappelle que les cours pèse souvent
plus de 300Ko à cause des sons et certains providers d'emails gratuits (tels
que HOTMAIL) ne sont pas très performants quant à la réception de ces gros emails.
Bref, ne vous découragez pas et attendez votre prochain cours (désormais j'essaye
de les poster vers 3h00 du matin pour éviter la saturation !). Si vous avez
un problème quelconque n'hésitez pas à m'écrire, ça me fait à moi et à l'équipe
(je ne vais pas tous les citer mais Kalifa, Papis, Xavier et Constance constituent
le noyau dur) un immense plaisir. La moitié de ce bulletin est d'ailleurs constitué
par vos infos et réactions. Pour ceux qui n'ont pas la chance d'être au Sénégal,
le meilleur moyen de vivre en live la vie de "Notre Pirogue" est bien-sûr
de venir.
A bientôt sur planete-senegal.com et n'hésitez pas à participer à ce bulletin
!
3) Les messages des senegaliens
(disponible également sur le forum de
planete-senegal.com à www.planete-senegal.com/forum/) :
Ecrit par chrystelle le Avril 20, 2000 at 04:53:47:
Je souhaite aller vivre au Sénégal, un an voire plus et je recherche un job dans l'hotellerie (réceptionniste)à Saly Portudal.
Je peux aussi donner des cours de français dans des écoles du coin, Saly, M'BOUR ou autour.
Si vous avez quelque chose à me proposer, n'hésitez pas à m'écrire, ou même pour me donner des conseils et où m'adresser.
D'avance merci
Chrystelle.
Ecrit par Nathalie natou007@moncourrier.com le Avril 18, 2000 at 15:42:17:
Salut, mon nom est Nathalie, je demeure à Montréal, au Québec. En juin prochain je pars pour le Sénégal, plus précisémment, je vais à Mampatim. Je demande votre aide à ce sujet... est-ce que quelqu'un sait où se trouve Mampatim ??? et est-ce que vous avez des activités à me proposer pour mon arivée à Dakar (et dans les environs) merci beaucoup de prendre le temps de me répondre. Et si vous voulez des informations sur mon petit coin de pays, il me fera plaisir de vous en parler.
Aurevoir
Ecrit par solen Nicolon le Avril 14, 2000 at 02:12:48:
bonjour,
Je travaille actuellement sur un mémoire de maitrise de lettres Modernes a
l'université de Nantes qui traite des oeuvres de CKEIKH HAMIDOU KANE.
Sauriez-vous si cet écrivain possède une adresse e-mail ?
merci de votre coopération et continuer à entretenir la qualité de votre site.
salutations sincères
Solen Nicolon
Je suis une ètudiante italienne et je suis en train de preparer une thèse en ethnologie dans l'universitè de Bari en Italie.
Je voudrais recevoir (si est possible) tous les renseignements possibles en ce qui concerne une bibliographie compete de la culture Sènègalaise,
qui est, en part, le sujet de ma thèse sur l'immigration senegalaise
en Italie. J'accepterais aussi volentiers des conseils et d'autres contacts. Sure d'une votre reponse, je vous remercie.
Salutations
PAOLA ANDRISANI
e-mail : paandris@tin.it
4) La Météo : Aujourd'hui Tambacounda
Mis à jour: 12:35 UTC le 20 Avril 2000
observé à Tambacounda, Senegal
Les températures 88° F / 31° C
Index de chaleur 89° F / 32° C
Humidité 43%
Point de saturation 64° F / 18° C
Vent ONO à 6 mph / 9.7 km/h
Pression 29.87 pouce / 1012 hPa
Conditions météo Couvert
Visibilité 4 Miles / 6 Kilomètres
Visitez également la météo en direct complète des plus grandes villes du Sénégal sur
la page météo de www.planete-senegal.com
5) Infos diverses
Deux fêtes culturelles à noter dans son agenda :
L'Edition 2000 du Carnaval de Kafountine qui est consultable sur le web à
l'adresse suivante : http://www.casamance.net/kafountine2000/
et le FESTIVAL DE JAZZ DE SAINT LOUIS aura lieu cette année
2000 du 31 mai au 4 juin 2000
Vous assisterez à l'un des festivals de Jazz de renommée mondiale ,
attirant les plus grands noms internationaux du Jazz. .. (voir le site http://hoteloasis.free.fr/ )
Egalement dans quelques jours, venez assister à la SIMOD 2000
4ème Semaine Internationale de la Mode de Dakar du 4 au 14 mai avec
6) L'association du jour :
Visitez également la page association de www.planete-senegal.com
Si vous-même dirigez une association culturelle ou humanitaire travaillant avec le Sénégal, n'hésitez pas à m'envoyer un petit mail !
7) Le site du jour :
Vous propose la location de quads en individuel. Pour vos moments de détente, sur la station de Saly, vous pouvez bénéficier d'une location de quads en journée ou en demi-journée. Pour plus d'informations, consultez les rubriques locations et circuits et n'hésitez pas à poser vos questions.
BP 506 MBOUR - SENEGAL
Si vous avez fait un site parlant du Sénégal, et voulez le voir
paraître dans cette rubrique, n'hésitez pas et envoyez moi un mail. Si vous
n'êtes pas un webmaster chevronné (!) et voulez voir votre expérience publiée
sur le web, vous pouvez m'envoyer par mail vos textes et photos qui seront
transformés en page web sur le serveur planete-senegal.com.